5000km dans l’Outback pour ULURU !

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26 février 2016 – 22h – Adélaïde. Nous voilà allongés dans notre nid douillet, avec Ernesto, face à l’océan. Demain, c’est le grand départ pour la traversée du « Red Centre », le centre désertique de l’Australie, à la terre rouge, en passant par… ULURU (alias l’Ayers Rock)… Comme un rêve de gamin qui se réalise, mais ça fait peur : 40 degrés à l’ombre (enfin, y’a pas d’ombre), du désert sur des milliers de km, aucune ville à moins de 2 000km et des mouches, des mouches, des mouches…

On fait confiance à Ernesto, pas d’assurance dépannage, il tiendra la route!


 

Day 1 : Nos premiers kilomètres…

515 km d’Adélaïde au Lake Hart

 

Day1 bis

Day 1 : 515km

Ernesto démarre, c’est parti pour 10 jours de roadtrip ! Les premiers kilomètres passent vite, on arrive pour déjeuner à Port Augusta, dernière « ville » avant l’entrée dans le désert profond : « l’Outback ». On sent déjà la chaleur, une ambiance particulière…

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On décide de pousser un peu jusqu’au Lake Hart, un grand lac de sel où il est possible de camper. Oui, le centre de l’Australie était une mer il y a des millions d’années !

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Alice Spring : 1221km

Ca y est, on s’enfonce dans le désert : des longues lignes droites, une chaleur étouffante, peu de végétation, des panneaux indiquant les prochaines villes à… 537 km ! (Coober Pedy), voir 1221km pour Alice Springs !!! Les distances sont vertigineuses.

Goooooooooo !

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Pimba

Pimba

On s’arrête à Pimba, un gros point sur la carte… qui se trouve être une simple « roadhouse », station-service faisant office parfois de motels, camping, mini supermarché. Ici, c’est juste une station-service, mais il est possible de prendre une douche, parfait ! On se rafraîchit et on reprend la route.

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On arrive au Lake Hart, vraiment sympa !

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Ca vous rappelle quelque chose ?

Le lake Hart nous rappelle le Salar d’Uyuni, Manu fera un petit clin d’œil à sa photo favorite, un remake, version Australie… Les couleurs du coucher de soleil sont belles, on savoure, surtout avec le départ des mouches dans l’obscurité…

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Dur

Car oui, ça y est, on découvre le bonheur… DES MOUCHES !

Oui, le désert, outre la chaleur, c’est aussi DES MOUCHES. Toutes petites, elles cherchent l’humidité dans les yeux, les oreilles, le nez,… Bref, pour survivre, il faut avoir son petit filet sur le chapeau, sinon, c’est gobage de mouche assuré. Banco, on enfile nos filets… qu’on ne lâchera presque pas durant nos 2 semaines…

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Outback !!!

 

 

Day 2 : Une souris ?!

681 km via Coober Pedy

 

Day 2 : 681km

Day 2 : 681km

Le lendemain matin, 6H30, on se réveille au lever du soleil, les couleurs sont splendides.

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Sunrise

Sunrise

Il faudra prendre le petit déjeuner à l’intérieur du van, pour éviter les mouches (Merci Ernesto d’avoir un petit saloon) ! Eh oui, qui dit 1er rayon de soleil dit arrivée de l’armée des mouches…

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SONY DSCOn rit en passant devant un… passage pour piéton. En pleine ligne droite, dans le désert… Normal non ?

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La terre commence à rougir, on entre dans l’ambiance… avec plaisir !

ON A-DO-RE.

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On fait la rencontre d’un lézard atypique (à collerette?), qui se laissera prendre en photo.

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Le jour où l’on a failli s’arrêter travailler dans le désert

On s’arrête à Glendambo, une roadhouse sur la route. On discute un peu avec la tenancière, bien sympa ! Et on se lance : «  vous cherchez du monde en ce moment ? ». Oui, on aimerait travailler encore quelques semaines, et travailler dans une roadhouse du désert, c’est une sacrée expérience !

Elle nous regarde : « vous savez cuisiner ma carte ? », nous montrant le menu. On lit, on se regarde « oui ! ». « OK, alors si vous voulez, vous pouvez m’appeler, j’aurais besoin de vous dans 2 semaines », et elle nous lâche pour s’occuper des clients qui attendent.

 

SONY DSCOn reprend la route vers Coober Pedy, la dernière ville avant Uluru. Elle est connue comme étant la capitale mondiale de production d’opale. En 1915, on découvrit cette pierre précieuse. Les mineurs vivaient dans des maisons troglodytes, afin d’échapper à la chaleur torride.

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En journée, il ne s’y passe pas grande chose, il y a un terrain de foot (oui, oui), et un terrain de golf, mais les habitants y jouent seulement la nuit !!! Avec des balles lumineuses…

 

On passe à l’office de tourisme, et on découvre que… tout est payant : visiter une mine ou une maison troglodyte ou encore aller voir « The Breakaways », un joli paysage à 20 min en voiture. Sérieusement ? On fait 800 km pour payer pour voir un paysage ???

 

Aujourd’hui, les gens ne vivent plus sous terre. Il règne une ambiance particulière, un mélange de bout du monde poussiéreux, un peu comme un Western. On aurait bien vu une scène du film « Le Bon, la Brute et le Truand » être tournée ici. Personne dans les rues, sinon quelques aborigènes, et généralement à l’ombre.

 

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Eglise de Cooper Hedy

On visite une église sous-terraine (gratuite), c’est assez étonnant. On apprécie la fraîcheur des lieux !

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On monte au « point de vue » sur la ville, et on rit bien des pancartes affichées là, ils ont de l’humour les locaux…

Impasse : photos panoramiques

Impasse : photos panoramiques ici

La superbe photo panoramique

La superbe photo panoramique

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On fait quoi ? On visite ? On reprend la route ? La chaleur nous a ramolli le cerveau, on n’arrive plus à prendre de décision !

