Visa en poche, on quitte Ho-Chi-Minh-Ville et le Vietnam par la route, direction le Cambodge. On laisse derrière nous le mois passé à moto à traverser le pays du Nord au Sud. On laisse aussi notre chère monture, Mafalda, qui nous aura finalement mené au bout de la route. Que sait-on du Cambodge ? Pas grand chose hormis que s’y trouvent les fameux Temples d’Angkor. On dispose d’une quinzaine de jours, aucun plan en poche, fidèle à nous-même ! En avant !

 

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On prendra un bus direct entre Ho-Chi-Minh-Ville et Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Notre visa étant déjà validé, le passage de frontière sera une petite formalité. Une première ? Pour Manu oui, mais Nolwenn est déjà venue au Cambodge il y a 8 ans pour visiter les Temples d’Angkor. A l’époque, raconte-t-elle, au passage de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, l’asphalte s’arrêtait et le bus continuait sur un chemin de terre au milieu des charrettes à bœuf.

 

Les choses ont un peu changé. La route principale est bien asphaltée, et les charrettes à bœufs sont remplacées par des scooters tractant des petites remorques. On voit bien qu’au-delà de la route principale, il n’y a plus d’asphalte, mais de la terre et des graviers. Il y a de la poussière partout. On sent qu’il y a un écart de développement et de niveau de vie entre le Vietnam et le Cambodge.

 

 

Phnom Penh

 

On arrivera à Phnom Penh dans l’après-midi. A la descente du bus, on négocie un Tuk-Tuk pour se rendre à notre hôtel au centre ville. Sur place, on se pose pour regarder notre itinéraire dans le pays, et répondre à une question : est-ce qu’on continue de voyager à moto ? Oui, on se pose la question de louer une ou deux motos et parcourir le pays à 2 roues. On n’en pouvait plus à la fin du Vietnam et on en redemande. Ne cherchez pas à comprendre ce qui se passe dans nos têtes, il n’y a plus aucune logique !!

 

Ok, on se donne 2 options : à moto, ou en bus. On fait donc 2 itinéraires en fonction et on se dit qu’on décidera une fois qu’on aura consulté les loueurs. Le soir, on se balade sur l’esplanade aménagée le long du Tonlé Sap dans le quartier touristique de la ville, qui pour le coup, est plutôt sympa.

 

 

Le lendemain, on part faire le tour des loueurs. On n’est pas emballé. Le prix des petites motos est gonflé si on sort de la ville pour nous inciter à prendre les gros modèles. Mais cela dépasse notre budget. Ok, ce n’est pas grave, on va voyager en bus comme à la bonne époque !

 

On se balade en ville, passant devant des temples, ou « wat » en Khmer. On ira visiter le Palais Royal, construit en 1860, et qui sert toujours de résidence royale. Le Palais se compose d’une multitude de palais, pagode, stuppa, au style Khmère en parfait état et impressionne de par la dimension des constructions.

 

 

 

 

 

 

 

 

On finit notre journée avec un charmant petit restaurant de noodles fraîches au personnel des plus accueillants. On part demain, Phnom Penh est une ville qui ne demande pas plus d’une journée ou deux.

 

 

 

 

 

 

Kratie

 

On part vers Kratie, au Nord-Est de Phnom Penh. C’est apparemment une petite ville sur le fleuve du Mékong qui permet de rayonner dans les campagnes aux alentours et se retrouver dans le « vrai Cambodge » rural. Une bonne journée de bus plus tard, on arrive à Kratie. On est déposé au bord du Mékong et on part à la recherche d’un logement. Pas difficile à trouver, la rue « touristique » est toute petite, et les logements sont très peu chers. On prend une petite chambre, et on part se promener.

 

On passe d’abord devant la pagode de la ville (une pagode = un temple = comme une église chez nous), très belle et bien entretenue. On passe ensuite près d’un marché et on voit des femmes entrain de préparer des sortes de galettes frites. On essaie, curieux et avec toujours une petite appréhension. On se pose au bord du fleuve pour déguster, et on repassera en prendre tellement c’était bon ! On rentre, et notre hôtel nous remet un plan de la région avec une belle balade de 80km autour du Mékong. Super !

 

 

Le lendemain, on loue un scooter et on part sur les routes le long du Mékong. On traverse une multitude de petits villages où toutes les maisons sont construites sur pilotis. Et oui, ici lors de la saison des pluies, le niveau du Mékong augmente et les rizières sont inondées. On passera aussi devant deux pagodes, toujours très belles et qui suscitent toujours autant de curiosité de notre part face à cette religion assez méconnue de nous européens.

