Incredible India !

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Il nous reste exactement 2 mois de voyage quand on décolle de Katmandou pour rejoindre Kolkata (Calcutta), tout à l’est de l’Inde. Un nouveau pays mais pas n’importe lequel ! L’Inde, dont on a tant entendu parler, en bien, en mal, qui nous intrigue et nous effraie en même temps. C’est un autre gros morceau du voyage après un pays comme la Chine. Encore un territoire immense, une population très importante, une culture bien différente… Bref, on ne risque pas de s’ennuyer ! En avant à la découverte de l’Incredible India !

 


 

Calcutta : embarquement immédiat !

Calcutta : embarquement immédiat !

S’il y a bien un pays qu’on a « redouté » durant tout le voyage, c’est bien l’Inde. Pourquoi cela ? Parce qu’on en avait un peu peur, c’est vrai on l’avoue. Peur de ce dont a pu en entendre parler, de la misère, de la différence culturelle trop forte, du monde, du bruit… C’est surtout, comme on l’avait naturellement avant de partir en voyage pour beaucoup de pays, des peurs internes, des murs intérieurs qu’on se bâtit soi-même, et que seul d’aller voir le pays et les gens permet de démolir.

 

 

Air India : 10/10 !

Air India : 10/10 !

Du Népal, on a rencontré beaucoup de voyageurs venus d’Inde. A l’unanimité, les gens en reviennent charmés. Qu’il faille un temps d’adaptation, oui, on l’a entendu, mais personne ne nous a rapporté de mauvaises histoires, au contraire. Cela nous rassure, et on y va confiant. On se disait d’ailleurs à notre arrivée à Katmandou que cela ressemblait à l’image que l’on se faisait de l’Inde. Grossière erreur ! Bien qu’ils soient voisins, ce sont des pays bien distincts culturellement, et on ne tardera pas à le découvrir !

 

Kolkata (Calcutta)

 

On atterri à Kolkata dans l’après-midi. Pour un début en Inde, il n’y a rien de mieux comme mise en bouche. Anciennement nommée Calcutta, nom donné par les Britanniques qui « bâtirent » la ville en 1690, elle reprit son nom indien Kolkata en 2000. C’est la 3ème ville du pays (après Delhi et Mumbai) avec plus de 15 millions d’habitants (14ème agglomération au monde), et la plus grande densité de population du pays avec 24 200 hab/km2 ! Si Kolkata n’est pas une étape touristique en soi, elle a le mérite d’être une ville très dynamique, mêlant richesse et pauvreté, et épargnant les pauvres touristes des sollicitations incessantes que nous ne tarderons pas à découvrir.

 

Notre séjour en Inde

 

Lors de nos séances « réunion au sommet » à Pokhara, nous avons établi un circuit pour occuper le mois que nous aurons en Inde. 2ème pays le plus peuplé au monde avec 1,2 milliard d’habitants (estimation), question de visa et de billet d’avion, nous avons décidé d’atterrir à Kolkata, et de traverser le pays jusqu’à Delhi en environ 2 semaines. Puis de là, nous envisageons de louer une moto, et de parcourir une partie du Rajasthan, état situé au Nord-ouest du pays.

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Un parcours qui nous laisse le choix d’aller plus ou moins vite, de faire plus ou moins d’étapes, selon notre forme et nos envies. Oui, l’expérience de la Chine nous sert, et on ne veut pas se crever à la tâche ! Quoiqu’il en soi, vu l’immensité du pays, notre parcours se cantonnera à l’Inde du Nord, et ce sera déjà pas mal !

 

Une fois sorti de l’aéroport, on rejoint notre hôtel en taxi à la nuit tombée. On se repose un peu et on ressort pour manger. Dans la rue, c’est toute une vie sur les trottoirs : petites roulottes qui servent à manger, thé (Chaï), etc… Des gens assis qui discutent un peu partout, des gens qui vivent là aussi (oui, dans la rue), et surtout, tout le monde nous regarde.

 

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Dosa Masala

On découvre le fameux « white watching », autrement dit, l’air qu’ont beaucoup d’indiens à regarder fixement les occidentaux, bien souvent par curiosité. On continue tranquillement jusqu’à trouver un tout petit boui-boui qui a l’air bien. On s’arrête manger : Dosa Masala, et autres spécialités du Sud de l’Inde. Les mecs sont super sympas et accueillants. Et surtout, la nourriture est excellente !! C’est bien une chose qui revenait des personnes ayant passé par l’Inde : la bouffe !!

 

Le lendemain matin, on décolle vers un bureau de la compagnie des trains apparemment spécialisé dans les billets pour les étrangers (car il y a un nombre de places réservés pour les étrangers dans les trains, pratique quand ils sont pleins ! Et non, ils ne sont pas à part dans le train !). On prend l’unique ligne de métro qui nous rapproche et on finit à pied. D’ailleurs, dans le métro, on est surpris de voir qu’il y a des wagons réservés aux femmes.

 

Wagon des hommes...

Wagon des hommes…

... et wagon des femmes

… et wagon des femmes

 

 

 

 

 

 

 

On traverse des quartiers qui nous mettent en plein dedans. En plein dedans quoi ? La vie de Kolkata. La vie de la rue. La pauvreté et la misère. On a rarement utilisé ce mot, « misère », au cours de notre voyage car bien qu’on ait traversé des pays et des régions pauvres, rares sont celles qui nous ont paru misérables. Ici, il nous paraît difficile d’utiliser d’autres qualificatifs.

 

La douche publique...

La douche publique…

Le long des trottoirs, ce ne sont pas des clochards, ou des mendiants, mais des familles qui vivent là. Des paillasses le long des murs, des marmites qui cuisent sur un feu de charbon, des enfants de même pas 4 ans qui jouent, recouverts de crasse, avec des détritus et bouts de verre, les femmes assises sur des journaux qui fouillent les cheveux de leurs filles. Plus loin, comme partout dans la ville, des arrivées d’eau publique sont le lieu pour laver les vêtements, et les gens. On verra des 10aines d’hommes en slip, se shampouiner dans une sorte de grand bac avec un fond d’eau. De ces scènes de vie, pas de photos, retenue photographique oblige…

 

 

Les rues de Kolkata

Les rues de Kolkata

On marche dans la rue, et on regarde, estomaqué, par cette scène poignante. Les regards sont intenses, on est un peu mal à l’aise, non pas par crainte, mais à cause du décalage. On vient d’une autre planète pour eux, et on se sent être dans un autre monde aussi. Les gens portent tous les vêtements traditionnels, longue blouse blanche pour les hommes, et Saris colorés pour les femmes. On se rendra compte qu’à Kolkata, il y a un grand, très grand nombre de personne qui vivent dans la rue. D’ailleurs, sous l’escalier de notre hébergement dorment chaque soir 5 à 6 hommes et adolescents.

 

Malgré les dispositions prises par Nolwenn, portant des vêtements longs et amples, plutôt habitué à être en short-débardeur par cette chaleur, sa perception est autre que celle de Manu. Et pour cause. Les regards sont beaucoup tournés vers elle, ce qui la met mal à l’aise. On peut bien le comprendre ! Jusqu’ici, lorsque nous étions fixés du regard, c’était toujours l’un comme l’autre. Ici, elle bénéficie d’un traitement de faveur, et il va falloir s’y faire. Cependant, pas de marque d’irrespect à date (et il vaut mieux car elle n’est pas du genre à se laisser faire !!).