On rappelle la roadhouse de Glendambo, en se disant qu’on y travaillerait bien, peut-être qu’on peut négocier de commencer maintenant ? Attendre 2 semaines dans le désert, ça n’est pas envisageable… Mais malheureusement, elle n’est pas disponible avant la fin de journée et c’est le dernier endroit où nous aurons du réseau avant Uluru. Autant dire qu’arriver là-bas, on ne fera pas 1500km pour retourner à Glendambo !!! Tant pis…

 

 

On fait le plein d’eau, avec une… pompe à essence ( ?!), et hop on redémarre, longeant les mines d’opale, ça fait un sacré paysage…

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2800km de clôture

2800km de clôture

On s’arrête prendre une photo de la dingo fence, une clôture longue de… 2800 km !!! au départ d’Adélaide (au sud, centre), jusqu’au nord de Brisbane (est, centre). Elle protège les troupeaux de moutons (au sud est) des dingos, chiens sauvages. Ils sont motivés les australiens !!!

 

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J'crois bien que j'ai vu un gros minet

J’crois bien que j’ai vu un gros minet

On croise une voiture toutes les 5 minutes environ, bien plus que ce que l’on pensait ! Enfin, c’est surtout des « roadtrain » (train de route), des camions avec 3 voir 4 remorques, longs de 53m… Ils roulent à plus de 110 (nous sommes à 90), nous doublant en rugissant. Ernesto n’est pas rassuré.

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On s’arrête au milieu de rien, en profitant du peu d’ombre de petits arbres. Malheureusement, il faut encore ressortir les moustiquaires… et prendre un petit apéro (on ne se laisse pas abattre) avec un filet sur la tête, c’est pas le plus simple… On rentre dans Ernesto, ouvrant les fenêtres (avec moustiquaires), et mourant à petit feu dans la chaleur…

Allez, on ressort, ça n’est pas supportable ! On tue le temps en s’amusant à prendre quelques photos.

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Pour nous, le désert, c’est soit tu roules avec la clim et tu vis, soit tu t’arrêtes et tu meures à petit feu entre chaleur et mouches.

1 roadtrain / 1 chapitre

1 roadtrain / 1 chapitre

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On prend une douche (avec notre douche solaire), au milieu du désert, seuls. Quel bonheur ! On dîne, observant le ciel étoilé sublime…

On tente de vous faire partager ce ciel…

 

Jusqu’à ce qu’un roadtrain s’arrête sur la route et… tourne dans notre direction dans le « bush » : pas de route, des petits arbres, non, lui, de nuit, il roule vers nous avec ces 53 m et se gare à quelques mètres.

SERIEUSEMENT ????

Il fait un bruit d’avion à l’arrêt, mais laissera toute la nuit le générateur tourner, alors autant dire que le bruit de la nuit, on oublie… On dort à côté d’un gros générateur. Génial !


On file se coucher, et là, C’EST LE DRAME. Manu est persuadé d’entendre quelque chose au niveau de la cuisine (de notre tête donc). On écoute… et là, oui, on entend comme un grignotement. Nooooon ! On passera 1 bonne heure à écouter, sortir, ouvrir le coffre, chercher ce que ça peut être. Un serpent ? Une souris ? On n’est pas rassuré. On est un peu au fond là… Il est 1h du matin, que peut-on faire ? Il faut essayer de dormir et on verra demain… Facile à dire, Nolwenn ne fermera pas l’œil de la nuit, surtout quand notre invité passe juste sous les 2cm de bois du lit et grignote juste sous mon oreille.

HORREUR !

En allumant et éteignant la lumière, on a la confirmation : c’est une souris ! Pas plus grande qu’un doigt. Nerveusement, on touche le fond.


 

 

Day 3 : Le jour du pneu

442 km vers Uluru

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Day 3 :

Day 3 : 442km

Le lendemain matin, on prend le petit-déjeuner en relativisant l’arrivée de notre invitée la « souris ». Nous la renommerons amicalement « Mou-Mou la C@@@ ». On va lui acheter des tapettes à souris et on va vider entièrement Ernesto : la guerre est déclarée !

On se disait que vraiment, les histoires de backpacker en van qui avaient eu une souris pendant 1 semaine, c’était vraiment des jeunes pas vraiment propres, eh bien, on se tait maintenant : on aura beau avoir nettoyé Ernesto régulièrement, tout rangé dans des boites en plastique, il suffira d’un paquet de pain de mie à l’extérieur et d’une minute d’inattention pour se retrouver avec Mou-Mou la C@@@.

 

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SONY DSCOn reprend la route, en croisant notre 1er dingo. Ca ressemble effectivement à un chien sauvage, il n’est pas bien gros…

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On s’arrête dans une roadhouse, ils ont ce qu’il faut pour lutter contre notre amie et hop, on file sur une aire pour lancer l’opération « ON VIDE ERNESTO ». Nous n’avions jamais vidé le van, il y en a des choses !!! On jette la moitié du stock de pâtes, riz, café, qu’elle nous a à peine grignoté.

GRRRRRR

 

Il doit bien faire 35 à l’ombre, et nous voilà enfermés dans le van (pour éviter le zzzz des mouches dans les oreilles), écoutant en silence si on l’entend. Où te caches-tu ? On tapera partout où l’on pourra, pendant 1h, mais rien. On se dit que peut-être, elle est partie…

34.1 J3 Tout sortir

On range tout et on reprend la route vers Uluru, Manu au volant, Nolwenn somnolant après sa nuit blanche et son heure de sauna…

 

Âmes sensibles, passez la photo ci-dessous !

 

 

Sur la route, on croise quelques carcasses de voiture, plus ou moins récentes. A plus de 1000km d’une ville, il est parfois plus intéressant de laisser sa voiture en panne telle quelle plutôt que de payer le remorquage et les frais… Certaines scènes sont assez impressionnantes, ça fait froid dans le dos : dans le désert, de nombreux animaux sont en liberté, tels que des dromadaires, kangourous, dingos mais aussi… des vaches ! Ils sortent principalement la nuit, et sont donc peu visibles.