Ca brille ! (par rapport aux maisons sur pilotis assez simple dans les petits villages)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s’arrêtera déjeuner au bord de la route chez une dame très gentille. Un papi viendra nous parler dans un très bon français ! Lui, il en a vu passer des choses. On repart le sourire aux lèvres après une délicieuse soupe bien locale. On finira la balade par un aller-retour non prévu sur le Mékong (et oui, on s’est trompé de bateau) pour finalement revenir sur nos pas. Pas grave, la promenade était très belle et on est content.

 

C’est vrai que les alentours de Kratie donne une petite impression de bout du monde. C’est un petit monde qui tourne ici, loin de tout. Les gens sont souriants, dans ce décor tropical sur les bords du Mékong où les buffles traversent dans des barques, on en oublierait presque la pauvreté et la pollution plastique omniprésente.

 

 

 

A peine arrivés à l’hôtel qu’un déluge se déclenche. On a eu du bol ! On se repose le soir, et on se prépare pour la suite, le lendemain on repart.

 

Vers Kampot

 

Journée transport comme on les aime. Décollage à 7h, arrivée prévue à 17h, arrivée réelle 21h… On aura pris un billet de bus avec correspondance à Phnom Penh (pas de direct). Sur la route, notre bus est déjà « just-in-time » quand – pour régler la question de « on aura le prochain bus ou pas » – il tombe en panne ! On descend sur le bord de la route en plein cagnard, le chauffeur bricole le moteur.

 

Un papi qui passe en scooter de on ne sait où lui file une courroie, il l’installe, ça marche, on repart… Ok… Un peu plus loin, un minibus était envoyé par la compagnie pour nous récupérer. On change de bus et on arrive à Phnom Penh bien après le dernier bus pour Kampot. Hmmm… Repasser une nuit à Phnom Penh ne nous enchante pas plus que ça. En se faisant rembourser le trajet non effectué, la dame nous dit qu’une gare locale de minibus par vers Kampot jusqu’à plus tard. Ok, on y va.

 

En arrivant, les chauffeurs se rue sur notre Tuk-tuk essayant de prendre les sacs pour les installer dans leurs minivans. Euh… On se calme messieurs ! On demande à notre chauffeur d’aller jusqu’à la gare. Sur place, on se fait sauter dessus par tous les chauffeurs. Plus le temps d’être intimidés, on garde nos sacs, et on demande si le minibus va bien à Kamport. Ok, à quel prix ? Ok, ça marche, on monte. Là, on est que avec des locaux. Minibus déglingué sans climatisation pendant 5h, ça se fait !

 

Au final, on se rend compte que les chauffeurs de minibus ou de Tuk-tuk qui se ruent sur nous sont loin d’être désagréables. Généralement, quand on leur répond « non merci » avec le sourire, ils n’insistent jamais et répondent souvent « bonne journée » avec le sourire aussi. C’est juste que pour eux, on représente beaucoup d’argent, et même une course à 1 ou 2$ est bonne à prendre !

 

On arrivera donc à Kampot de nuit. Déposés au centre ville, on négocie le transport pour rejoindre notre hébergement. On prendra un bungalow sur pilotis un peu excentré de la ville. On arrivera juste avant que la dame ferme la réception. Ouf ! On prend une petite bière après cette journée quelque peu éreintante en transport !

 

Kampot

 

On restera discuter un peu avec la dame de la réception, Nari, qui parle très bien français. Elle nous briefe super bien sur ce qu’on peut voir ou faire aux alentours, et le choix ne manque pas ! On a prévu 2 jours sur place, qu’on pense faire en mode relax, visite mais aussi un peu de repos.

 

Kampot, un peu comme Kratie, est un bon point pour des excursions autour. Cette ville a connue son heure de gloire il y a longtemps, jusqu’à ce que son port trop peu profond soit remplacé par celui de Sihanoukville sur la côte. Elle sort d’une longue hibernation, se réveille lentement avec ses trésors encore bien préservés.

 

 

Petite grasse matinée et bon petit déj, on part se promener en scooter. On ira vers le Bokor National Park à une petite heure de route. Une montagne proche de la mer que l’on aperçoit très bien à mesure que l’on monte. Sur la route, des anciennes demeures en ruines, vestiges des combats entre Vietnamiens et Khmers Rouges. Un grand Buddha, puis au sommet, un ancien casino réhabilité avec un nombre de construction faramineuse.

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Plus loin, un ancien temple bouddhiste dans la brume. On ne comprend rien à l’endroit. Tout se mélange, c’est étrange ! On part visiter un ancien palais royal désaffecté que l’on peut visiter librement. C’est encore plus étrange…

 

 

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On s’arrête voir une cascade plutôt grande sur le chemin et on redescend. On a froid ! Incroyable ! Ca faisait longtemps ! Mais on est un peu en altitude et il pleut !