 

Sur le Howrah Bridge

Sur le Howrah Bridge

On tourne un peu, un vieux monsieur vient nous voir. Il sait ce qu’on cherche sans même nous le demander, et nous indique le chemin. Trop aimable. On trouve l’office et on attend notre tour. Sur le comptoir, deux agents de la compagnie des trains s’occupent d’un client. L’un tape sur un vieil ordinateur poussiéreux, l’autre tire des traits à la règle sur son grand cahier. On en ressort rapidement, billets en main. Une bonne chose de faite !

 

 

Le Howrah Bridge

Le Howrah Bridge

On part sereinement découvrir la ville. Pas loin de là, le long du fleuve Hooglhy, se trouve soi-disant un marché aux fleurs. On se rend à l’endroit mais on se retrouve très vite aux abords d’un bidonville. On fait demi-tour, et on essaie un autre chemin. On longe une route jusqu’au Howrah Bridge, un immense pont de fer traversant le fleuve et apparemment symbole de la ville.

 

 

 

Marché aux fleurs de Kolkata

Marché aux fleurs de Kolkata

Sur le chemin, le sentiment d’être sur une autre planète ne fait que se renforcer. Entre marchands ambulants, mendiants estropiés, vieillards aux cheveux ou la barbe orange, la crasse et les détritus absolument partout, des gens affalés par terre comme ça au milieu de la foule, les couleurs, les odeurs, le bruit… De l’entrée du pont, on aperçoit juste en dessous le fameux marché aux fleurs, c’était bien là où c’était indiqué. On s’arrête regarder un peu, et on reprend notre chemin.

 

 

Rue de Kolkata

Rue de Kolkata

Que fait-on ? Filons manger. On traverse une longue avenue emplie de boutique sur trottoir. Un vrai dédale pour avancer, entre la largeur du passage et le monde qui flue dans les deux sens. On ne trouvera rien pour manger ici. On rejoint Sudder Street, la rue « routarde ».

Qui dit routard, dit touriste, dit quelques établissements adaptés. On trouve un petit restaurant, rempli d’occidentaux (les seuls de la journée !). Il est déjà 15h, on est crevé ! On rencontre un couple mûr de Français qui viennent en Inde depuis plus de 20 ans. On échange pas mal, c’est très sympa.

 

Rue de Kolkata

Rue de Kolkata

On décide d’en rester là pour aujourd’hui. L’Inde, c’est fatiguant. Le bruit est incessant. Les gens klaxonnent à tout va, tout le temps, tout le temps, tout le temps, et par coups prolongés et ininterrompus. On en a mal aux oreilles le soir…

 

 

 

 


 

 

1-14-bbd-baghLe lendemain, on part vers le centre de la ville. Une grande place, BBD Bagh, est entourée de bâtiments coloniaux, vestiges de l’occupation britannique, dont regorge la ville. On fait le tour et on apprécie certains formidablement conservé comme le Writers’ Building, ou la General Post Office. On a une impression « d’un autre temps » comme lorsqu’on était à La Havane, avec les vieux bâtiments coloniaux et les taxis jaunes de Kolkata venus d’une autre époque !

 

Writers' Building

Writers’ Building

General Post Office

General Post Office

 

 

 

 

 

 

 

1-18-churchOn s’arrête dans une église, pas pour prier, mais pour profiter du silence, si rare ici et qui nous fait un bien fou ! On déjeune dans un petit restaurant musulman où ils servent soi-disant les meilleurs Byriani (sorte de riz frit) de la ville. On continue de marcher à l’aveugle, se laissant guider par ce que l’on aperçoit. Des immeubles coloniaux en friches sur lesquels les arbres ont déjà bien poussés, et qui sont côte à côte avec de nouveaux bâtiments à l’architecture plutôt typé indienne.

Bâtiments en friches VS. Nouveaux

Bâtiments en friches VS. Nouveaux

Les taxis jaunes de Kolkata

Les taxis jaunes de Kolkata

 

 

 

 

 

 

 

Kurmatuli

Kurmatuli

On se rend à Kumartuli, quartier où se concentrent des sculpteurs de rues. On y arrive facilement, se faisant indiquer le chemin par les gens dans la rue. On arrive dans un dédale de ruelles où les maisons sont faites à moitié en durs, en carton, en plastique, et au pied se trouvent les ateliers des sculpteurs. Il y en a des centaines ! Et on est étonné de voir toujours la même sculpture qui revient : une divinité bleue tirant la langue, un collier de tête humaines autour du cou, et une tête sanglante à la main, debout sur un corps vaincu…

 

1-21-kurmatuliAssez étrange pour nous, on apprendra qu’il s’agit de Kali, la déesse de la destruction, qui est très vénérée dans cette partie de l’Inde, le Bengale Oriental. Et on ne le sait pas encore mais l’une des plus grande fête hindouiste en Inde, Diwali, est dans une semaine, et on comprend maintenant pourquoi les sculpteurs sont submergés de commandes. La foi en Inde, c’est comme parler du sang dans le corps humain, c’est l’essence même de la vie ici, mais on n’en a pas encore pleinement conscience…

 

Rue de Kolkata

Rue de Kolkata

On marche encore à l’aveugle, on remonte la grande avenue, longeant les trottoirs où on retrouve les mêmes scènes des gens qui y vivent. C’est atroce de voir autant de monde vivre là, surtout des familles avec de si jeunes enfants, parfois même livrés à eux-mêmes… On laisse un billet par-ci par là (jamais aux enfants pour éviter d’alimenter un quelconque trafic), mais on se rend bien compte que ce sont des gouttes d’eau qui tombent dans le désert vu l’ampleur. On retourne à notre restaurant à Sudder Street pour se poser un peu. On n’a rien trouvé d’autre dans notre parcours, rien pour s’asseoir, pour grignoter, boire un café ou un thé.

 

Le New Market

Le New Market

On finit notre journée en visitant rapidement le New Market, un grand marché proche de Sudder Street où l’on trouve de tout. Un peu fatigués, pas forcément en tête d’acheter quoique ce soit, et les commerçants ne nous lâchent pas, on s’en va, et on rentre, c’est déjà le soir. Proche de notre hôtel, une boutique de téléphonie, on prend une carte SIM après une heure de formalité, collage de photo d’identité à la colle UHT et renseignement jusqu’à nos parents (adresse, profession, etc…). Oui, on prend une carte prépayée !

 


 

 

Le temple de Kali

Le temple de Kali

Le lendemain, on laisse nos sacs à dos à l’hôtel, et on part pour une dernière journée de visite avant de prendre notre train de nuit. On commence par aller vers le temple de Kali, temple hindouiste pas forcément beau, mais où il règne une ferveur incroyable. C’est d’ailleurs pour ça que sa visite est recommandée. Fraîchement débarqué en Inde, et encore ignorant de l’importance de la religion dans ce pays, c’est un spectacle fascinant auquel on assiste.