Il est fortement déconseillé de rouler de nuit, sinon avec des énormes pare-buffles à l’avant (tels que possèdent les roadtrains). Sauf que certains roulent tout de même et le résultat fait froid dans le dos, comme sur la photo…

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Ca y est, on entre dans les Northern Territory , l’état du nord de l’Australie, certainement le plus sauvage…

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Diable

On fait une pause déjeuner à la roadhouse de Kulgera, profitant de la climatisation, et en faisant une rencontre avec un étrange animal du désert : un diable épineux. C’est vraiment l’animal le plus étrange qu’on ait rencontré !! C’est un local qui vit ici qui l’a adopté en animal de compagnie « il y en a plein ici, ils sont tranquilles ». Effectivement, il bouge très peu.

 

SONY DSCOn arrive au croisement où nous quittons la « Stuart Highway » pour tourner à gauche en direction de… ULURU ! Notre cœur s’accélère, on s’approche ! Plus que 244km ! On devrait y être pour le coucher du soleil.

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On aperçoit un 4×4 arrêté sur le bas-côté, une femme à côté, on ralentit, et on voit son pneu arrière crevé. Aïe ! « Besoin d’aide ? ». A 40 degrés, oui, on imagine bien qu’elle ne va pas changer la roue seule !

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Manu sort sa cape de beau prince et se lance dans l’opération « changer le pneu d’un 4×4 en plein désert sous 40 degrés et les mouches ».

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Sauf que notre locale n’a pas de cric ! Bon, on va prendre le notre, adapté à un petit van, pas un gros 4×4… C’est un peu tendu avec notre mini-cric, mais Manu tente, sous le regard anxieux de sa dulcinée… 20 râlements et 3kg d’eau plus tard, il a réussi à enlever la roue. OUF ! On remet la roue de secours, et hop, un grand merci et on repart !

42.1 Chgt pneu 4x4

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Mont Conner

Mont Conner

On passe devant le Mont Conner, en se disant « C’est lui ? C’est Uluru ? ». Mais non !

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Nous sommes à moins de 100km d’Uluru, mais… On sent une vibration assez forte, ça n’est pas normal… Aïe ! Que se passe-t-il Ernesto ? On s’arrête, cherchant à garder la tête froide. Soit on continue 80km jusqu’à Yulara, complexe hôtelier près d’Uluru, soit on fait ½ tour vers une petite station-service aperçue à 10km… La station-service gagne, car à 10km, on est chanceux ! (En moyenne, les stations-service se trouvent à 150-200km les unes des autres). On roule, en cherchant d’où peut venir le problème, et on est assez d’accord : ça doit être un pneu déformé. On s’arrête, on regarde rouler Ernesto, et oui, on tombe d’accord : le pneu arrière droit n’est pas normal. On retrouve un peu de sérénité, si ça n’est que ça… On croise les doigts!

 

Manu ressort donc son cric préféré, et hop, c’est parti pour la 2ème roue de la journée (et le 4ème pneu d’Ernesto en 3 mois !!!).

Et là, en l’enlevant, plus de doute, il est complètement déformé !!! On discute avec les locaux, qui nous disent qu’ici, il faut absolument baisser la pression des pneus, pour éviter qu’ils n’explosent. C’est donc ça les 100aines de pneus sur le bord de la route ? Ah Ah Ah… Bon, il est déjà 18h, on n’ira pas plus loin, nous sommes épuisés. On décide de rester dormir sur place, il y a un free camping, des douches, et… on s’offre une bière fraîche, qui n’a jamais été autant appréciée !

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On installe nos pièges à souris « au cas où », on écoute, mais rien, on s’endort, épuisés…

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Day 4 : L’arrivée à ULURU, l’émotion nous gagne

250km vers Uluru

Day 4 bis

Day 4 : 250km

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46. J4 Gerard

Hum… Un peu agressif l’ami !

Le lendemain matin, les tapettes n’ont pas sautées. On fait la rencontre de Gerard (le petit nom de l’émeu, une sorte d’autruche australienne) et on démarre vers Uluru, ENFIN ! Va-t-on y arriver ?!

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50km plus loin, on aperçoit les formes rouges atypiques d’Uluru, au loin… L’émotion nous gagne, on se regarde :

c’est lui, c’est Uluru !

Les larmes montent.

Toute émotionnée

Toute « émotionnée »

C’était une grande étape de notre tour du monde, et nous y voilà, après 3 jours de traversée de désert…

 

Heureux, on roule ! Vite, on veut le voir de plus près !

 

SONY DSCUne petite photo pour Ernesto devant le panneau « Red Centre » et hop, on arrive à Yulara, le complexe hôtelier où apparemment il y a un garagiste, qui peut modifier la pression des pneus.

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On est à plus de 40 sur l’un des pneus ! (contre 32 préconisés sous la chaleur). Hop, on remet ça au clair, on se renseigne sur le prix du pneu (2 fois plus cher que la normale, on réfléchit à attendre Alice Springs, à 500km soit… ici, la porte à côté…).

 

Allez, on file voir Uluru !

 

Ca y est, on s’approche, mais qu’il est grand ! Nous avions peur d’être déçus, mais non, Uluru, c’est grand, c’est magique !

1ères photos

1ères photos

On s’arrête au centre d’information, qui nous éclaire un peu sur les aborigènes. Le parc national d’Uluru-Kata Tjuta appartient aux aborigènes, dont la gestion a été déléguée à l’Etat. C’est en effet un lieu de croyance important pour les aborigènes, Uluru étant considéré comme le cœur du monde…

Les européens l’ont découvert dans les années 1870, alors que les aborigènes y vivent depuis plus de 10 000 ans… Uluru est le terme aborigène, alors que Ayers Rock est le nom donné par les européens.