 

 

 

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Revenu en bas, on part se faire une petite balade le long de la rivière qui parcourt Kampot. Un peu comme à Kratie, on traverse de petits villages typiques. Maisons sur pilotis, en bois, en taule, en dur, vélo, scooter, voiture, un peu de tout. Mais les gens nous sourient tous. On se perd un peu dans un dédale de petits chemins de terre pour finalement tomber sur l’embarcadère recherché pour traverser la rivière.

 

 

De l’autre côté, on longe la rivière dans l’autre sens pour rejoindre Kampot. On se pose un peu et on repart en ville pour se faire un petit coucher de soleil sur les bords de la rivière.

 

 

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Le lendemain, on part visiter une ferme de poivre par curiosité. Ici serait cultivé soi-disant le meilleur poivre du monde, exporté dans les grandes cuisines européennes et chinoises. Une petite visite de l’atelier de tri (à côté, les cerises c’était rien !!), et dégustation. Vraiment sympa ! Des saveurs intéressantes !

 

 

 

 

On part ensuite du côté de Kep, une petite bourgade balnéaire sur la côte à 20km de Kampot. Sur la route, on prend des billets de bus pour le lendemain. On s’arrête ensuite au Crab Market sur la jetée qui, comme son nom l’indique, est le lieu parfait pour manger du crabe. 5$ le kilo ? On prend un kilo alors ! Et ce poisson grillé ? 1$ ? Bref, on se régale de crabes et poissons pour une bouchée de pain. Un vrai régal ! Par contre, on trouvera les crabes un peu petits pour être consommés. On espère que cela ne risque pas d’épuiser leur stock de crabes…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derrière le Crab Market se trouve une jolie petite plage de Kep. Bon, ce serait dommage de ne pas faire trempette. Hop, on se change et on file se baigner. On sortira lorsque les nuages menaçants tomberont sur nous avec une grosse averse. On tente d’aller voir une ferme où se trouvent des plantations de poivre mais la pluie trop forte nous fait rebrousser chemin. Il n’y a rien à faire avec cette pluie. On rentre.

 

 

Le soir, la pluie s’est arrêtée. On va pour manger en ville mais notre pneu arrière est à plat. On a de la chance d’être encore avec Nari qui nous guide vers un mécano. 5min plus tard et une rustine fondue à notre chambre à air, on repart ! On trouve un petit boui-boui au détour d’une rue et on mange délicieusement bien pour 1$ chacun…

 

 

 

Battambang

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Journée transport comme il se doit. Réveil tôt, bus jusqu’à Phnom Penh, changement de bus, puis bus jusqu’à Battambang. Départ 7h, arrivée 20h30, sans problème cette fois, même si on soupçonne notre premier chauffeur de s’être fait un peu d’argent sur notre dos avec le second bus d’une autre compagnie. Quoiqu’il en soit, on est bien arrivé à destination.

 

 

Battambang est la deuxième ville du pays, avec une dimension économique importante. En soi, elle ne présente pas d’intérêt particulier pour le tourisme, mais offre à ses alentours des très belles balades, temples, et paysages.

 

 

 

On partira donc le lendemain, toujours en scooter, se promener dans les campagnes. On se rendra sur les ruines d’un ancien temple datant du XIe siècle, le Wat Ek. Impressionnant ! Petite mise en bouche avant la prochaine étape et les temples d’Angkor !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus loin, un autre temple du même genre érigé en haut d’une colline avec un immense escalier pour le rejoindre. A son somment, plusieurs tours dont seulement certaines sont encore debout.

 

 

 

Enfin, on rejoint une autre grande colline en traversant des rizières aux couleurs éclatantes. Magnifique ! Sur cette colline, une vue spectaculaire sur la région complètement plate et les rizière à perte de vue. Une belle pagode et des bouddhas partout !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, une petite grotte nommée Killing Cave où furent commis des massacres pendant le règne des Khmers Rouges. Des os sont toujours conservés afin de rappeler cet épisode noir de l’histoire de la région où furent assassiné 10 000 personnes…

 

 

 

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Le Cambodge, ce n’est pas fini pour nous. Il nous reste une étape, et pas des moindres. Et elle vaut son article dédié ! Pour notre prochaine étape, nous irons donc visiter les fameux Temples d’Angkor !

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Article écrit à Koh Samui en Thaïlande, en mode vacances, entre 2 buckets de cocktails et les plages !!