 

 

Aux abords du temple

Aux abords du temple

On approche de l’entrée et déjà les croyants affluent, les boutiques de bondieuseries fleurissent, mendiants et autres estropiés quémandent la charité. Une fois dans l’enceinte, c’est incroyable. Les gens sont habités par quelque chose qui nous est lointain : la foi. Ils prient, réalisent des rituels, les fumées d’encens inondent le lieu, les pétales de fleurs sont jetés devant toutes les représentations de divinités. Une scène qu’on préfèrera sera un groupe autour d’un homme portant une chèvre décorée pour l’occasion dans ses bras, la soulevant et la rabaissant, récitant des prières. Voilà notre introduction dans la foi indienne.

 

Le temple de Kali

Le temple de Kali

Il reste une pièce où il faut que l’on se déchausse pour rentrer. Un homme voit notre doute et nous indique où laisser nos chaussures contre quelques roupies. Un jeune se présente et nous propose de le suivre pour prendre un « raccourci » contre 100 roupies (1,4€), soi-disant il y aurait 2h de queue. On le remercie gentiment mais on préfère y aller seul par le chemin que tout le monde prend. Sage décision. Voilà notre introduction dans l’arnaque indienne, rituel quotidien du touriste en Inde.

 

 

Aux abords du temple...

Aux abords du temple…

Il ne nous faudra que 5 minutes pour accéder à l’intérieur où les fidèles tellement habités par la ferveur en déclenche bousculade et presque émeute. Ca crie, ça prie, ça pleure, ça se bouscule, on hallucine. On passe devant l’autel où est représenté Kali, mais on ne peut pas rester, c’est la débandade ici. On ressort avec une nouvelle notion : la ferveur extrême. Ici, les gens croient, beaucoup, et fortement. C’est pour ainsi dire ce qui guide leur vie. On apprend avec le plus de respect possible.

 

 

Cathédrale Saint Paul

Cathédrale Saint Paul

On repart. Il nous reste à voir les 2 principaux monuments de la ville. Tout d’abord la Cathédrale Saint-Paul, l’une des plus grandes d’Inde, construite par les Britanniques. On se repose un peu à l’intérieur, et on repart.

 

 

 

 

Victoria Monument Hall

Victoria Monument Hall

L’autre site est un peu le clou de la ville : le Victoria Monument Hall, un imposant bâtiment de marbre blanc, entre Taj Mahal et Capitole. Très très beau, on le parcourt ainsi que le musée qui retrace l’histoire de la ville. On se repose un peu dans le parc, où viennent se cacher les jeunes couples derrière les arbustes.

 

 

 

Victoria Monument Hall

Victoria Monument Hall

C'est pas mignon ?

C’est pas mignon ?

 

 

 

 

 

 

 

Howrah Train Station

Howrah Train Station

Et il est bientôt l’heure. On retourne à l’hôtel, on prend nos backpacks, et on file vers la gare en taxi. La gare de Kolkata, la Howrah Junction Train Station n’est pas moins que la plus grande gare d’Asie !! Rien que ça !! Bon courage pour s’y retrouver, mais les gens nous aiguillent vers le bon endroit. On nous conseille même sur le choix pour diner. Jusque là, on a des rencontres très sympas avec les indiens. On se procure une chaîne, conseillé pour verrouiller ses affaires dans le train… On embarque et on trouve nos couchettes.

 

 

Varanasi (Bénarès)

 

On arrive à Varanasi de bon matin. Le train n’a pas trop de retard, et on sort fraîchement de la gare Express située à 20km de la ville. Selon ce qu’on a pu lire et entendre, Varanasi possède l’éventail complet d’arnaqueurs et escrocs en tout genre. On en était encore épargné à Kolkata, là on rentre dans le dur. Et la gare est le lieu idéal pour se faire avoir.

 

Les arnaques et escroqueries en Inde :

 

Chauffeurs de rickshaw : n°1 des escrocs !

Chauffeurs de rickshaw : n°1 des escrocs !

On ne peut pas parler de voyager en Inde sans parler de toutes les fois où l’on essaiera de vous escroquer. Jamais sur de grosse somme, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils essaient, et on se doute que ça doit marcher de temps en temps. Dommage pour eux, nous sommes de la race des Cracoucass de la pire espèce, et on ne leur rend pas la vie facile, quitte à se fâcher. Mais bref, toutes les raisons sont bonnes pour gratter : pas de change, la destination était 200m plus loin donc c’est 40 roupies de plus, ou tout simplement au culot du genre « 25 roupies en plus ? », etc etc…

 

2-2-varanasi-streetPourquoi spécialement en Inde ? Bonne question ! Dans tous les pays d’Asie que nous avons pu visiter, la négociation fait aussi partie du quotidien, mais il règne une règle : quand on tombe d’accord sur un prix, l’affaire est réglée, et aucune des deux parties ne la remet en cause. En Inde, cette règle ne s’applique pas, et par exemple, même en ayant négocié une course, il arrive très souvent que l’on tente de gonfler le prix à l’arrivée de 10 ou 20 roupies, soit 10 à 30 centimes d’€. Beaucoup, plutôt que d’entrer en conflit, paieront le surplus pour être tranquilles. On bataillera jusqu’au bout. C’est pour nous surtout une question de principe.

 

Cela ne nous exempte pas de nous faire avoir aussi, on ne croit pas cela possible en Inde. Mais cela réduit déjà pas mal, et ça leur montre qu’on peut aussi ne pas se laisser faire !

 

Voilà, on se renseigne sur les moyens de rejoindre le centre. On a déjà une quinzaine de chauffeurs de Rickshaw (= Tuk-tuk) qui nous tournent autour, en plus de 2 enfants qui nous tirent le bras pour qu’on leur donne de l’argent. Assez difficile d’y voir clair. Un indien, qui semble honnête mais on se méfie, cherche lui aussi à rejoindre le centre. Il discute avec les chauffeurs et nous dit que la course vaut 200 roupies. De ce qu’on avait lu, c’est un bon prix. Mais le risque est de se faire déposer devant un hôtel de LEUR choix, pour qu’on y reste, et qu’ils touchent une commission que l’ON paie !

 

Pratique courante, on en était informé. Les arnaques vont même jusqu’à copier les noms d’hôtel pour tromper les touristes ! Le couple rencontré à Kolkata en ont fait les frais et nous ont prévenus. On décide de prendre un rickshaw quand même, mais on prend le dessus de la conversation. On leur explique fermement qu’on a un GPS, qu’on suit le parcours, et que si l’on n’est pas déposé où l’on veut, on ne paie pas. On ne donne pas non plus le nom de l’hôtel, mais juste un croisement à proximité. Ils acceptent… pour 200 roupies par personne ! On les envoie balader, ils reviennent vite, OK pour 200 roupies pour 2… Bien tenté ! Allez, on embarque, et on démarre.

 

45min plus tard, on arrive à bon port, à Assi Ghat. On paie et c’est réglé. Alors oui, désolé, mais du coup, pas d’arnaque sur ce coup là mais ça viendra !