Les explications sont assez floues et contradictoires sur la culture aborigène, la cohabitation avec les européens,…

Le fameux lieu sacré

Le fameux chemin

Par exemple, Uluru est un lieu sacré pour les aborigènes, il est interdit de prendre des photos à certains endroits, et escalader le rocher est une profanation. Cependant, un panneau indiquant « il est fortement déconseillé de gravir Uluru », est posé juste au départ du chemin permettant de le gravir… et tous les jours, des touristes le gravissent… Ca n’est pas une aberration ça ?

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Ca nous rend mal à l’aise tout ceci… On croise des aborigènes, cheveux ébouriffés, pieds nus. Ils sont en complet décalage avec les touristes européens et asiatiques (comme nous !).

 

On décide de partir s’approcher du rocher. Nous voilà étonnés de sa grandeur (9,5km de circonférence tout de même ! pour 345m de hauteur). Superbe !

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Il est possible de faire le tour à pied, mais sous 40 degrés, on oublie les 10km, on décide de faire 2 petites marches qui permettent de s’approcher tout près.

De l'eau, à Uluru ?

De l’eau, à Uluru ?

Que je t'aime, que je t'aime !

Que je t’aime, que je t’aime !

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Cavités creusées par la pluie

Cavités creusées par la pluie

On est sous le charme. C’est vraiment superbe. La chaleur est torride, on fait des pauses « clim » pour survivre. Ca a son côté positif : il y a très peu de touristes de décembre à mars, du fait de la chaleur (et des mouches). L’hiver (juillet/août), il fait 20-25 degrés en journée et 3-5 degrés la nuit ! Et… Il pleut ! On verra bien les formes que l’eau a créé dans la roche, c’est impressionnant et étonnant !

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Le rocher a une surface particulière, changeante, et… ROUGE ! Les couleurs changent de façon étonnante selon le moment de la journée, pour notre grand bonheur…

Impressionnant

Impressionnant

Peintures aborigènes

Peintures aborigènes

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C’est un rocher de grès, dont on ne voit qu’une petite partie, le reste étant caché sous terre… Auparavant, il y avait une chaîne de montagne, dont seul Uluru émerge encore. Impossible d’en savoir plus, ça doit être trop compliqué à expliquer ( ?!).

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Le contraste des couleurs entre le rouge d’Uluru, le bleu du ciel et le vert de la végétation est saisissant.

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On attend un peu l’heure du coucher de soleil, LE grand moment de la journée ! On se dit qu’on va être nombreux, mieux vaut arriver tôt. On s’installe avec nos petites chaises, face à Uluru, HEU-REUX !

 

Et là, c’est le moment où… Manu pose genou à terre, et, les mots en desordre, me demande en mariage, pif paf ! Quoi ??? Nolwenn n’a pas d’autres choix que de dire

OUI

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Il n’y a apparemment que nous pour être étonnés, mais oui, nous allons nous marier. C’est assez étrange de l’écrire, c’est « pour les grands » normalement 😉

 

On aura droit à un superbe « sunset » aux couleurs de feu. Finalement, nous ne sommes pas tant que ça, une 30aine de véhicules ? Eh oui, la majorité des personnes qui viennent ici arrivent en avion et passent par des agences (donc des bus) pour visiter Uluru… Et un parking spécial est dédié aux bus. Nous voilà donc privilégiés, on savoure.

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Merci Uluru, tu es magique.

 

 

 

Day 5 : Les Kata Tjuta et encore ULURU

163km dans le parc national

 

Day 5 : 163km

Day 5 : 163km

Le lendemain matin, réveil à 5h30 pour aller voir le lever du soleil (« sunrise »). On est motivés ! Le réveil pique un peu… On arrive à destination avant les premiers rayons, et là, c’est déjà bien rempli, avec nos amis les bus… Grrrr… Tant pis, on se met un peu à l’écart, on aura du monde sur la photo, mais on est un peu plus tranquilles (et vu qu’au réveil on est un peu bourrus, c’est préférable).

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C’est joli, on aime… Soyons honnêtes, on a préféré le coucher de soleil, difficiles !

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SONY DSC30 min après les 1ers rayons, le parking est désert, nous sommes seuls, à prendre notre petit déjeuner, avec 2 dingos qui tournent autour du van… On retourne au point de vue, nous sommes seuls, face à Uluru, quelle sensation étrange après ces bus entiers…

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On rencontre une australienne qui vit ici, avec des dreads et un esprit voyageuse sympa, on restera discuter une bonne ½ h. « Ah, vous êtes partis sans billet de retour en sac à dos, vous voyagez à l’ancienne », « Mais pourquoi donc ces jeunes européens viennent se faire réduire en esclavage dans les fermes ici ? », « J’ai voyagé dans de nombreux pays, mais sérieusement, y-a-t-il plus beau qu’ici ? C’est le poumon de la terre ».

 

On reprend la route vers Kata Tjuta, ou les Monts Olga, 36 dômes rouges à 70km d’Uluru. On n’en parle jamais, mais pourtant, ils sont assez impressionnants ! Plus hauts qu’Uluru (1070m pour le plus grand), ils sont formés de schiste et granite. Différents d’Uluru, même s’ils ont une couleur similaire.

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On fera une petite marche de quelques kilomètres, sous un soleil de feu, c’est assez intense !!! 1,5L d’eau pour 30min de marche, on n’arrête pas de boire, 10L / jour, et on ne va jamais aux toilettes

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Rando fermée pour cause de grosse chaleur !

Rando fermée pour cause de grosse chaleur !

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On décide de déjeuner dans le van, en faisant tourner le moteur, climatisation à fond. Désolés, là, on fait une exception, mais c’est une question de survie… Et comme on revit ! 15 minutes top chrono.

