Au Népal, 280km de randonnée dans l’Himalaya !!!

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Le Népal, voilà un rêve de voyageur. 8 des 10 plus hauts sommets au monde, dont le plus grand : l’Everest, dans… L’HIMALAYA !!!! On a donc passé 3 petites semaines soit 280km en rando sac-à-dos, traversant des paysages plus beaux les uns que les autres, à la rencontre d’une population accueillante, des sommets de 6 à 8000m, une passe à 5400m d’altitude. Un grand – GRAND – moment de notre voyage, qui restera dans notre coeur.


 

Ca y est, notre mois en Chine s’achève… “Chaque jour est une aventure en Chine”. Très heureux d’y être passé car c’est un pays riche culturellement, mais aussi de par ses paysages, sa cuisine et bien sûr ses habitants! Les chinois, ils sont sympas. Bon après, il faut se l’avouer, nous ne sommes pas mécontents (surtout Nolwenn) de quitter cette concentration humaine indescriptible, ses menus qu’on ne comprend jamais et ses crachats incessants… Le Népal pour nous, c’est les vacances après la Chine et … avant l’Inde.

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1-embarquementAéroport de Beijing en soirée : on vit nos derniers instants “chinois hystériques” en observant ces derniers se ruant au comptoir pour être le 1er dans la queue, ou inversement, se ruer sur les sièges à l’annonce du retard. Et bien sûr la cerise : les selfies dans les escaliers permettant d’accéder à l’avion. Ah! Ces chinois! 3h de retard plus tard, on s’envole donc, pour 10h de vol en direction de la capitale du Népal: Katmandou.

 

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L’arrivée à Katmandou, wouack!

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Sacré choc en arrivant à l’aéroport, c’est un bordel pas possible, bye bye les chinois et leur technologie, bienvenue au Népal, avec ses tenues traditionnelles colorées… 

On retrouve notre habitude du débarquement “à la fraîche” dans le pays, sans avoir idée de ce qui nous attend, un regard vierge…

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Livraison de TV !

On commencera par se faire arnaquer par l’officier gérant les visas à l’arrivée – fatigue oblige – et hop nous voilà à attendre nos bagages au milieu d’une nuée de népalais se faisant livrer… des télévisions écran plat !!!! Hein??? On se fera expliquer qu’au Népal, impossible de trouver ce genre de produit… plus d’une heure de défilé de TV, et les bagages apparaissent enfin.

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4-2-katmandouOn s’engouffre dans un taxi-boite de yaourt en direction du centre-ville de Katmandou, se demandant ce qui nous attend… et bien… 1h30 d’embouteillage pour 30km! Grrrrrrrr. On ouvre grands les yeux, au milieu de ce bordel urbain poussiéreux et bruyant. Ca vit, mais quelle vie!

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3-pluie-katmandouNos 1ers pas à Katmandou se font sous une pluie forte, en moins de 30min les routes sont inondées, on jongle comme on peut pour ne pas tremper nos chaussures, mais on finira par les enlever, et relever le pantalon marchant dans une eau bien sale, comme on les aime!

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Le Népal est considéré comme l’un des 10 pays les plus pauvres au monde. En avril 2015, on se rappelle du séisme qui a détruit une bonne partie de Katmandou et sa région. Et bien, les habitants déblaient toujours, au milieu des maisons à moitié écroulées, les routes ne sont pas asphaltées et bien défoncées dans le quartier touristique de Thamel… Bam, on ne s’attendait pas à tant… c’est misérable il faut le dire. On sentira les larmes nous monter aux yeux en observant ses porteurs pieds nus portant des 10aines de kg sur le front, ses femmes mendiantes avec leur bébé au bras, toute cette saleté, poussière, surcharge urbaine…

Rue de Katmandou

Rue de Katmandou (un porteur au centre…)

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On nous proposera de la drogue 50 fois en 2 jours (c’est assez énervant à la longue), mais on a une tête de drogués?? On se renseigne un peu et on apprend que Katmandou, et le Népal, c’est un peu La Mecque du drogué, on peut tout avoir, pour pas cher. Dans les années 70, c’était un vrai repère d’occidentaux hippies. En échangeant nos livres, on tombera d’ailleurs sur « Flash », le roman de Charles Duchaussois, qu’on lira avidement.

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Aujourd’hui, le panel touristique est assez étonnant : des jeunes occidentaux, au petit budget (et intéressés par ce côté hippie) parfois un peu pommés, d’autres travaillant pour une ONG quelques mois, des jeunes israéliens en groupe (Patagonie bis), des chinois venus randonner (!!!! Oui oui!!!), des occidentaux plus âgés (même pas mal de têtes blanches) des familles venues découvrir la population, sa culture et bien sûr randonner, et des énergumènes hors du commun, dont des voyageurs au long cours. Bref, une sacrée atmosphère!


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2 jours de « réunion au sommet » à Katmandou :

et maintenant, on va où ?

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On passera nos 2 premiers jours népalais à Katmandou, à base de café, de blogs, et de guide à programmer notre trek dans le pays. On jette notre dévolu sur le circuit des Annapurnas… Comme son nom l’indique, il fait le tour de la chaine des Annapurnas, de 12 à 20 jours selon les points de départ et arrivée, réputé l’un des plus beaux au monde, abordable pour ceux ayant une bonne condition physique.

Un trek mythique.

Nous n’avons jamais marché sur une si longue durée, en passant à plus de 5400m! Ralalalala, ca va être énorme !!! La randonnée la plus longue qu’on ait faite à date est de 6 jours, en autonomie, à Torres del Paine, au Chili, pour Noël 2014, et la passe la plus haute était Punta Union (4750m), dans la Cordillère Blanche au Pérou, en avril 2015. Sauf que là, pas de tente, on dort & mange chez l’habitant, une première pour nous! Achat de matériel (bâtons de rando, bonnets), permis de trekking, billet de bus et hop! Au lit!

 

100% naturel !

Une belle portion, avec nos amis les camions

7h du mat, direction Pokhara, on embarque dans le bus pour 9h de route sur des routes sinueuses, plus ou moins asphaltées, étroites, à fond les ballons, et bien sûr sans amortisseurs. C’est sport. On passera une bonne partie du trajet à dormir.

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Paysage sur la route

Paysage sur la route

A l’arrivée, nous sommes totalement déglingués. Hummmm… il faudrait repartir à 6h du mat demain pour 5h de bus et hop, commencer le trek… Non là, on est épuisés : nous arrivions fatigués de la Chine, on ne s’est pas reposés depuis, et ce bus nous a achevés. Ok, on se prend une journée de repos avant de partir, c’est préférable avant 2-3 semaines de trek!!!