 

SONY DSCA l’hôtel, le tenancier nous demande combien on a payé la course. Il n’en revient pas. Il nous dit qu’on ne peut pas l’avoir à moins de 350-400 roupies normalement. C’est ce qu’on avait lu aussi, mais on lui fait comprendre qu’on est des durs à cuire ! On passe l’après-midi à se reposer. Il fait trop chaud, et Varanasi se visite plutôt de matin ou de soirée.

 

 

2-26-pujaEt dans tout ça, Varanasi, qu’y-a-t-il là bas ? Et bien, Varanasi est considéré comme le plus grand lieu sacré de l’Hindouisme, un peu l’équivalent du Vatican pour les Catholiques, ou La Mecque pour les Musulmans. Pour une religion qui compte plus de 900 millions de fidèles rien qu’en Inde (!!!) – (l’Hindouisme est la 3ème religion la plus répandue au monde), autant vous dire que Varanasi est un lieu où règne un mysticisme permanent, une certaine magie indescriptible où se mêlent ferveur et croyance.

 

Ghat

Ghat

La ville est donc organisée le long du Gange, fleuve sacrée, en « Ghats », berges recouvertes de marches de pierre qui permettent aux dévots hindous de descendre au fleuve. Ce sont quelques 60 000 pèlerins par jour (et 3-4 millions à l’année !), qui affluent de tout le pays pour la Puja, ou l’ablution, un rituel au cours duquel, en se baignant dans le fleuve, ils se nettoient des « péchés » accumulés dans leurs existences passées (les hindous croient en la réincarnation) et repartent purifiés. Ils ont lieu généralement tôt le matin.

 

 

2-25-ghatsAutant dire que rien que pour cela, Varanasi vaut le détour. Touristes et croyants se mêlant sans accrocs, du moment que chacun soit respecté, ce qui est pratiquement toujours le cas. Visiter Varanasi, ce n’est pas un programme rythmé et organisé. C’est flâner et perdre son temps sur les Ghats. S’asseoir, prendre un Chaï, attendre l’insolite qui arrive toujours.

 

 

Le Chaï : véritable institution en Inde, c’est LA boisson indienne par excellence. Tout le monde en boit, partout, à tout heure. Servi dans de petits gobelets, ou plus traditionnellement dans de petites coupoles de terre cuite, il s’agit de thé infusé dans du lait, assaisonné de sucres et d’épices. Un peu troublant au début, on y prend vite goût, et rien de mieux pour se mêler aux indiens que de s’asseoir à leurs côtés avec un Chaï.

 

Ancien palais de Maharaja

Ancien palais de Maharajah

Autre fait remarquable à Varanasi, ce sont les crémations à ciel ouvert. Varanasi est un lieu où, pour les hindouistes, le monde physique et spirituel se rejoint, mais aussi la vie et la mort. Dans leurs croyances, mourir à Varanasi permet de mettre un terme au cycle sans fin des réincarnations et de permettre à son âme de monter au ciel et d’y rester. C’est pourquoi beaucoup de fidèles viennent… mourir à Varanasi. C’est aussi pourquoi beaucoup de Maharajah ont bâti leur palais au bord du Gange, beaucoup sont à l’abandon aujourd’hui.

 

Les défunts sont alors brûlés sur un bucher au bord du Gange. Ces crématoires sont sur certains « Ghats » dédiés, et entièrement ouverts au public, toujours à condition d’être respectueux (pas de photos évidemment)…

 

SONY DSCEnfin, Varanasi est aussi connue pour ses vaches. Bien qu’on en croisera partout par la suite, c’est vrai qu’ici, il y en a vraiment partout. Dans toutes les rues et ruelles, au milieu des routes, sur les Ghats, … Elles sont chez elles, et personne ici n’oserait venir les embêter. Ce n’est pas un mythe, en Inde, les vaches sont sacrées. Elles vaquent toutes la journée, sereinement, se nourrissant des ordures qui trainent partout, et font réellement partie de la population. Il suffit juste de faire attention à où l’on met les pieds…

 

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SONY DSCOn ressort donc en fin d’après-midi. On rejoint Assi Ghat juste à côté, et on longe les berges du Gange. On sent déjà qu’il règne ici une atmosphère particulière. On marche lentement. Les vaches se promènent aussi un peu partout. On croise de vieux hommes, vêtus de toges orange, le visage barbouillé de cendre. Ce sont des Sadhus, des moines ayant fait vœux de pauvreté. Ils vivent des dons, et cherchent à atteindre la moksha, la fin du cycle infernal des réincarnations.

 

 

SONY DSCDes gens se baignent dans le Gange, se lavent. Les hommes d’un côté, en slip, les femmes de l’autre, habillées. On les voit plonger la tête à plusieurs reprises dans l’eau, partie du rituel d’ablution. On continue de marcher, au pied de temples et palais, pour la plupart abandonnés mais qui nous laisse imaginer la grandeur de l’endroit de l’époque. Cela en tout cas donne une ambiance très singulière à la ville. Les berges sont en partie recouvertes de terre, déposé là par le Gange depuis la fin de la dernière mousson. Des hommes font écouler cette boue avec de gros tuyaux d’eau pour les dégager.

 

SONY DSCLa vue sur les principaux Ghats est splendide. Le soleil se couche, et malgré les quelques sollicitations, on est immergé dans l’ambiance. On arrive au Ghat principal, le Dasashwamedh Ghat, où tous les soirs se déroule une cérémonie. On prend un Chaï, et on s’assoit au milieu de la foule. On sent la ferveur, comme de l’électricité dans l’air. Les sollicitations deviennent plus nombreuses ici. Lecture de la main, rasage, massage, cartes postales, etc… Il y en a pour tous les goûts ! Mais heureusement, ils n’insistent pas beaucoup.

 

SONY DSCOn tient bon, et on admire la cérémonie. On est dans un autre monde, une autre époque, une autre vie. Quelque chose de différent. C’est beau. On se sent téléporté.

 

 

 

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SONY DSCLe lendemain, avant le lever du soleil, on est debout. On file sur les Ghats. La Puja a majoritairement lieu très tôt le matin. On trouve un homme qui a un bateau, ce n’est pas ça qui manque ! C’est plutôt le prix demandé. Comme on se renseigne toujours avant, on sait que pour environ 100roupies par personne, c’est correct. Donc quand un batelier vous annonce 800roupies pour nous deux, inutile de vous décrire à quelle catégorie appartient ce monsieur. Mais il faut bien souvent faire avec ici.

 

SONY DSCOn embarque, et notre homme remonte le Gange à la rame. Il n’y pas de bruit, l’eau est calme, et on voit le soleil rouge sortir et illuminer les Ghats où les pèlerins réalisent l’ablution. C’est un instant magique que l’on pourrait revivre un millier de fois sans se lasser. Le bateau avance et on profite de la vue du fleuve qui, à cette heure ci, est tout bonnement magnifique. Mélangé à la ferveur perceptible, on se sent naviguer sur une rivière de croyances, de promesses.

 

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2-23-ghatsOn débarque proche du ghat principal. On continue à pied, non loin de là se trouve Manikarnika Ghat, principal ghat dédié aux crémations. Beaucoup de tas de cendres encore fumant s’y trouvent. Pas de crémation en ce moment, on se faufile un peu mais on ne s’attarde pas. L’ambiance est lourde, tendue.