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Bon maintenant, on fait quoi ? On va se renseigner au centre d’information sur « Kings Canyon », un canyon à environ 300km d’ici, où il y aurait une route 4×4 qui permettrait de rejoindre Alice Springs, sans avoir à faire demi-tour (pour une voiture classique, ça fait un détour de 400km A/R tout de même !). Sauf qu’au centre d’information, ils n’ont aucune information… OK, comment fait-on ???

 

On décide de laisser tomber Kings Canyon. C’est un trop grand détour, sans roue de secours. On n’arrive pas à se dire qu’on reprend la route tout de suite, tout ça pour ça ?

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On quitte déjà Uluru ? Non, tant pis, on y retourne !

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On refait encore le tour, on l’admire, heureux. On retourne sur le parking spécial Sunset, on se fait un petit diner (soupe chinoise, désert oblige), face à Uluru, quel bonheur…

 

Ca y est, c’est le moment de lui dire Aurevoir. A nouveau, les larmes nous montent aux yeux. On ne veut pas partir !

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Day 6 : Le retour à « la ville »

452 km vers Alice Spring

 

Day 6 :

Day 6 : 452km

On se réveille après une nuit encore brulante (on ne dort pas beaucoup ces derniers jours, s’aspergeant d’eau). On est en plein désert, entourés de terre rouge et… de carcasses, comme notre voisine !

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Un suicidaire

On reprend la route vers Alice Spring, en croisant… un vélo ! Sérieusement ??? Pffff

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SONY DSCOn arrive à Alice Springs en début d’après-midi, on change tout de suite notre roue de secours (au même prix qu’ailleurs, ouf !), un peu de climatisation chez McDo, des courses (de la viandeeeeeee !!!) et hop, on file à un caravan park pour se reposer un peu.

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On aura vu un nombre incalculable de panneaux « attention kangourous » mais on n’en aura pas vu 1 seul dans le désert !!! Incroyable (pour nous). On imagine que c’est lié à la saison (fortes chaleurs de décembre à mars), puisque nous avons déjà croisé des personnes ayant pris cette route et en ayant vus des centaines…

 

 

Day 7 : en route vers la côte est !

468 km vers les Devils Marble

 

Day 7 :

Day 7 : 468km

On ne reprend pas la route tout de suite, en décidant de faire un crochet vers la chaîne de montagne (oui, oui !) toute proche d’Alice Springs, afin d’avoir un aperçu des Mac Donnells Ranges. On se rend au « Simpson Gap » à une 30aine de km.

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103. J7 Simpson gapNous sommes étonnés de voir… de l’eau ! Un petit lac, où une famille se repose à l’ombre, un joli havre de paix… Après la saison des pluies, il y a une rivière ici, et ça doit être bien agréable !

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Baignade interdite :)

Baignade interdite :)

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Une jolie rencontre

Une jolie rencontre

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Alice Springs

On file au « point de vue » d’Alice Springs avant de partir, hum…

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Alice Spring est une ville en plein cœur de l’Australie, 28 000 habitants, à 1530km d’Adélaide (au sud) et 1500km de Darwin (au nord). Pour vous dire que le « Northern Territory » est un Etat immense mais peu peuplé : Alice Spring est la 3ème ville !!! Il fallait bien installer une ville dans la région, hop ! On découvre de l’or à 100km (soit la porte à côté en Australie).

Les aborigènes représentent 17% de la population (30% des Northern Territory), puisque les réserves d’aborigènes se trouvent essentiellement… dans le désert ! Notamment donc du Northern Territory, South Australia, Western Australia (vous remarquerez que les australiens ne cherchent pas compliqué pour donner des noms à leurs états).


On franchit le Tropique du Capricorne !

On franchit le Tropique du Capricorne !

On reprend la route vers le nord et les Devils Marble, d’énormes rochers de granite en plein désert.

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Une voiture est arrêtée sur le bord de la route. On ralentit, au cas où il y aurait besoin d’aide. 2 aborigènes sont assis à l’ombre, mais ne nous font pas de signes particuliers. Manu veut en avoir le cœur net. On s’arrête, pour leur demander si tout va bien. La femme s’avance, et ne nous répond pas très clairement. On ne sait pas trop s’ils sont en panne. Elle regarde dans le van et nous demande si on peut l’amener à la station-service à 20km de là. Hum… Nous n’avons pas de places à l’arrière, et ils ne semblent pas vraiment être en panne. Bizarre. On leur propose de prévenir la station-service qu’ils sont en panne, elle nous confirme qu’ils la connaissent. On lui donne une bouteille d’eau et on repart, un goût étrange dans la bouche. Que font-ils là ?

On arrive à la station-service en question, la « capitale des ovnis », qui porte bien son nom. Il y a des dessins d’ovnis partout, c’est vraiment n’importe quoi : les portes sont grillagées, la station est un peu en friche, des détritus sont étalés partout, et des aborigènes squattent sous un pont au milieu des déchets.

Ouah, le choc !

Bon, on ne reste pas là, on redémarre, vers la prochaine station. Il nous faut de l’essence ! Là, c’est une autre ambiance… qui nous paraît encore lunaire : des australiens sont attablés au bar, discutant joyeusement, alors qu’une famille d’aborigènes pieds nus, cheveux ébouriffés et vêtements sales demandent un hot dog. On leur répond à peine, on imagine que ce sont « des habitués »… On redémarre, le cerveau en ébullition.

Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel !

 

Il y a un tel décalage… Les aborigènes vivent sur le continent depuis plus de 40 000 ans. Ils vivent selon des traditions, fortement attachés à la terre, la faune & la flore. Autant d’empreintes laissées par les esprits créateurs.

Peu de construction, pas d’écriture, mais beaucoup de peintures. 2 emblèmes culturels : le didgeridoo et le boomerang (outil de chasse).

Les anglais ont débarqué en 1770, en total décalage avec le mode de vie des autochtones. La colonisation fut assez moche (voir très). Les aborigènes ont été chassés de leur terre, et/ou parqués dans des réserves, parfois considérés comme des sous-hommes.