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On dormira d’ailleurs 12h non stop… on se balade dans Pokhara, on gère quelques points administratifs, telles qu’une carte bancaire bloquée (pratique quand tu dois retirer ce dont tu as besoin pour les 2-3 semaines prévues en montagne, sans distributeur).

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Vue sur le lac à Pokhara

Vue sur le lac à Pokhara

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Le temps de faire monter un peu la sauce : bon, là, ça y est, on part demain pour 220/240km dans l’Himalaya quand même… C’est vertigineux. On a un peu de pression, impossible de dormir!!!

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Ahhhhhhhhhh !!!!!

Ahhhhhhhhhh !!!!!

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280km dans l’Himalaya

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Circuit des Annapurnas (en vert notre parcours)

Circuit des Annapurnas (en vert notre parcours)

De Besi Sahar à Nayapul, en passant par Thorung-La (5416m), voilà le programme des prochains jours! Sur le papier, 220/240km sur 14-17 jours, mais on se rajoutera environ 40km pour aller voir le Tilicho Lake, à près de 5000m.

Quand on aime…

 

 

 

 

 

 

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Des rizières aux 1ers sommets jusqu’à 3700m d’altitude

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Rizières et villages traditionnels

De Besi Sahar (760m) à Odar (2130m)
3 jours – 46km – 16h de marche

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9-j1-tourist-check-postPokhara, 28 septembre 2016, 5h du mat.

On se réveille gonflés à bloc, le sourire jusqu’aux oreilles. 5h de bus plus tard, nous arrivons au point de départ du trek : Besi Sahar. On déjeune, on tamponne notre permis, on règle les bâtons : 12h TOP DEPART !

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La nouvelle « route » en 4×4

Surprise : nous sommes seuls. Où sont les touristes ? Une route a été construite jusqu’à Manang, à 5 jours de marche, afin de désenclaver les villages. Du coup… les touristes utilisent les bus et 4×4 pour économiser quelques jours de marche… NUL! C’est notre avis. Tant mieux pour nous. On croisera peu la route, et sur des courtes distances. Le trek propose toujours des chemins de randonnée s’en éloignant, agréables.

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On tombe littéralement sous le charme, rentrant dans notre bulle “Annapurnas”, qu’on aura tant de mal à quitter 3 semaines plus tard.

Manu au milieu du traffic

Manu au milieu du traffic

1ers ponts de singe, hésitants les premiers jours (le vertige… et… c’est solide ???), et comme à la maison les suivants. On en aura traversés presque tous les jours!

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Femme népalaise

Femme népalaise

On découvre aussi les népalais en tenues traditionnelles aux couleurs vives, leurs beaux sourires et leur gentillesse. Un pur bonheur. On communique avec les mains, et le sourire. C’est international.

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Des rizières à perte de vue, souvent en terrasse, d’un vert éclatant. De très belles cascades, puissantes, et innombrables. Wouack! On adore.x

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Jagat

Jagat

Nous traversons des villages toutes les 1 à 2h, où il y a presque toujours des petites guesthouses, construites pour accueillir les randonneurs avec un confort simple, mais appréciable : un lit au matelas fin, une douche (souvent chaude!), des repas sains (avec la récolte du jardin!) et même le wifi – true story – non mais sérieusement ???? D’ailleurs, c’est un argument primordial apparemment car c’est le 1er avancé par les népalais!!! On hallucine.

Non mais on n’est pas dans l’Himalaya pour aller sur Facebook!!!!

19 jours sans se connecter à Internet, ce fut un pur bonheur.

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Bref, c’est un trek 4 étoiles.

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Porte du village

Porte du village

On discute avec nos hôtes, certains s’inquiètent de l’impact négatif de la route sur le tourisme, craintes justifiées, quand on voit les 4×4 chargés de locaux et touristes sur la route. D’autres nous font rire : « Mais, c’est vrai qu’en France, vous n’avez pas de Dal Bhat ??? Mais vous mangez quoi ??? »

Le Dal Bhat, c’est le plat national au Népal, à base de riz blanc (bhat) et de lentilles (dal), servi à volonté.

 

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Porteur

On croise de jeunes porteurs. 

La moitié des randonneurs effectuent le trek avec un guide, et un porteur, qui comme son l’indique, porte les sacs des touristes.

C’est assez impressionnant de les voir passer avec leur gros chargement, en petite basket, voir claquettes!!! Ils portent les sacs en bandoulière sur le front. 

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La route sur le pic rocheux central

La route sur le pic rocheux central

On commence doucement à s’enfoncer dans la montagne, en voyant les rizières se raréfier, les vallées s’élargir, sous un beau ciel bleu. Superbe. On observe la route creusée dans la roche à pic, de l’autre côté… Wouack! On rira, car on marche aussi vite que le tracteur en face, qui dodeline sur la route rocailleuse certainement bien défoncée!!!

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La minute écologique

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Sur le chemin...

Sur le trek, peu ou pas de route, les villages sont approvisionnés à dos d’âne. Donc autant dire que les denrées du type bouteille d’eau, coca, barres céréales, sont des denrées chères et… que fait-on des emballages ? Ici, pas de camion poubelle. On jette par terre et on brûle. (Comme dans tout le pays d’ailleurs…) On a entendu des touristes dire « ils ne prennent pas soin de leur pays, les népalais, ils jettent tout par terre! »

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Comment dire ? La révolution du plastique est arrivée très (trop) vite, et il n’y a pas eu de sensibilisation des populations… Et… à 2€ la barre chocolatée, ce ne sont certainement pas eux qui les consomment ces plastiques!!!

Eau purifiée des villages

Eau purifiée des villages

Bref. Nous avons donc pris le parti de ne rien laisser derrière nous : on a ramené notre poubelle (pas très grande!) à Pokhara, nous avons consommé du thé (!! bye bye le coca et la bière), et on a bu l’eau de la rivière (pastilles purifiantes) ou rechargé nos gourdes avec l’eau purifiée des villages, une initiative sponsorisée par la Nouvelle-Zélande, qui nous demande une petite contribution en échange de litres d’eau, finançant l’activité des villages.

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A se demander si on ne va pas finir par vivre de notre jardin en rentrant en France : overdose de plastique en Asie!