 

 

On y retournera en fin d’après-midi. Cette fois, les bûchers brulent. On s’approche doucement. Ici, il est strictement interdit de photographier, ce que l’on comprend tout à fait. Cela va de soi. Au milieu des bûchers, on regarde, et on finit par distinguer un corps dans les flammes.

 

Les berges sont remplies de tas de bois, des gens sont assis ou debout un peu partout. Ils ne font rien, ils attendent. On s’assoit et on fait de même. Dans la pénombre, il n’y a que les grandes flammes des bûchers qui éclairent les berges et les temples. Une procession arrive, transportant un corps sur une civière en bambou. Le corps, enveloppé dans un drap blanc, est recouvert de fleurs et de guirlandes dorés. Les gens le prennent et le déposent sur un tas de bois. Un prêtre récite une prière en recouvrant le bûcher de pétales, puis fait 5 fois le tour du corps suivant un rituel, puis met le feu au bûcher. Il prend rapidement.

 

Au milieu des flammes, une vache est là. Elle mange les fleurs qui étaient déposées sur le corps. La scène est irréelle. On est profondément touché par l’intensité de ce qu’il se passe ici. Sur un bûcher, un morceau de corps calciné se détache et tombe. On voit des morceaux de jambes tomber. Des personnes viennent pour les remettre dedans pour que le corps soit entièrement consumé. C’est bon, on y va.

 

2-29-buffalo-bathLe dernier jour, on profitera du bain des buffles. Eux aussi ont le droit à la baignade et ils ont l’air de bien aimer. Ils y vont tout seuls d’ailleurs, à heure fixe. C’est vraiment un endroit de fou ici ! On se promènera plus dans le Chowk, le centre où le bazar se tient. Très sympathique, le marché, les fruits, les gens, les vaches, la poussière, la saleté, le bruit, les klaxons, les klaxons (toujours…), … Bref, l’Inde ! On tombera sur un barrage de policier dans une ruelle. Un temple hindou, dédié à Kali, n’est pas accessible. Il réside encore des tensions entre communautés religieuses ici.

img_20161028_134126On revient sur nos pas et on tombe sur une file de gens dont on ne voit pas le bout. Allez on va voir jusqu’où ça va ! On marchera bien 15 minutes avant d’arriver au point en question ! Une file de près de 2km ! Elle donne accès au fameux Temple de Kali. Incroyable… Et les gens attendent tous serrés comme des sardines, on n’en revient pas…

 

 

Allez, on repart. Retour à l’hôtel, on récupère nos backpacks, et on part vers la gare. Notre hôtelier nous dit que la course vers la gare vaut 100 roupies. On trouve un rickshaw, on négocie le prix à 80, et on y va. Une fois là-bas :

 

  • Ce sera 100 roupies.
  • Non, on avait dit 80.
  • Oui, mais il y avait du monde sur la route.
  • On avait dit 80. (en lui tendant un billet de 100, pour recevoir 20 en retour)
  • Ah, mais le billet est abimé, personne n’en voudra. Je prends 20 roupies alors pour la peine.
  • On va faire du change, ne bougez pas.
  • Non, vous verrez, personne n’en voudra, vous ne pourrez pas l’échanger (ne voulant pas nous rendre le billet)
  • Ne vous inquiétez pas, on va trouver (lui reprenant le billet des mains)

On part acheter une bouteille d’eau avec le billet. Aucun problème pour payer avec. On revient avec la monnaie.

  • Et voilà. Merci encore pour la course.
  • … Pas de réponse…

 

Voilà typiquement l’exemple des petites arnaques quotidiennes. Pas méchante, et pas de gros montant, mais un peu fatiguant à la longue…

 

2-30-train-stationIl est assez tôt, trop tôt pour manger (17h…). On trouve un endroit où l’on peut acheter des box repas. Super ! On attend sur le quai, au milieu de la foule, des détritus et des vaches. Oui, elles sont partout, même sur les quais. On discute avec Sagar, un jeune indien qui prend le même train que nous. Très sympa, il est encore plus enjoué que nous. Des enfants viennent nous demander de l’argent. Mais que à nous. Le jeune nous dit que c’est parce qu’on est étranger.

 

2-31-night-trainLe train a du retard, et d’un coup, notre ami se met à courir : « le train a changé de quai ! Vite ! ». On court aussi, on rejoint le train, et on saute dans un wagon. A peine le temps de poser nos sacs qu’il démarre ! C’était juste ! On dîne, et on dort.

 

 

 

Orchha

 

On aime les rickshaw ! ...

On aime les rickshaws ! …

On débarque fraichement à Jhansi, la grande ville proche de Orchha, le village où l’on se rend. Là, même scénario avec les rickshaws. Pour aller à Orchha, il y a 20km. Les tarifs démarrent à 400 roupies. On rigole, et on s’en va. Les chauffeurs nous suivent. Ca négocie avec le sourire. L’un d’eux s’énerve, on ne sait pas pourquoi. On prend un air moins sympa, et on lui dit qu’on est calme et souriant, qu’il n’y a aucune raison de s’énerver, et que ce serait bien qu’il reste calme. On finit finalement par fuir cette masse, et commencer à marcher dans la rue. Là, le premier rickshaw nous prend pour 170. On y va.

 

Tout content après une bonne négo

Tout content après une bonne négo

20 minutes plus tard, nous y sommes. On n’a pas réservé d’hôtel, pour une fois, on arrive dans un petit village, c’est le matin, on est hors saison touristique, on se sent d’humeur à négocier ! Un hôtel… Non. Suivant ! … Hmm… La belle chambre, avec vue sur le palais, à 1200 ? Trop cher. Il descend à 700. Hmmm…. Toujours trop cher. On s’en va. Il nous rattrape. 500 ? Ok on prend !

 

 

 

Une nuit, ou deux, on verra comment on le sent ! On prend une bonne douche (après le train de nuit, c’est une nouvelle vie qui commence !), et on commande un bon petit dèj !! Oui… 40 minutes plus tard, on attend toujours… On va voir le gars :

  • Vue de la chambre

    Vue de la chambre

    Euh… Excusez-nous, le petit déjeuner ?

  • Ah, c’était pour aujourd’hui ? Désolé je croyais que c’était pour demain. (True story !) Ok, je vous le prépare. Dans une heure ça vous va ?

On parle ici d’un café instantané, 2 œufs frits, et 2 toasts…

  • Euh… Non. On va le prendre ailleurs…

 

 

Orchha

Orchha

On sort et on tombe direct sur un petit resto. Breakfast ? Parfait ! On regarde le menu, et le petit gamin (bigleux) nous le prend des mains : « On fait un super jus, je vous en mets deux. Vous voulez des fruits avec vos toasts, je vous mets ça. » On lui reprend le menu, et on lui dit gentiment qu’on veut juste 2 café, 4 œufs frits, et 4 toasts. Ce sera tout. Merci. Oui oui, ce SERA TOUT ! MERCI !

 

 

On va s’asseoir sur la terrasse. Il vient nous servir, et nous regarde manger, manquant de peu de faire tomber sa tête dans l’assiette de Nolwenn tellement il est proche.