A titre d’exemples, jusqu’aux années 1960-1970 (!!!), les aborigènes n’avaient pas le droit de vote (1962), ils n’avaient pas accès aux infrastructures des colons européens et des milliers d’enfants métis étaient arrachés à leur famille pour être placés dans des familles européennes et y recevoir une éducation adéquate…

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Drapeau aborigène

Aujourd’hui, les aborigènes restent une population marginale. Ils sont fortement touchés par l’alcoolisme, le suicide, avec une espérance de vie 17 ans inférieure au pays.

Le temps passé sur place ne nous a pas permis d’en savoir beaucoup plus. Comme un tabou…

 


On arrive aux Devils Marble, pour les derniers rayons du soleil. Et là, il y a … une borne wifi ! Quoi ??? On teste, pour rigoler, et … ça marche ! On appelle le petit frère, en plein désert…

On profite des derniers rayons pour se balader à travers ces rochers, les couleurs sont vraiment éclatantes au coucher du soleil.

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On dormira sur place, un petit camping aménagé bien sympa ! On s’asperge d’eau et on file (essayer de) dormir…

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Day 8 : On change d’ambiance !

725 km vers le Queensland

Day 8 :

Day 8 : 725km

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Wifi dans le désert

Wifi dans le désert

Le lendemain matin, on retourne au spot de wifi, et on prend le petit-déjeuner en skype avec une partie de la famille, réunie au dîner. Vive la technologie !

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On roule jusqu’à Tenant Creek, une petite ville avant « Three Ways » : le croisement des routes qui vont vers le sud (d’où nous arrivons), le nord (Darwin) et l’est (Cairns, où nous allons). On nous avait dit de faire attention, en lisant même dans un guide « il est déconseillé de se balader seul de jour comme de nuit ». N’importe quoi ! On va les emmener faire un séjour en banlieue parisienne. Effectivement, l’ambiance n’est pas torride et n’incite pas à séjourner plus longtemps que celui de faire le plein, mais bon, la ville n’a rien de dangereux. On a l’air de s’y ennuyer sévère !

Les règles, même dans le désert...

Les règles, même dans le désert…

Et la planète ?

Et la planète ?

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On reprend la route pour arriver au fameux croisement Three Ways, avec une station-service qui porte son nom (encore une fois, les australiens aiment la simplicité, et c’est appréciable !), avec son lot de roadtrain.

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On rigole à voir la taille des engins, rugissant… Pffff

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Des champs de termitières

On passera les 2000km suivant avec… des termitières ! Bienvenue au royaume des termites. C’est impressionnant !

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De plus en plus de termitières ont été « habillées ». C’est marrant. Et quand on roule, on roule, on roule, avec le même paysage , les mêmes couleurs, et que seul le niveau d’essence change, et bien… on s’arrête et nous aussi, on habille notre termitière, avec un tee-shirt de Nolwenn qui a rendu l’âme.

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On commence à sentir un peu de changement, en arrivant à la frontière avec le Queensland (cette fois-ci, ils auraient pu l’appeler l’état de l’Est). On remet un peu d’essence (merci les bidons permettant d’assouplir le coût de l’essence de certaines stations !), et les champs commencent à apparaître.

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SONY DSCLe Queensland est un état immense (encore), très agricole, avec d’immenses exploitations de bananes, cannes à sucre, mangues,… et des « cattle station », des exploitations de milliers de vaches.

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C’est pour nous ça ?

On rentre dans le monde des Cattle Station… et des pluies tropicales ! Car nous sommes en pleine saison des pluies et cyclones. L’une des raisons pour lesquelles peu de gens voyagent à cette période !! On voit des grosses pluies arriver, et ici, ça ne rigole pas. On se demande « hum… ça ne ressemble pas à une tempête tropicale ce qui arrive sur nous là ??? ».

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Ces couleurs !

On s’arrête au village du coin, c’est samedi soir, tout le monde est au fish&chips et bière, chapeau de cow-boy sur la tête. On vérifie les alertes météo, rien. On prend une bière, au milieu des cow-boys, attendant que le gros nuage s’enfuit.

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Sunset

On reprend la route rapidement, en évitant toute goutte de pluie, s’arrêtant dans un camping gratuit au milieu de nulle part. Les couleurs sont superbes.

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Day 9 : On retrouve la mer !

645 km vers Karumba

 

Day 9 :

Day 9 : 645km

Au réveil, on se demande si on ne prendrait pas la route plus au nord, un détour de 100km, qui nous permet de changer un peu de décor, de quitter les grosses routes, et d’accéder au Golfe de Carpentaria, et donc à la mer !

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On s’arrête à Mont Isa, une ville sur la route (on retrouve les réseaux téléphoniques !), pour se renseigner sur l’état des routes et la météo des prochains jours. A cette période, il n’est pas rare que les routes soient inondées, et donc non praticables. Tout va bien, rien à signaler, on peut y aller, super !

 

On prend donc la route plein gaz sur le nord, vers Karumba, petit village de 500 habitants, les pieds dans l’eau … et les crocos !

Nous sommes toujours au royaume des termites, mais les routes rétrécissent, et nous devons nous arrêter sur le bas-côté pour laisser passer les 4×4 arrivant en face. On aime !

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On roule, on roule, on roule.

Mais on aime ça, on ne se lasse pas (pour le moment ?).

 

8,6m ?

8,6m ?

On arrive dans l’après-midi à Normanton, grande ville de la région, qui paraît bien fantomatique ! On observe la reproduction grandeur nature d’un crocodile qui aurait été chassé il y a quelques dizaines d’années : plus de 8,6 mètres. Ca nous paraît un peu exagéré, c’est possible ???

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Le retour !

Le retour !

En roulant vers Karumba, on a à nouveau la joie d’apercevoir nos amis les KANGOUROUS ! On n’en aura pas vu un seul dans le red center, les voici ! Une sacrée tribu !