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« Prenez votre temps, c’est toute la beauté de ce trek »

Le 3ème jour, nous hésitons à prendre un « side trek » (trek secondaire) en fin d’après-midi, parait-il qu’ils font toute la beauté des Annapurnas… Et les népalais, avant notre départ, nous ont répétés : « prenez votre temps, c’est toute la beauté de ce trek »… OK, un petit chemin monte vers le village traditionnel gurung de Odar, pour 400m de dénivelé sévère. Parfait pour une fin de journée !

Où sommes-nous ?

Où sommes-nous ?

Un homme nous accoste en anglais, et nous propose de nous guider vers un logement. On suit, étonnés et méfiants… On arrive devant une petite maison très simple, où une mamie édentée file préparer « notre chambre ». On enlève les chaussures et on s’installe près du feu, à même la terre, en compagnie de notre homme, en attendant : MAIS OU SOMMES-NOUS ?

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L'escalier qui mène à notre petite chambre

L’escalier qui mène à notre petite chambre

Finalement, on comprend qu’ici, pas de tourisme classique, mais une chambre chez l’habitant, très simple, avec une cabane WC trois maisons plus loin, et un repas traditionnel servi auprès du feu, tel que les gens font ici. Super. 1 ou 2 touristes par semaine ici, qui sont accueillis via un système de rotation au sein du village. Aujourd’hui, c’était donc au tour de la belle-soeur de Diman.

Diman est le seul parlant anglais au village, il nous explique que ses 3 fils travaillent en Malaisie, Corée, et Dubai. Lui est revenu vivre ici, appréciant la solidarité entre les habitants, au contraire de Katmandou. On échangera sur nos modes de vie, et se promettant de s’envoyer des champignons (une passion commune!), aux différentes saisons, si la douane le permet!x

Nous avons quitté le chemin principal 30min plus tôt, mais nous avons la sensation d’être à 500km de là! 

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Les 1ers sommets des Annapurnas !

D’Odar (2130m) à Manang (3540m)
3 jours – 53km – 18h de marche

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SONY DSCOn quitte Odar un collier de fleur autour du cou, et le sourire jusque là.  Nous sommes le 1er octobre 2016, il y a 2 ans jour pour jour, nous prenions l’avion vers Rio de Janeiro, au Brésil, le 1er jour de notre voyage… C’est donc notre 2ème anniversaire de voyage et on ne pouvait pas rêver mieux qu’un trek dans l’Himalaya pour le fêter!

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2 ans de voyage, c’est beaucoup et peu à la fois. On philosophe en soirée, raisin sec, thé et rhum à l’appui, sur notre petite terrasse, observant au-travers de nos tee-shirts qui égouttent, le brouillard du soir tomber sur la montagne, et les derniers randonneurs arriver au village… Partir voyager, c’est bien la meilleure chose qui nous soit arrivée.

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35-j4-tambour-tibetainNous traversons toujours de beaux villages, avec leurs tambours tibétains, qu’il faut tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, en faisant un voeu. Ce que Manu prendra plaisir à faire à chaque rangée de tambours rencontrés!

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SONY DSCNous déjeunons souvent dans des petits coins de paradis… Des familles adorables cuisinent des repas succulents à base de riz, généralement végétariens, face aux montagnes. QUE DU BONHEUR ! L’occasion de se reposer : on enlève les chaussures, on regarde la carte, on prend un thé… 1h / 1h30 de repos.

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48-j5La végétation se raréfie, la montagne devient abrupte. Là, on sent bien qu’on a quitté les vallées gorgées de rizières et cascades pour la montagne, la vraie ! Un peu dommage par contre qu’on soit accompagnés de superbes poteaux électriques. On peste. De temps à autres, on rejoint la « route », avec quelques amis les 4×4. Heureusement, c’est rare.

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SONY DSCC’est le moment d’apercevoir nos 1er sommets enneigés : le Manaslu, le 8ème plus haut sommet au monde, à 8163m d’altitude…! Les nuages sont malheureusement très présents, on n’y voit pas grand chose.

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Annapurna II

Le lendemain, on aura plus de chance à Upper Pisang, joli village juché à flanc de montagne, face à… L’Annapurna II : sommet à 7937m d’altitude. Nous voilà HEU-REUX !

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49-j5-cannabisA Upper Pisang, ça sent bon, même très bon… Le trek des Annapurnas c’est aussi ça : des plantes de cannabis qui poussent comme des mauvaises herbes, on ne va pas vous le cacher! Son surnom « Tea House trek » a une double connotation, on le découvre… Nous n’avons jamais vu autant de plants de toute notre vie… 

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On terminera le 5ème jour avec « une petite heure de marche », qui se transformera en véritable ascension sinueuse de 400m de dénivelé (à plus de 3000m, on sent passer la pilule!), pour arriver au village de Ghyaru, où l’on passe la nuit. Encore une fois, seuls dans notre guesthouse, et cette fois-ci face à l’Annapurna II (7937m), l’Annapurna IV (7525m) ET l’Annapurna III (7555m).

Annapurna II et IV (le cône à gauche), Annapurna III (à droite)

Annapurna II et IV (le cône à gauche), Annapurna III (à droite)

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Un trek 4 étoiles, on vous l’a dit.

 

61-1-j6Le 6ème jour, on redescendra tranquillement de Ghyaru (3670m) à Manang (3540m), rencontrant des paysages plus beaux que les autres. Wouack (oui, encore)… C’est juste fou ce trek. Ces couleurs, ces formes, ces montagnes, à plus de 4km au-dessus de nous !!!!

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6 jours de trek, on a presque franchi les 100km! On se prend une journée de repos à Manang, dans une petite guesthouse très sympas, face au glacier Gangapurna, en mangeant du fromage de yak.

Glacier Gangapurna

Glacier Gangapurna

Un trek 4 étoiles, on vous répète!

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Une semaine à + de 4000m d’altitude

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Un « side trek » jusqu’au lac Tilicho, à plus de 4900m d’altitude

De Manang (3540m) au Tilicho lake (4920m)
2 jours – 33km – 12h de marche

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Avant de partir, plusieurs népalais nous avaient dit : « if you have time, go to Tilicho Lake, this is beautiful ». Pas plus d’informations, mais ce sont des anciens guides… On avait regardé la carte, ça nous rajoutait 2 jours et nous faisait monter à près de 5000m… On l’avait dans le coin de la tête, mais on se disait que ça semblait bien challenging…

Arrivés à Manang en bonne forme, sans douleurs, et le moral à 200%, on se renseigne au check point : aucun problème, le trek est ouvert, il y a bien des logements… Go !