  • Vous voulez de l’eau ? Je vous amène une bouteille. Vous gagnez combien d’argent ? Vous dépensez combien en Inde ? Vous en voulez plus ? Combien vous payez votre nuit ?
  • Non, ca va merci, ca va nous suffire. Tu sais parler d’autre chose que de l’argent ?
  • Non.

Sa petite sœur entoure Nolwenn de l’autre côté. Pour faire sympa, Manu lui faire la remarque qu’elle a de beaux dessins sur la main.

  • You like ? Only 100 roupies ! My mother do it. Very cheap !
  • ….. (pourquoi on parle ?)

 

En partant, on remercie la mère qui cuisine.

  • If you like, you come back. I do many things if you want to buy.
  • Thank you, it’s ok.
  • Yes, we do bla bla bla…
  • (mais elle est encore pire que ses gosses elle ??!)

 

Jahandir Mahal

Jahandir Mahal

On détale. On sort du breakfast encore plus épuisé et nerveux qu’après le train de nuit. Allez, on n’a pas eu de chance. On part visiter le palais de Orchha. Très beau de dehors, il s’agit d’une escale peu touristique, et le village était soi-disant un havre de paix et de tranquillité. Le palais et la forteresse, entièrement abandonnée, étaient jadis bâtis par des Maharajas, Orchha étant à l’époque la capitale régionale.

 

 

 

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Indien : 10 Rp  /  Etranger : 250 Rp

On s’affranchit de la taxe d’entrée, et on commence notre visite. Rapidement, des enfants viennent nous voir : « money ? money ? money ? money ? money ? money ?… » (Ils vont le répéter encore longtemps ?…). Oui, ils peuvent le répéter pendant des heures…

En même temps, avec cette différence de tarifs entre locaux (10 roupies) et étrangers (250 roupies), ils doivent se douter qu’il y a quelques roupies à gratter…

 

 

Raj Mahal

Raj Mahal

On commence avec le premier palais dans l’enceinte, le Raj Mahal. Très impressionnant ! Peu de détail, le site est à l’abandon, et par endroit, tombe en ruine. Quel dommage, car l’architecture est juste énorme ! Notre premier palais en Inde ! C’est autre chose ! Dans une cours, un garde vient nous voir en courant : « Come ! Come ! Beautiful room ! ». On avait lu dans le guide que les gardiens ouvraient des portes verrouillées, contre argent ! On fait les neuneus : « Euh.. But is it free ? Yes ? All free ? »

 

 

Raj Mahal

Raj Mahal

Parfait, sur ces bases, on va voir la chambre, seule restante avec des peintures de divinités hindoues. On est ravi. On se dirige vers l’autre palais, qui est vraiment imposant. On tire le gardien d’entrée de sa sieste. Il nous semble que le pays regorge d’emploi factice, histoire d’employer du monde, même s’il n’y a rien à faire.

 

 

 

 

Jahandir Mahal

Jahandir Mahal

Le deuxième palais, le Jahangir Mahal, immense, et qui pour l’histoire n’a servi… qu’une nuit !! Beaucoup plus travaillé, il est vraiment impressionnant. On se perd dans le dédale de couloir et d’escalier. Il y a très peu de monde ici. Une bien belle visite. Mais il est l’heure d’aller manger.

 

 

 


 

 

Pour le déjeuner, la séance habituelle :

  • On avait commandé que 4 chapatis. C’est marqué sur la note.
  • Oui, mais on vous en a servi 6.
  • Oui, mais on en avait demandé que 4. On ne va pas payer ce qu’on a pas commandé.
  • Ok, ok. (on paie, il nous rend le change) Voilà le change.
  • …. Il manque 20 roupies… (le prix des 2 chapatis)
  • Ah oui ! Bien sûr ! Voilà…

 

Orchha

Orchha

Bien tenté… On finit la journée en se promenant en ville, au marché, dans un très beau temple qui tombe en ruine aussi. On marchera jusqu’à une rivière d’où l’on verra 3 temples lointain mais qui offre un très beau paysage au coucher du soleil. On revient, cherchant un autre petit restaurant (on va éviter ceux du petit dej et du dej).

 

 

 

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Séance caca

Séance caca

Posé quelques minutes sur la terrasse de notre hôtel, avec la vue sur le Fort, on remarque des enfants qui « jouent » en contrebas au bord de la rivière asséchée, tous accroupis en carré, le pantalon baissé… On remarque des petites crottes sortir de leurs petits culs. Quand ils nous remarquent, ils crient et partent se cacher, mais ne peuvent pas ! On en voit d’autres arriver, et se poser un peu plus loin. On remarque en fait que la vue de l’hôtel donne sur le palais ET sur les toilettes du village !

 

 

 

1er plan : toilettes du village. 2ème plan : le palais de Orchha

1er plan : toilettes du village. 2ème plan : le palais de Orchha

 

On tente un autre restaurant et c’est une réussite. Déjà, on peut prendre une bière !! La première en Inde ! Et oui, ici personne ne boit d’alcool, et on n’en trouve jamais sur les menus, il faut demander. On rencontre un couple de français, Clément et Carole, très sympa avec qui on passe la soirée à discuter jusqu’à la fermeture. On rigole quand ils nous racontent :

  • On a été dans un resto ce midi. Il y a avait un gamin bigleux INSUPPORTABLE !
  • Hahahaha ! On a été dans le même !
  • On n’a pas supporté. On l’a dégagé.

 

On se marre ! On rentre se coucher. On part demain. On n’a sûrement pas eu de chance, mais on n’a pas été charmé par l’endroit.


 

A l'arrière d'un rickshaw

A l’arrière d’un rickshaw

Le lendemain, on retourne vers Jhansi pour reprendre le train. Nos français d’hier nous ont donné l’astuce : pour aller à la gare, dans un rickshaw partagé, c’est 20 roupies par personne !! Arghh… Ok, c’est bon à savoir !

 

On trouve un rickshaw : la gare ? Ok, 20 roupies par personne. Ok, on monte. 10 minutes plus tard, il s’arrête à un croisement, tout le monde descend. Il faut changer de rickshaw. Il nous demande les 40 roupies. Bah non, on n’est pas à la gare coco ! On discute, on se fâche, Manu lui fait comprendre qu’on ne paiera pas plus de 20 roupies. Le rickshaw suivant, même histoire à la gare de bus. La gare de train ? C’est 150 roupies ! C’est ça oui… On descend et on change encore de rickshaw. On y arrivera finalement au bout du 3ème rickshaw, pour un total de 60 roupies pour nous deux, ce qui n’est pas trop mal ! …

 

A l'ancienne les gares !

A l’ancienne les gares !

On va au guichet, on prend 2 billets pour Gwalior. Pas de numéro de train, pas de place, mais pas cher. On comprend que avec ce ticket (les General Ticket) on peut monter dans n’importe quel train vers Gwalior, et qu’on paie la différence à l’intérieur selon où on est assis. Soit. On prend le train. Personne ne passe. 2h plus tard, on est à Gwalior.

 

 

 

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Gwalior

 

Gwalior n’est pas non plus une escale très touristique, ce qui nous plait pas mal. On a un hôtel proche de la gare, super ! Pas besoin de prendre de rickshaw !!