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On trouve un camping petit budget et on profite d’un sublime coucher de soleil sur la mer. Quel plaisir !

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Day 10 : Pêche à Karumba…

250km vers Georgetown

Day 10 : 250km

Day 10 : 250km

On comprend au réveil qu’ici, la pêche est reine. On ne parle que de pêche, et les photos pullulent. OK, soit, on aime bien cette petite ville perdue, on sort la canne à pêche et nous aussi, on file pêcher !

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Pêche au croco ?

Pêche au croco ?

On passe la matinée ici. On nous raconte que là, il n’y a encore personne, mais que dans quelques semaines, les touristes australiens vont débarquer de tout le pays ! Pour ? PECHER !!! On rencontre un australien qui vient du Victoria, vers Melbourne, et qui a donc traversé le pays du sud au nord avec son bateau pour venir pêcher ici… Normal !

Manu pêchera plusieurs poissons, mais la taille n’est pas suffisante, il les relachera.

Un autre australien passe et nous prévient que ces derniers jours, ils ont aperçu un crocodile de 5 mètres roder près du bord, donc surtout il ne faut pas rester trop près du bord. « Mais vous pouvez pêcher, ça va ». On adore.

 

SONY DSCAllez, hop, on se fait un Fish&Chips de « barramundi », LE poisson ici. C’est bon !

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On reprend la route, vers la côte est. On se prendra une bonne averse, impressionnant !

 

Avant

Avant

Après

Après

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SONY DSCOn s’arrêtera sur la route, croisant encore des pêcheurs, au milieu de nulle part, les pieds dans l’eau, alors qu’ici, c’est infesté de crocodiles !!!

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On s’arrête près d’une rivière, la George River, sur un camping gratuit, c’est sympa avec les kangourous et les oiseaux qui chantent à tue-tête.

 

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On adore

On adore

On rit à la pancarte « backpacker work », où nous faisons ½ tour. Effectivement, on vient de tomber sur une ferme, des arbres s’enchaînent. C’est fou ! On ira voir demain, on ne sait jamais, mais avec cette pancarte, ça promet !

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Day 11 : Les 5 000 km sont franchis ! Cairns, on est là !

439km vers Cairns

 

Day 11 :

Day 11 : la barre des 5000km est franchie !

Après un bon petit-déjeuner, on s’arrête donc assouvir notre curiosité chez le fermier du coin, bien pomé. On arrive, il n’y a personne. Il y a bien une maison, mais il est 8h, on n’ose pas. Finalement, le fermier sort, et vient discuter. Il a du travail pour la journée, pour ramasser des mangues. Argh… ce sont donc des manguiers… Non, les mangues, on ne fait pas, on a lu & vu beaucoup trop de choses moches sur le sujet ! En cueillant le fruit, du suc se dégage, qui peut nous faire contracter des réactions allergiques importantes, jusqu’à l’amputation (cas extrême évidemment). Bref, ça n’est pas pour nous, on reprend la route.

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Les vaches et le varan

Les vaches et le varan

On croise un troupeau de vaches avec un ENORME varan, tout droit sorti de la préhistoire… On l’aperçoit sur la photo..!

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On roulera jusqu’à Speewah, dans la pampa, à quelques kilomètres de Cairns, afin de passer une soirée au calme avant de retrouver la vraie « ville » avec 150 000 habitants.

Arrivés !

Arrivés !

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Le roadtrip dans l’Outback se termine ici, après près de 5000km. Vous l’aurez compris – pour ceux qui ont le courage de tout lire – ce fut une expérience unique. Une sensation d’immensité, un peu similaire à celle ressentie en Patagonie. On a aimé ce roadtrip. Cela restera un moment unique de notre voyage autour du monde. Les centaines de kilomètres de désert, le Red Centre, ULURU… Et bien sûr, ce nouveau projet personnel, en rentrant en France 😉

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Uluru, c’est magique.

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Article écrit tout près de la Grande Barrière de Corail…

39 commentaires

  1. Delphine & Colin   •  

    Super article, comme d’hab! Bien sur c’etait plus difficile de se concentrer apres « Day 4″. Uluru avait vraiment l’air magique… Felicitations les loulous, on est vraiment tres heureux pour vous :-)

  2. Anne   •  

    Très bel article. C’est vraiment triste pour les aborigènes et vraiment « dég….. » que l’état australien autorise les touristes à monter sur Uluru. Félicitations pour vos fiançailles ! Kénavo !

  3. Pauline   •  

    Félicitations !!! Je suis super contente pour vous ! C’est prévu pour quand ?
    Sinon, très sympa l’article ! Bisous les amis

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Merci jolie blonde!
      On vit au jour le jour. Déjà, on sait qu’on rentre à Noël (exploit!), alors le mariage… 2018 ? Tu seras dans les 1ères informées 😉

  4. Choupi family   •  

    Magnifique!!!! On adore comme à chaque fois… et félicitations pour votre prochaine aventure… bisous

  5. Virginie   •  

    Un bonjour des polynésiens qui viennent d’arriver en France pour 1 mois. Petit passage dans le 95 et bien sûr , vous avez été dans nos conversations. Bisous à vous 2

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Bonjour à la Polynésie et à Magny en Venin 😉

      On imagine que le turquoise des lagons bleus ont aussi été dans vos conversations !

      A bientôt !

  6. Adrien   •  

    Que d’émotions!!!

  7. Alex   •  

    Youhou!!!
    Bravo à tous les deux, c’est une super nouvelle et l’aventure a toujours l’air aussi magique 😉
    Bisous à vous deux!
    Alex et Fred

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Merci les copains !
      Oui, Uluru, encore une fois, ça va rester un grand moment du voyage…
      Bises

  8. Brigitte & Sylvain   •  

    On a vécu les mêmes choses et les mêmes impressions sur Uluru, le désert, les mouches, les aborigènes, … sauf pour la demande en mariage ! 😉
    Nous vous souhaitons tout le bonheur du monde !!