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Le trek pour se rendre au Base Camp à 4150m d’altitude est juste MAGIQUE. INCROYABLE. C’est l’une des plus belles journées de notre randonnée… On confirme, les « side treks », c’est top.

 

Vallée de Manang au petit matin

Vallée de Manang

On aura une belle vue sur la vallée de Manang et le glacier Gangapurna au petit matin…

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Nouvelle vallée

Nouvelle vallée

… puis on s’enfonce doucement dans une vallée de plus en plus aride, …

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Le chemin...

Le chemin…

pour carrément traverser une montagne désertique à pic, sur un chemin rocailleux étroit et glissant. Manu balance un caillou et on l’observe 30 bonnes secondes descendre jusqu’en bas, on se regarde : on va éviter de glisser hein ?

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Tilicho Base Camp

Tilicho Base Camp

On arrive au Tilicho Base Camp en début d’après-midi, nous permettant de se reposer dans l’un des 2 petits hôtels au milieu de nul part. On lit, on joue à la belote (enfin, Nolwenn explose Manu à la belote dirons-nous). On rencontre des voyageurs de France, Australie, USA, Israël, UK,… C’est sympa.

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Dommage en revanche que le temps se soit couvert, on ne voit pas les sommets et … il fait bien frais ! Nous sommes à 4150m d’altitude, dans des refuges sans trop d’isolation et pas de chauffage, on précise ;). On dîne rapidement et on file au lit avec toutes nos couches, car demain, on se lève à 5h pour monter au Tilicho Lake !

 

5h du mat' au camp de base du lac Tilicho

5h du mat’ au camp de base du lac Tilicho

Mais nous sommes accueillis au réveil par le brouillard et la pluie … Pas très engageant. 2-3 randonneurs avec guides partent. Les népalais nous disent que c’est toujours comme ça, et que ça se découvre avec le soleil vers 8h. Comme les jours précédents… Allez, nous aussi, on y va, merde quoi !

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Ambiance mystique

Ambiance mystique

7h on prend finalement les bâtons, avec presque toutes nos couches (on se répète mais avec la brume, la pluie, à cette altitude, on peut vous dire qu’on se les gèle !!!) et c’est parti. On s’efforce de marcher calmement, à un rythme ne nous essoufflant pas : à plus de 4000m, c’est très important. On se sent bien, ça monte doucement. Le chemin est lunaire… et de plus en plus brumeux, hum… pas sûr que ça s’améliore !

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Il neige

Il neige

On arrive à un passage bien abrupt, où l’on fait des pas microscopiques, qui nous demandent pourtant des efforts ! L’altitude rend euphorique Manu, une vraie machine, débitant un flux de parole rendant folle Nolwenn, qui elle se concentre sur sa marche, on arrive bientôt à plus de 4900m tout de même !!!

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Il commence à neiger, on ne voit plus à 100m, et au bout de 3 petites heures, on arrive au Tilicho Lake. On le voit, un peu… Mais pas plus.

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Il neige à 4920m !

Il neige à 4920m !

Normalement, les couleurs sont belles et on doit voir des sommets. On – essaie – d’attendre un peu, l’espoir ! On tiendra une petite heure en haut tout de même. Mais non, c’est de pire en pire et on perd doucement la sensation de nos doigts, il fait extrêmement froid. Allez, une dernière photo et on entreprend la descente.

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Yak

Yak

On mettra les gaz, pour se réchauffer, au son d’avalanches se déclenchant aux alentours. On croisera un yak géant qui fait la sieste sur le chemin, qu’on contournera précautionneusement. 2h plus tard, nous voici de retour au Base Camp, trempés.

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Nous n’avons pas eu de chance (les jours précédents – et suivants – furent dégagés), mais ce paysage est unique, même dans la brume. La montagne, c’est ça aussi. C’est ce qui fait tout son charme.

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Oded & Manu

Oded & Manu

Il n’est que 13h, et il fait froid, on décide donc de reprendre la route vers le circuit principal des Annapurnas. On marchera donc 2h30, en compagnie d’Oded, un jeune israélo-franco-américain bien sympa, faisant passer le temps à vitesse V, avec les mêmes paysages qu’à l’aller, et le retour du soleil, pour notre grand bonheur.

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Sri Kharka

Sri Kharka

On passe la nuit dans une petite guesthouse bien sympa, crevés, au minuscule village de Sri Kharka.

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L’ascension vers la passe de Thorung La, 5416m d’altitude

De Sri Kharka (4080m) à Muktinah (3760m)
4 jours – 33km – 14h de marche

 

Vers Ledar

Vers Ledar

L’ascension au Tilicho Lake à 4920m d’altitude nous a mis en confiance, et on aborde les derniers jours sereinement. Cependant, Nolwenn a des maux de tête récurrents, et se sent parfois bien fatiguée… C’est le mal des montagnes. Il faut y faire attention, car il peut être fatal, si on ne s’écoute pas… On prend donc nos précautions, prenant un jour de plus pour franchir la passe, randonnant progressivement, et se reposant beaucoup.

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Vallée de Manang

Vallée de Manang

On fera donc 2 ½ journées, avec pour la 1ère un point de vue bien large comme on les aime sur la vallée menant au Tilicho Lake, la vallée de Manang, et la nouvelle vallée vers la passe. Wouack !

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Vue de notre chambre

Vue de notre chambre

Sieste, overdose de thé (nous n’aurons jamais bu autant de thé de notre vie !!!), dîners, belotes (Nolwenn confirme, Manu souffre), belles rencontres internationales.

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Vers Thorung Phedi

Vers Thorung Phedi

La 2nde ½ journée nous fait atteindre Thorung Phedi, à 4450m d’altitude, ultime étape avant la fameuse passe.

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Thorung Phedi

Thorung Phedi

Le chemin pour y arriver est lunaire, la végétation se fait bien rare, et il fait bien frais quand le soleil se cache !!! On passe l’après-midi à se reposer et … boire des thés ! On se baladera 1 petite heure tout de même…

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La voici, la fameuse journée réputée la plus difficile et longue du trek !

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A juste titre : 3-4h d’ascension de 4500m à 5400m (+900m de dénivelé à cette altitude, c’est pas du gâteau) et 3-4h de redescente vers Muktinah à 3800m soit 1600m de dénivelé négatif, spécial genoux !!!!

 

5h30 du mat', on finalise le sac, top départ !

5h30 du mat’, on finalise le sac, top départ !