 

Diwali

 

SONY DSCAujourd’hui, c’est Diwali ! C’est quoi Diwali ? C’est un peu comme Noël chez nous, version Hindoue. Les gens repeignent les façades, mettent des lumières et des bougies partout sur leurs maisons, ils portent des habits neufs, se font des cadeaux, et font exploser énormément de pétards la nuit. Ca promet !

 

 

SONY DSCLe soir venu, on se promène dans notre quartier, très résidentiel. On avait demandé s’il y a avait un lieu un peu central où se rendre, mais non. Diwali, c’est partout pareil. Ok. On se balade. Des enfants s’amusent avec des feux d’artifices, les maisons décorées sont très belles. En marchant, au bout d’une ruelle, on nous interpelle. Deux jeunes viennent nous voir. Ils nous ont vu passer, et nous invite à venir passer Diwali avec eux et leur famille.

 

SONY DSCHmmm… On se regarde, méfiant. Et oui, à force d’être sur nos gardes, on finit par se méfier de tout le monde. Mais on est Diwali, ils ont l’air normaux. Ok, on vous suit. On discute en allant chez eux. On est accueilli par leur famille : père, mère, grand-parents, tante, cousin, frère, etc… On nous installe dans le salon, on nous sert à manger, on nous regarde faire. On discute, c’est très sympa, très chaleureux. On se regarde du coin de l’œil en se disant la même chose : c’est énorme ! Ils nous expliquent que pour eux, à Diwali, ils se doivent d’aider et recevoir des invités. On est chanceux !

 

SONY DSCIls nous invitent ensuite à participer à leur cérémonie. Dans un coin, ils ont un autel dédié à Lakshmi, déesse de la fortune et de la prospérité. Ils expliquent ce qui va se passer. Ils s’assoient autour de l’autel, et commencent la cérémonie. Ils lisent des textes, jettent des pétales, soufflent dans un coquillage… C’est très sérieux, et on sent qu’ils sont investis. Par moment, l’un des frères qui nous a recueilli dans la rue nous explique le sens des étapes de la cérémonie : appel du dieu, offrandes, remerciements, demande de protection et de bénédiction de la maison, etc…

 

4-11-ceremonyUn instant unique dans la ferveur locale des indiens et des hindous. Un moment très intime que cette famille nous a permis de partager. Avant de partir, ils nous offrent un cadeau (!!!) ! On prend quelques photos avec eux, et on s’en va. Sur le chemin du retour, les pétards et feux d’artifices explosent dans tous les sens ! On marche la tête encore envoutée de la cérémonie et de la gentillesse des gens. Que c’est beau. Quel beau pays. Quelle folie.

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SONY DSCLe lendemain, on part visiter la forteresse de Gwalior, ce pourquoi on est venu. Une très belle visite, surtout le palais principal qui domine la ville et qui offre un magnifique panorama.

 

 

 

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4-16-foodOn rentre à pied, cherchant un endroit pour déjeuner, mais on ne trouve rien. Beaucoup de magasins sont fermés pour Diwali. On trouve une roulotte ouverte ! On se rue dessus, ça a l’air bon ! On demande la même chose. On se régale, bien épicé ! Au moment de payer, l’homme nous dit que non, il nous offre le repas, c’est Diwali. S’il y a bien un pays où on n’aurait jamais pensé cela possible, c’est bien ici ! Incredible India ! On insiste, et lui laisse un billet sur la roulotte. C’est trop gentil…

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Le soir, repos et repos. Et préparation de la prochaine étape, et pas des moindres : Agra et le Taj Mahal !!!

 

Agra

 

On prendra le train de bon matin vers Agra. General Ticket again ! Pas cher, et on arrive sans problème ! On rejoint l’hôtel, et on sort déjeuner. Il n’y a pas beaucoup d’options, comme souvent ! C’est vrai que ce n’est pas toujours simple pour trouver des restaurants. On trouve quand même. L’après-midi, on se dit qu’on peut se rendre au « Baby Taj » un mausolée de marbre blanc qui ressemble au Taj Mahal mais en plus petit. On se dit que ça pourrait être bien avant de voir le « vrai » Taj Mahal !

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Pour changer, on loue des vélos ! Super idée pour éviter de passer par les rickshaws ! Sauf que faire du vélo ici, ce n’est pas une partie de plaisir. La circulation est dense, beaucoup de monde, de bruit. On galère. On y arrive finalement. On gare les vélos à l’entrée. Le gardien vient nous voir :

 

  • SONY DSCNormalement, ce n’est pas un parking mais je peux garder vos vélos et vous me donnez 100 roupies. (les loueurs nous avaient dit qu’un parking à vélo devait couter 20 roupies)
  • Hmmm… NON !
  • Euh… Oui mais… euh… en fait… normalement… vous savez… Vous pouvez me laisser ce que vous voulez… (en bafouillant, visiblement mal à l’aise du refus net, franc et avec le sourire de Nolwenn)
  • Je ne comprends pas. Vous pouvez m’expliquer clairement ? (Manu, bien droit sur ses appuis, les bras croisés, le regard direct)
  • Euh… oui… non… vous pouvez laisser les vélos ici…

 

SONY DSCOn lui laissera ce qu’on nous avait dit, si les vélos sont toujours là à notre retour. On entre et on tombe face au Mausolée d’Itimad-ud-Daulah, alias le Baby Taj. Magnifique ! Tout simplement magnifique ! Il est blanc, et remarquablement foutu ! Quelle architecture ! On le scrute sous toutes ses coutures, et on profite du soleil couchant pour faire de belles photos.

 

 

SONY DSCPetite note : on reçoit 2 coupons à l’entrée. L’homme qui les vérifie, nous les prend et les garde. On les lui demande car on veut les garder. On remarquera plus tard qu’il n’y a pas de date dessus… On se demande s’ils ne les réutilisent pas derrière…

 

 

 

 

SONY DSCUn site souvent oublié face au Taj Mahal, mais il vaut vraiment la peine ! En revenant, nos vélos sont là. On laisse 20 roupies au gardien. Un pneu est à plat… Juste à la sortie, il y a un réparateur. (Comme de par hasard…) On se demande s’il n’y a pas de combine, mais on balaie vite ces idées. Il faut qu’on arrête la méfiance, le pneu était un peu dégonflé avant… Allez, réparé, c’est reparti ! On rentre, on dine, et dodo. Demain, lever tôt !

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Le Taj Mahal

 

SONY DSCC’est un lieu qui résonne dans notre esprit, comme la Grande Muraille de Chine, ou les Temples d’Angkor. Une merveille du génie humain. On trépigne à l’idée qu’on va se retrouver face au fameux Taj Mahal ! Pour cela, on y va pour l’ouverture, à 5h30 ! Sur place, l’ouverture sera en fait à 6h… Hmm… Bon, billets en main, on file vers l’entrée où commence déjà à y avoir une file d’attente.

 

 

SONY DSCCe qui est bien, c’est que quand les guides disent : « allez-y le matin, à l’ouverture, vous serez seul ! », et que du coup, TOUT le monde y va le matin à l’ouverture, et bien vous ne serez pas seul ! Bon, on entre ! On arrive devant une porte immense de grès rouge et magnifiquement sculptée. Impressionnant ! De l’intérieur, on aperçoit le Taj Mahal !