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Merci ! On a lu vos articles australiens, on s’est retrouvé sur certains points aussi. On a bien aimé l’apparté sur les panneaux 😉

  9. Fanny   •  

    hello ! quel article sensationnel bravo les amis !

    Du coup mon commentaire va paraître fade à côté de tout ce récit !

    Merci pour cette terre ocre, cette immensité, cette poussière, ces étoiles, ce cagnard, cette culture, ces lignes droites, peinards…

    (la réplique « on n’est pas bien là, à la fraîche, détendus du gland » ne semble cependant pas appropriée, rapport au climat).

    figurez-vous que la moustiquaire de tête est aussi utile…=> en Ecosse en été ! où ces fucking « midges » te rendent encore plus dingue que tu ne l’es déjà.

    bref.

    mention spéciale à la demande en mariage, je vous envoie des cœurs avec des doigts, même si j’ai des moufles car je me gèle.

    great great great, vous êtes beaux.

    love and showers and burgers,

    F.

    • Fanny D   •  

      Cet article m’a aussi fait penser à deux films extraordinaires que je vous recommande si vous ne les avez pas encore vus :
      – Priscilla, folle du désert de Stephan Elliott
      – Tracks de John Curran

      Bises !

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Fanny, on adore tes commentaires. Tu nous as fait rire!!!! Toujours aussi expressive et créative.
      La classe à Dallas.

  10. JJ   •  

    Si heureuse de vous voir si heureux.
    Un soleil lumineux nous tire vers la chaleur mais rien à voir avec ce que vous avez vécu.
    Que c’est bon de vous lire d’ici où les attentats d’hier ont encore frappé.
    .
    Vive l’amour!!!!!!

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Heureux de te rendre heureuse…
      Oui, on a appris et on suit l’actualité de près ici. Froid dans le dos.
      Ici, ça parait tellement loin…

  11. caro   •  

    tres heureuse pour vous félicitations que de bonnes nouvelles bisous et a bientot

  12. laetitia   •  

    felicitation les amoureux quelle belle demande en mariage on s’attendait pas a ca en lisant l’article bonne continuation dans votre voyage bisous

  13. schmit   •  

    très beau périple, encore une très belle aventure et plein de beaux souvenirs!! Félicitations à vous deux, Manu a bien fait d’attendre ce lieu pour sa demande, bravo.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Merci beaucoup !
      Uluru dégage une réelle aura, c’est un lieu vraiment magique qui restera gravé dans nos mémoires à tout jamais !
      La Polynésie aurait été aussi un bel endroit pour une telle demande !
      La bise et à très bientôt !

  14. Nab   •  

    Whahou !! mais quel article !!
    Même si vos fiançailles ne m’étonnent pas j’ai quand même lâché un « whaaaaaaat » :-)
    Félicitations et bisous à vous deux !

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      J’imagine tellement bien ton visage et le « Whaaaaat » que tu me sortais parfois… Merci ma belle, RDV en fin d’année à Paris! Bises

  15. Stephanie   •  

    Hey dit dont, ca devrait faire l’objet d’un article à part entière ca! Ou dans la section highlight du blog :)
    Félicitation, c’est une bonne nouvelle!
    Supers paysages, supers photos…
    Quels sont les plans pour les mois qui viennent?
    Bisous,
    Steph

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      C’est déjà bien assez intime, on en dit le minimum 😉
      Merci à toi & surtout, peut-être bien à très bientôt !!!!

  16. JJ   •  

    Entre Gerard et Manu, qui effraie le plus l’autre??????

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Sur le coup, je peux t’assurer que Gérard n’avait pas très peur et Manu est parti en courant 😉
      Tu as ta réponse !

  17. Nico   •  

    Whaouh, quel article : à l’image du désert, long mais beau! Entre les mouches, la souris, le pneu, la route, le désert et la demande en mariage, il s’en est passé des choses! Bravo Manu : original en plein désert. J’imagine que le mariage se fera en France à votre retour : ça fait un peu copieur tout ça mais on accepte,lol!!!
    En tout cas, vous êtes de grands malades : rouler pendant des milliers de km en pleine chaleur et en plus avec des mouches, c’est super chaud (ça me rappelle celles de Petrohue, au chili, un enfer!!!).
    Biz à tous les deux et encore félicitations pour le mariage : grande nouvelle de la journée!!!!

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Salut Nico et Nelly !
      Merci de ton message !
      C’est vrai que la demande dans le désert, entre bouffe déshydratée, mouches, souris et chaleur, on aurait pu imaginer un cadre plus idyllique ! Mais bon, je crois qu’on a juste été envahi par la magie d’Uluru.
      On vous embrasse et on vous souhaite bon voyage !

  18. marité   •  

    Coucou,
    Que d’émotion cet article!!! je ne peux que vous féliciter. Une demande en mariage dans un endroit aussi magique, c’est pas vraiment commun… C’est génial de constater qu’une telle aventure avec très certainement pas mal de moments difficiles, ne fait que renforcer votre amour et la connaissance de l’un et de l’autre.
    Si JJ et Adrien n’étaient pas au courant, ils ont du avoir les larmes aux yeux.
    Un gros bisous des ardèchois

  19. Catherine et François   •  

    Uluru , un vrai rêve, quel endroit magique avec une lumière étonnante où cette demande en mariage est tout simplement fabuleuse !! Nous on a eu la chance de ne pas avoir eu trop chaud, je pense qu’ on y étaient 15 jours après vous . Pour les aborigènes, c’ est en effet très dur à voir, un peuple si mal dans sa vie entraînant alcoolisation et drogues. Quelle joie de vous lire et de revivre à travers vous notre voyage. Les Australiens sont de plus adorables, respectueux et très cool, quand on rentre en France ça fait drôle de retrouver tout ce stress ambiant, il ne faut pas se laisser polluer !! Vivez tout pleinement .

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