5h du matin, on se réveille sous la neige. Décidément… On enfourne un petit déjeuner et vers 6h, aux premiers rayons du soleil, on commence l’ascension, les pieds dans la neige, doucement, comme pour le lac Tilicho. Pas de mal de crâne, tout va bien pour nous 2. La 1ère heure est bien ardue, ça monte sévère, +500m… On gère bien notre souffle.

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Le chemin vers la passe

Le chemin vers la passe

Peu à peu, on sent notre souffle faiblir, c’est épuisant de marcher à cette altitude ! On franchit les 5000m, en marchant plus lentement qu’avec un déambulateur, et en plus, on est essoufflés ! Ca nous ferait rire si on en « chiait » pas autant.

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Allez, bientôt... ça n'en finit plus!

Ca n’en finit plus!

Passé 5200m, ça se corse, c’est quand même un peu plus difficile que ce qu’on imaginait. L’altitude, ça fait son effet… Manu tient bon le choc, prenant quelques photos car nous sommes entourés par 2 beaux sommets, tandis que Nolwenn passe dans un état second, le mental est là. L’altitude, chaque corps la gère différemment, et on n’y peut rien !

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On arrive vers 10h à 5416m d’altitude, où l’émotion nous gagne un peu : on ne voyait pas ça si difficile, bien heureux d’y être arrivés !

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j12-thorung-la9C’est un peu couvert, mais on aperçoit de beaux sommets dans la nouvelle vallée. On prend un thé ( !!! oui, il y a une petite cabane où un jeune vit là toute l’année pour servir thés aux randonneurs), en en offrant un à Joseph, un voyageur américain au long cours, qui ressemble bien plus à un russe, et qui doit bien avoir 70 ans : c’est son anniversaire aujourd’hui !

 

Vallée de Muktinah

Vallée de Muktinah

Allez, hop, on reprend les bâtons : Nolwenn a un gros mal de crâne, seule option pour le résoudre : REDESCENDRE !!! On carbure donc, sur des chemins bien pentus et glissants, les articulations prennent cher ! Les paysages sont très beaux, jusqu’à arriver à un panorama sur la vallée de Muktinah, incroyable. On reste skotchés. Un oasis de verdure au milieu d’une vallée très aride, des sommets enneigés en arrière-plan. FOU.

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A 13h, nous sommes déjà à 4100m, le mal de crâne s’est évaporé, le moral est bien remonté voir à bloc (comme souvent !!!), on déjeune avec plaisir dans le 1er endroit habité, … On arrivera 1h plus tard à Muktinah, joli village bien sympa, où on posera les sacs avec soulagement.

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ENFIN ! We did it !

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On retrouve peu à peu nos compagnons de rando. Pour l’occasion, on se prendra un burger au steak de yak. EXCELLENT ! (les népalais mangent principalement végétarien, donc sur le trek, ce fut veggie… donc un steak de Yak, c’est un peu l’exception qui se savoure)

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Des journées bien contrastées sur la dernière semaine de redescente

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Des paysages fous et des journées bien moins sympas

De Muktinah (3760m) à Tatopani (1190m)
4 jours – 78km – 23h de marche

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Déjà presque 2 semaines que nous marchons. Nous avons parcouru 165km, passant de 800m à 5400m d’altitude en redescendant déjà sous les 4000m. Nous avons « fait le plus gros », on repart donc de Muktinah le pas léger, heureux, en se disant que maintenant, ça va être « relax », puisque nous redescendons. Ah ah, comme on est mignons…

 

Vue de Muktinah

Vue de Muktinah

Au départ de Muktinah, nous décidons de prendre à nouveau un itinéraire bis (nos fameux side treks), pour passer au village de Lubra. Paf, nous voilà à nouveau seuls. Et oui, la route est réapparue. Une bonne partie des randonneurs prennent le bus ou le 4×4 pour reprendre le trek un peu plus loin, prendre l’avion à la prochaine ville Jomsom ou encore carrément rentrer à Pokhara ou Katmandou. Sans transition ! Nul (again).

 

Les paysages sont à couper le souffle, on ne se lasse pas de cette vallée aride, ces sommets, et cet oasis. Après presque 2 semaines de trek, nous voilà à nouveau dans des paysages totalement différents de ce qu’on a parcouru jusque là. Chose appréciable du trek, c’est que les paysages évoluent énormément sans se ressembler! On savoure chaque pas, répétant tous les 100m « non mais c’est énorme ». True story. Manu réfléchit à s’installer ici, malgré le manque de viande. True story.

En toile de fond, la chaîne des Mustangs...

En toile de fond, la chaîne des Mustangs…

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On s’arrête 30min face au panorama sur le Daulaghari (8169m).

Pause contemplative

Pause contemplative

 

Manu les bons plans

Manu les bons plans

Manu est chaud pour un chemin bis (ça devient du ter là !). Sauf que… au milieu des vaches et des chèvres, on échange avec un berger qui nous fait comprendre à tour de bras que c’est trèèès long. On fait donc ½ tour.

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Lubra

Lubra

On arrive enfin au joli village de Lubra, dans un creux de canyon, au bord d’une rivière. Fini la descente (-1000m !), on longe alors une rivière, apercevant des traces de… léopard des neiges !!! On avait lu qu’il y en avait près de Lubra, et vu l’empreinte, ç’en est un. Wouah !

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Vallée vers Jomsom

Vallée vers Jomsom

Les derniers kilomètres sont assez désagréables puisque nous rejoignons la route, dans une vallée rocailleuse ultra ventée, prenant de la poussière. Beurk. On arrive énervés à Jomsom qui se révèle être un village étrange, aux gens peu accueillants, et des hôtels hors de prix nous demandant « vous êtes combien ? 2 ? Non, pas de chambre ». Hein ???

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Thini, et le Nilgiri

Thini, et le Nilgiri

Malheureusement, le lendemain, la journée fut longue et difficile. Elle avait pourtant bien commencé avec le joli village de Thini, et une belle vue sur le Nilgiri (7061m).

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Enfants de Chimang

Enfants de Chimang

Mais pour contrecarrer la route, un chemin a été tracé de l’autre côté de la vallée, très mal fait. On monte et on descend juste pour le plaisir, sans aucune vue, sur des chemins très rocailleux. C’est l’horreur. On s’arrête au village accueillant de Chimang. « Dans 2h, vous y êtes ». Mais bien sûr… On n’avance pas !