 

 

Et nous y voilà ! Au pied de la fameuse esplanade qui mène au Taj Mahal, immense mausolée de marbre blanc, à l’architecture unique, tout droit sorti d’un rêve. C’est magnifique ! Il est splendide ! On s’approche doucement, on prend beaucoup de photos.

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SONY DSCPour la petite histoire, le Taj Mahal n’est ni un palais, ni un temple, mais un mausolée dédié à l’amour. L’empereur Shah Jahan perdit sa 3ème épouse, Mumtaz Mahal, suite à la naissance de leur 14ème enfant. Dévasté par la tristesse, il fait vœux de lui bâtir un monument qui n’a pas son pareil au monde. Aucun architecte du royaume n’était capable de concevoir un projet à la hauteur de sa douleur, l’empereur fit appel à l’architecte perse le plus célèbre, et tua sa fiancée ! Comprenant alors la douleur de l’empereur, l’architecte put alors concevoir le Taj Mahal.

 

 

On passera quelques heures à en faire le tour et l’admirer. C’est un vrai joyau ! Tout de marbre blanc, en son sien repose les 2 tombaux de l’empereur Shah Jahan et Mumtaz Mahal.


 

Le Fort Rouge d'Agra

Le Fort Rouge d’Agra

On s’en va, quittant l’image irréelle de ce palais sorti des nuages. On rentre faire une sieste, puis on ressort pour visiter le Fort Rouge de Agra. A l’arrivée, l’imposante forteresse rouge vif donne le ton. On entre, et ce sera une succession de palais, construits à différentes époques, et qui mêlent les styles. C’est très beau, surtout que les palais sont pour certains entièrement de grès rouge, d’autres entièrement de marbre blanc, et enfin certains qui mêlent les deux.

 

 

 

Des détails aux vues d’ensemble, cette visite vaut vraiment la peine !


 

7-1-to-delhiEnfin, on rentre, et le lendemain matin, on part de bonne heure. Prochaine destination : Delhi ! Comme à notre habitude, on n’a pas réservé de billets de train, et on prend les General Ticket. Sauf que les trains passant par Delhi sont tous bondés ! On aura du mal à s’asseoir. On trouve un compartiment avec une banquette de libre. Il y a 2 vieux messieurs à côté, ce sont des Sikhs. Le Sikhisme est une religion mêlant hindouisme et islam. On les reconnaît à leur turban impeccable qu’ils portent fièrement, et ils ont la réputation d’être fiables et honnêtes. On a déjà eu à faire à eux, ils ont toujours été très serviables.

 

Ils nous font signe de s’asseoir. Lorsque d’autres personnes arrivent dans le train, on se lève pour leur laisser la place, vu que nous n’en avons pas. Les Sikhs nous font signe de rester assis, et vont jusqu’à s’engueuler avec les arrivants, visiblement pas très sympas. Ils essaient de nous parler, mais on ne se comprend pas. On répond avec le sourire qu’ils apprécient. A l’arrivée, on les remercie en joignant les mains, ils nous saluent avec le sourire.


 

Nous voilà à Delhi. Notre mission, si nous l’acceptons, est de se débarrasser de la moitié de nos affaires, et trouver une moto pour partir. Nous avons moins de 24 heures. Top départ !! … Au prochain article !

 


Article écrit entre Jodhpur et Nawalgarh, au cours de notre roadtrip moto au Rajasthan.

15 commentaires

  1. JJ   •  

    Alors là, si ce n’est pas un autre monde……
    Vous me semblez si loin cette fois si , de plus en plus loin d’ailleurs depuis le Népal.
    Restez connectés!!!!
    Très grosses bises!

  2. Anne G.   •  

    Bonjour,
    Merci pour vos photos et votre récit qui m’ont replongé dans la magie de l’Inde. Mais, j’ai plus aimé l’inde du sud. J’ai regretté de n’être pas restée assez longtemps à Varanasi (où nous nous sommes fait arnaqué comme il faut à cause de mon mari). J’ai beaucoup aimé Orchha et Gwalior. Et alors le Taj Mahal…je suis restée un bon moment devant le plan d’eau à le regarder et à me dire : ça y est, tu y es en vrai, il faut que tu t’en rappelles, on a l’impression de rêver car on l’a tellement vu en photo.
    Une phrase imparable quand on vous sollicite : « kutch nehi tchaïyé » ou « nehi tchaïyé » c’est de l’hindi, et ça veut dire « non merci, je n’en ai pas besoin », ça marche bien, ils sont un peu interloqués et on m’a même demandé si je parlais hindi. Mais peut-être avez-vous déjà quitté l’Inde !
    A bientôt, kénavo !

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Et oui déjà quitté l’Inde ! Un mois ça passe vite ! Mais le tuyau nous aurait bien servi !
      Beaucoup de voyageurs en Inde ayant déjà été en Inde du Sud nous ont partagé le même avis. Ce sera pour une prochaine pour nous, mais on ira visiter cette région pour sur !

      Merci encore pour ton message et à bientôt !

  3. Brigitte & Sylvain   •  

    Quel monde en effet ! L’Inde est un Monde à part entière … J’ai bien aimé les arnaques 😉

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Une vraie planète à part, mais quelle planète !
      Nous aussi, on a bien aimé, mais à vivre, un peu fatiguant à la longue… :p

  4. Fanny D   •  

    La claque !!!

    Ça a l’air dingue dans tous les sens.

    Et dire que dans une heure vous arrivez dans notre magnifique auberge à Téhéran me raconter ça en live ;)…

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      On a failli demander une triple en arrivant en Jordanie. Tu nous manques !

      • Fanny   •  

        vous me manquez DEUX fois plus ! :)

  5. Charbel   •  

    Très bel article, il est vraiment magnifique le Taj Mahal.

  6. schmit patrick   •  

    Bonjour à vous deux,
    Voilà un nouveau pays, l’Inde, et à vous lire quel changement. Par contre de beaux sites et malgré tout un autre mode de vie à voir, à découvrir.
    Vos voyages en train se sont bien passés? Car lorsque l’on regarde des reportages, il y a des passagers jusque sur le toit des wagons.
    Bonne continuation et au plaisir de vous suivre par la lecture.
    Patrick

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Bonjour Patrick,
      C’est toujours un plaisir de recevoir un message de ta part ! 😉 Alors comme toi, on pensait trouver des trains remplis jusqu’au toit, mais on n’en aura pas vu !! Un peu déçu, il semblerait que cela soit plus dans le Sud de l’Inde, et sur des trains vraiment (vraiment !) très locaux… A vérifier !
      A bientôt !

  7. Nico   •  

    Magnifique le Taj Mahal. Cela doit être super chiant ces arnaques : je comprends que cela vous a pesé, en tout cas, on le ressent bien en lisant votre article.
    Je sens que la suite va être passionnante…

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Ah Nico ! Oui oui oui, la suite fut passionnante (du moins pour nous 😉 ). Et ça n’est pas fini, nous voilà au Moyen Orient, encore un autre monde. On aime. La bise à vous 2 !

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