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Vous voyez le marqueur sur le "chemin" ? GRRRRR

Vous voyez le marqueur sur le « chemin » ? GRRRRR

Des glissements de terrain importants ont eu lieu, on doit escalader des arbres. Déjà 7h qu’on marche, il pleut et on ne voit pas le bout. Le « pont » pour traverser la rivière n’existe pas. Aucun village sur ce chemin pourri. Enfin, à 16h, on arrive au village de Kokhetanti. Gros coup de fatigue. 8h de marche pour 25km, ça n’était pas prévu au programme !

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Déjà 210km au compteur… On fait alors une très belle rencontre : Anna & Daniel, un couple d’espagnols férus de montagne, très sympa, qui nous feront retrouver le sourire.

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On les suivra le lendemain pour aller sur un nouveau side trek vers le lac Titi (on aime se rallonger des km)… Le chemin est très sympa, vivant, et la vue finale est juste folle : on aperçoit le Nilgiri (7061m), l’Annapurna I (8091m, 10ème + haut sommet au monde), l’Annapurna South (7219m) et le Daulaghiri (8167m, 7ème + haut sommet au monde).

Derrière nous, l'Annapurna South, I

Derrière nous, les Nilgiris (South, Central & North), sur la droite l’Annapurna South, Annapurna I (et face à nous, le Daulaghiri)

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Relax !

Relax !

C’est royal. Nous sommes seuls. On restera une ½ heure tous les 4, sous le charme. On marchera encore un peu jusqu’au village de Ghasa où nous nous arrêterons pour nous reposer l’après-midi, quittant avec regret nos espagnols. L’occasion de faire une bonne grosse lessive et de continuer le massacre à la belote.

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Et c'est reparti !

Et c’est reparti !

La journée entre Ghasa et Tatopani est bien sympa. Nous marchons à nouveau sur un « vrai » chemin, emprunté par les népalais, traversant des villages.

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Vous voyez la taille des personnes sur le pont ?

Vous voyez la taille des personnes sur le pont ?

On aura une belle vue sur les chutes d’eau de Rukse Chahhara.

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Bientôt à Tatopani

Bientôt à Tatopani

Mais on arrive bien trop vite à Tatopani. Que nous arrive-t-il ? Manu s’en (nous) en veut tellement qu’il restera silencieux jusqu’en soirée. Bon, hein, merde, c’est du caviar, on ne savoure pas assez, c’est vrai. On retient la leçon pour le lendemain !

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Le fauve se calme

Le fauve se calme

Tatopani, c’est touristique, puisqu’ici il y a des sources naturelles d’eau chaude et le début du trek vers un fameux point de vue : Poon Hill. On ira voir les sources d’eau chaude, très décevantes : du bêton au bord de la rivière. Beurk. Quand on a vécu du 100% pur dans la jungle de Sumatra,…

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Sublime sunrise à Poon Hill avant la fin…

De Tatopani (1190m) à Naya Pull (1090m)
3 jours – 38km – 13h de marche
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Ca grimpe !

Ca grimpe !

Pourquoi redescendre quand on peut monter ? De Tatopani, à 1200m, on passera une journée entière à grimper 1600m de dénivelé pour arriver à Ghorepani, à 2860m d’altitude. Mais… C’est quoi votre problème ? Eh bien, paraît-il que de ce village, il y a l’un des points de vue les plus spectaculaires de la chaine des Annapurnas… Poon Hill.

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Fromage de Yak & pain tibétain

Fromage de Yak & pain tibétain

Nous passerons donc 6h à grimper, grimper, et encore grimper ! Mais aujourd’hui, on en profite : pause thé – fromage de yak, déjeuner sur une jolie terrasse d’une mamie bien pomé. Bref, on en chie, mais on se fait plaisir aussi !

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Enfin !

On arrivera bien fatigués à Ghorepani, où nous aurons la belle surprise de trouver une chambre très confortable (avec douche chaude!), pour rien du tout. Nous voilà à écouter les discussions autour de nous, jouant toujours avec nos 32 cartes. Tout le monde se lève demain pour voir le sunrise à Poon Hill. Hein ? Bon, on fait quoi nous ? On ne s’était pas préparé à un réveil à 4h du mat’ là… Si tout le monde y va, ça doit en valoir le coup… OK, on bloque le réveil et les frontales…

 

4h45, on file à folle allure (ça doit être l’appel de la montagne, Nolwenn dépasse tout le monde, Manu suit comme il peut derrière) jusqu’au fameux point de vue de Poon Hill. 30min plus tard, on déguste un café chaud (ces népalais et leur sens du service), face aux montagnes encore dans le noir. Quelle ambiance mystique… On aime. Même s’il fait froid.

Avant le lever du soleil, on aperçoit déjà les sommets...

Avant le lever du soleil, on aperçoit déjà les sommets…

 

La chance nous sourira puisqu’on aura droit à un magnifique lever de soleil où les sommets nous feront le plaisir d’être entièrement découverts. On bombarde de photos, jubilant.

Daulaghiri

Daulaghiri

Annapurna I et Annapurna South

Annapurna I et Annapurna South

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Again !

Again !

On recroise Anna & Daniel, avec grand plaisir, eux s’en vont vers le camp de base de l’Annapurna, on y serait bien allés si nous avions plus d’1 mois de visa !!!

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On redescend prendre un petit déjeuner à notre lodge, le sourire jusque là. Jusqu’au bout, ce trek, c’est quelque chose, unique. Merci, merci, merci !

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Sunrise à Poon Hill

Sunrise à Poon Hill

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Humidité

Humidité

On décide de marcher LENTEMENT – une fois n’est pas coutume on est plutôt du genre à doubler tout le monde, des vrais machines – prenant le temps. Mais… il y a un monde de fou dans l’autre sens !!! On comprend plus tard qu’une boucle de 4 jours pour Poon Hill est l’un des treks les plus touristiques : pas trop long et spectaculaire. Incroyable. Créant même des bouchons humains parfois !!!

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Livraison de la semaine

Livraison de la semaine

On s’arrête à midi dans le village d’Ulleri, jetant notre dévolu sur un petit lodge mignonnet. Car non, on ne veut pas rentrer à Pokhara aujourd’hui, on se laisse une journée de plus, pour profiter pleinement de notre « bulle Annapurna »…

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Une BIERE !

Une BIERE !

Et que fait-on ? On lit, on joue à la belote, on déguste les mets de notre hôte, délicieux, comme toujours. Et… on s’accorde … UNE BIERE ! Elle est excellente.

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2 chinois nous observent dévorer des plats en pagaille (on fait une razia, on mange comme des ogres, mais on a jamais été aussi secs !!!). On leur explique alors que c’est notre dernier jour de 2-3 semaines de trek, on a bien le droit !!! Mais, … vous avez des grandes vacances vous pour faire un trek aussi long (eux ont 10 jours…)… On discute un peu, ils sont sympas ces chinois.

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Escaliers

Escaliers

Allez, il est temps de rentrer. On redescend donc jusqu’à notre ultime étape, Naya Pull. Beaucoup d’escaliers nous permettant de grogner en bons français, et hop, nous y voilà.

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Bus vers Pokhara

Bus vers Pokhara

Une dernière belote (Manu doit être sado), un déjeuner et on s’engouffre dans le bus pour Pokhara. De la route asphaltée, des bus, des pots d’échappement, ça nous fait tout bizarre ! On arrivera étonnament rapidement à Pokhara, où on hésite à descendre du bus : on a tellement envie de retourner dans les montagnes !!!! On marche jusqu’à notre petite guesthouse bien sympa, Little Buddha, elle porte bien son nom, où on est accueillis avec un grand sourire. Ah ! Ces népalais !

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Nous sommes le 16 octobre 2016, nous avons marché 19 jours, soit 280km en 96h (Adrien, ça fait du 3km/h, on te voit déjà calculer). Wouack. Quelle expérience. Nous voilà déjà nostalgiques… On n’a qu’une envie : y retourner ! On ne pensait pas revenir dans cet état d’esprit !!!

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280km plus tard...

280km plus tard…

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Du repos à Pokhara

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Il nous reste 5 jours de visa. Que fait-on ? Hum… Et pourquoi pas se reposer hein ? Nous avons vraiment envie de découvrir le pays, mais là, c’est trop juste. Et même si on se sent bien en forme, un peu de repos ne ferait pas de mal à ces muscles et articulations !!!!

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Objectif : reprendre du poids. Aucun problème pour activer le plan « bien manger » pour les prochains jours. Ca tombe bien, nous avons – encore – des anniversaires…

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Pokhara au coucher du soleil

Pokhara au coucher du soleil

La 1ère journée sera dédiée à une lessive générale bien méritée, tout y passe. Le soir, on se fait un bon gros steak tant rêvé. On se reconnecte à Internet : les mêmes infos qu’il y a 3 semaines, les mêmes choses sur Facebook… On déambule dans les rues de Pokhara, un peu désoeuvrés… On fait quoi ? Plus de rythme, des gens partout, il va nous falloir 1 ou 2 jours !!

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Hum... Amann - Beyrouth ou Beyrouth - Amann ?

Téhéran – Amman ou Téhéran – Beyrouth ?

C’est aussi le moment d’organiser la fin du voyage… Car oui, c’est bien la fin ! Hop hop hop, il faut acheter un billet d’avion pour l’Inde, et faire la demande de visa en ligne ! Une procédure bien administrative et couteuse comme on les aime. Mais on a les 2 : prochaine étape l’Inde. Et paf ! Une après-midi plus tard, on a nos billets pour l’Iran, la Jordanie, le Liban et la France… Joli programme.

Oui, nous rentrons. Nous avons notre billet.

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On se renseigne pour louer une moto ou faire du parapente. Car demain, c’est l’anniversaire de Manu, ses 30 ans… alors, il faut bien faire quelque chose de spécial… Sauf que louer une moto s’avère compliqué, c’est officiellement interdit aux étrangers, et les prix annoncés sont démesurés. On laisse tomber. Côté parapente, le temps est couvert, on hésite…

 

Déjà quelques années qu'on se connait...

Déjà quelques années qu’on se connait…

On profite de notre anniversaire à nous, pour continuer le programme « prendre du poids » en dinant dans un joli restaurant, cocktail à la main, le petit plaisir…

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Finalement, pour ses 30 ans, Manu décidera de se la jouer relax, pas besoin de faire quelque chose de particulier pour passer une belle journée !

On dégotera le meilleur breakfast de tous les temps, puis un thé le long du lac, au calme, jouant à … la belote ! (il est maso, il a encore perdu), et passant chez le meilleur barbier à date, goutant aux joies du masque pour la 1ère fois de sa vie « mais, il fait quoi là ? C’est quoi cette crème ? » Un masque Manu, un masque, ça va aller… « Mais c’est super, j’ai la peau toute douce !!!». Enfin, on décide de réserver du parapente pour le lendemain, le temps s’annonce découvert. Notre baptême à tous les 2 ! Le soir, Manu se voit servir un magnifique steak. Le voilà comblé. Pas compliqué ce garçon.

Le meilleur barbier de tous les temps

Le meilleur barbier de tous les temps

Beau gosse !

Beau gosse !

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Ahhhhhhh

Ahhhhhhh

Dernier jour à Pokhara, nous voilà donc prêts pour notre baptême de parapente. On a un peu les chocottes quand même, sujets au vertige.

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Manu dans les airs !

Manu dans les airs !

Et ne rien contrôler, c’est pas le truc de notre barbu. Le voilà donc qui décolle le 1er, s’envolant en hurlant, hop au tour de Nolwenn.

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30min dans les airs, avec une vue sur la vallée, c’est pas mal du tout… surtout quand ton moniteur est pro et drôle.

Pokhara

Pokhara

Pokhara

Pokhara

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La vue d'en haut...

La vue d’en haut…

Bon par contre, Manu est bien difficile à décontracter : il ne lâche pas son harnais. Nolwenn, elle, se concentre sur un point à l’horizon pour ne pas vomir, ça tourbillonne tellement !!!

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Happy birthday !

Happy birthday !

Nos 2 parapentes se rejoignent et on chante à tue-tête tous les 4 un grand Happy Birthday ! La classe !

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Ahhhhhhh

Ahhhhhhh

Le moniteur de Manu apprenant que c’est son anniversaire lui fera la surprise de lui faire quelques loopings bien corsés, lui faisant perdre toute sensation des jambes, quelle peur !

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Bref, c’était vraiment sympa !

Merci "Sunrise Paraglading" !

Merci « Sunrise Paraglading » !

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Ah! Katmandou! Tu ne nous as pas manquée.

Ah! Katmandou! Tu ne nous as pas manquée.

Le lendemain, on vivra le pire trajet en bus de tout notre voyage : 10H30 de bus jusqu’à Katmandou pour faire 260km, sur des routes toujours aussi défoncées avec 3h d’embouteillages à l’arrivée. On sort groggy, avec des bleus.

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Voilà, c’est le moment de quitter le Népal. Nous n’aurons pas vu grand chose du pays, mais on aura pu apprécier à sa juste valeur le circuit des Annapurnas dans l’Himalaya, un trek mythique…

 

Dans 1h, nous serons en Inde, à Kolkata (Calcutta). Une nouvelle aventure commence, et quelle aventure… On intensifie encore notre voyage… RDV au prochain numéro.

Embarquement

Embarquement

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Article écrit en Inde, durant la semaine de Diwali, au son des pétards

 

22 commentaires

  1. marité   •  

    Wouahh!!! j’en ai les larmes aux yeux tous ces paysages, ces sommets qui font partis de mes doux rêves… Qui sait peut-être un jour….mais faudra quand même pas trop traîner car j’ai dépassé mon demi siècle hihihi.
    Hâtes de vous revoir gros bisous

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Oui, l’Himalaya, c’est grandiose…
      On a croisé pas mal de têtes blanches sur le chemin (si, si!!!), donc… tu as encore de la marge 😉
      A bientôt autour d’une bonne raclette.

  2. Les bellentrais   •  

    WAOUHHHHHHHHH!!!!!!!!!
    j’imagine ce que vous avez pu ressentir… c’est grandiose….. merci de nous le faire vivre…. et Manu bravo pour les photos … tu as bien fait……
    je vois que tout comme chez nous les montagnes blanchissent….. en espérant que la neige sera là pour vous quand vous viendrez en Savoie….
    Bonne continuation….

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      On ne s’en lasse pas, de ces photos…
      Apparemment les 1ères stations ont déjà ouvert en France ???
      Hâte de retrouver nos Alpes aussi :)

  3. patrick   •  

    Magnifique, c’est vraiment grandiose, quels paysages. Un rêve pour beaucoup de personne de faire ce trek dont je fais parti. Bravo à vous deux.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Merci, merci ! C’est abordable pour qui veut… Prépare tes chaussures !

  4. Delphine Jego-Platt   •  

    Wahoo! Quel recit! de superbes images et chapeau a vous deux d’etre montés a une telle altitude sans assistance et sans l’aide de medicaments pour combattre le mal des montagnes. Un bel exploit dont vous vous pouvez bien etre fiers! Ca nous a fait revé et si ca vous dit de le refaire un jour, on vient avec vous (c’est promis, on s’entrainera a la belotte!)
    Maintenant bon sejour en Inde et a tres bientot j’espere.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      A qui le dites-vous, le Kilimanjaro, c’est 5800 non ? 😉
      Vous avez un argument de choc, car en montagne, la belote est essentielle, et à 4, c’est bien plus sympas. On doit y réfléchir.
      😛

  5. Anne G.   •  

    Merci pour ce beau récit. Faire ce treck avec combien sur le dos ? Bravo à vous. La semaine de Diwali en Inde : l’horreur…. A bientôt !

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      On devait avoir 7-8kg sur le dos, donc rien du tout, l’avantage de loger et manger chez les népalais!
      Diwali, l’horreur…?! A Delhi (et d’autres villes), oui, la pollution est incroyable maintenant, mais cette ferveur, joie de vivre autour de cette fête, c’est très beau à voir et à partager.

      • Anne G.   •  

        Bonjour,
        J’ai confondu avec la fête de Holi. Bon 7-8 Kg, c’est quand même pas rien. Bonne continuation !

  6. Brigitte & Sylvain   •  

    Cela fait bien une demi-heure que je suis scotché devant vos récits et photos ! Assis sur le canapé à penser que vous, vous y êtes vraiment. Je ne sais pas quoi dire d’autre … Vous avez raison de vivre tout cela. Bonne continuation !

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Ralalala… On te comprend, on était scotchés pendant 3 semaines…

  7. Jj   •  

    Ahhhhh, toutes ces couleurs …..J’APPROUVE DE VIVRE DE SON JARDIN EN FRANCE ! En Bretagne même!!!
    J’ai l’impression que les manchots vous ont accompagnés , attention vous êtes surveillés !
    Difficile de s’endormir après cette lecture
    Merci pour ce partage.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Nous avons des discussions très écologiques ces derniers temps 😉
      Oui, les manchots sont avec nous depuis l’envoi de la photo Noël 2015…
      Bises

  8. Adrien   •  

    J’ai beaucoup aimé tous les articles mais je crois que celui ci est mon préféré, et pour plusieurs raisons!
    Bravo à vous et mille fois merci.
    Bises.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      On se disait aussi que c’était certainement l’un de nos plus beaux articles…
      Un plaisir de le partager.

  9. Charly et Marjorie   •  

    Whouahou !!! Quelle claque ! Superbe votre article, ca fait vraiment vraiment rever ! On se garde cela sous le coude pour la prochaine fois !
    Continuez bien !!!!

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Cela fait plaisir de vous revoir ici !!! Comment se passe le séjour Playa en Thaïlande ? 😉

  10. Fanny   •  

    Hello !
    oh la claque !

    alors moi je pensais que Himalaya = peaux de phoque et crampons à -25° + tente dans le blizzard avec un réchaud cassé.

    Et là je vous vois gambader en tee-shirts sur plein de photos, pimpants, frais et dispos (oui, on ne voit pas la douleur sur les photos, alors du coup je ne me rends toujours pas compte de l’effet d’un trek sur ton body).

    Vous êtes ravissants comme les paysages. Et je suis fan des petits gites de toutes les couleurs.

    Chapeau pour le périple, c’est majestueux.
    Zêtes un peu fous certains jours :)

    A bientôt à Téhéran-les-bains.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Rires – pas faux. Si ça peut te rassurer, ce trek n’est pas accessible si facilement toute l’année, seulement en novembre-décembre et au printemps (avril-mai). Sinon, par exemple, l’accès au Tilicho Lake est fermé… 😉

      Et pour le body, en faisant des petites journées, dormant et mangeant bien, ça passe pas mal du tout! Sauf quand ça monte / descend sévère bien sûr… Pas de grosses courbatures ou d’ampoules, par exemple…

      Un brin de folie ne fait pas de mal… n’est-ce pas ? Espèce d’énergumène sortie de nulle part!!!!!

  11. Nico   •  

    Ah, quel bonheur de vous lire : un article comme je les aime.Vous m’avez fait rêver. Bon, je commence à vous connaître maintenant : vous êtes des grands malades à marcher sous un temps de merde et à vous rajouter des kms tout le temps. En maintenant, ça valait la peine. D’ailleurs, la rando au lac « je ne sais plus quoi » sous le brouillard, ça me rappelle celle qu’on avait faite à la laguna 69 au Pérou (même temps de merde, même couleur de l’eau, même galère pour monter).
    Bref, whaouh!

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