On revient, avec un peu de retard, sur notre dernière étape du voyage. Le retour en France nous ayant quelque peu chamboulé, il aura fallu trouver un peu le temps (et l’envie ?) de faire ce dernier article. Comme si pondre ce dernier billet signifiait en quelque sorte que le voyage était bel et bien terminé. Quoiqu’il en soit, on vous propose enfin notre dernier petit bout d’aventure qui clôture notre tour du monde !

 

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Après l’Iran et la Jordanie, on continue notre voyage au Moyen-Orient avec le Liban. Ce pays est particulier pour nous car Manu étant en partie d’origine libanaise, c’est un pays où il est allé à plusieurs reprises, et y a même vécu pendant 2 ans étant enfant. Nous y sommes déjà allés ensemble en visite en 2012 ! Ce n’est donc pas une découverte, mais plutôt une étape que l’on considère comme un sas de décompression avant notre retour en France. Et également l’occasion de revoir la famille de Manu qui vit à Beyrouth, et de profiter pour se goinfrer de la gastronomie libanaise dont on raffole !

 

 

Quelques jours à Beyrouth

 

 

 

On logera à Beyrouth, dans le quartier d’Achrafieh, le quartier Chrétien de la ville. La famille de Manu y a un appartement pour ceux qui viennent en visite. On a donc un petit « chez nous » en plein cœur de Beyrouth, ce qui nous plait après tant de nomadisme ! On en profite donc pour se mettre à l’aise avec des petits déjeuners de champions !

 

 

 

Le tour de la famille !

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Manu connaît la chanson, Nolwenn y a déjà goûté : venir au Liban pour nous, c’est avant tout faire le tour de la famille. Et culture libanaise oblige : il n’est pas coutume de recevoir ses hôtes au Liban en dehors d’un repas, petit-déjeuner, déjeuner, dîner, ou bien un goûter, un café accompagné de pâtisserie, ou sortir boire un verre, agrémenté d’un cocktail de fruit, d’une glace, etc… Bref, il faut qu’il y ait de la bouffe !!

 

Et cela va sans dire, ces coutumes sont loin de nous déplaire ! Bien au contraire ! Surtout que la gastronomie libanaise, on l’aime et on l’adore !! Cependant, cette abondance de nourriture délicieuse demande une certaine gestion, et cela pour 2 raisons :

 

 

 

 

1 – lorsque l’on prend le petit déjeuner chez tante Georgette, à base de Manaesh et de Laabajinn (sorte de galette salée recouverte de fromage, de farce viande-tomate-oignon, ou de zaatar), que c’est tellement bon qu’on a envie de se casser le ventre avec (!), MAIS que le temps qu’on y passe, dans une heure on doit aller déjeuner chez tonton Georges qui nous aura préparé un festin de spécialités libanaises, et qu’on est déjà plein à craquer… Et que derrière on est attendu pour prendre le café avec les pâtisseries qui vont bien, qu’ensuite on sort pour dîner qui se suivra derrière avec un « petit » cocktail de fruit « juste par gourmandise »…

 

2 – Oui, la gastronomie libanaise est excellente et on en raffole. Mais lorsqu’on est invité, il est de rigueur de faire honneur à son hôte en se régalant des mets au risque de le froisser ! Il faut donc réussir à manger de tout, partout, sans se trouver confronter au problème du débutant : « je suis plein à craquer, je peux plus rien avaler ! »

 

 

Une bonne gestion, acquise après de longues années d’expérience, permet de savoir se régaler tout en anticipant les prochains repas, tout en faisant honneur à nos hôtes, sans jamais souffrir d’un estomac trop plein.

 

 

 

 

 

 

 

 

On aura donc bien l’occasion de profiter des plaisirs de la cuisine libanaise, en famille et en dehors car même en balade, un petit arrêt pour prendre un « en-cas » est souvent la bienvenue !

 

Sorties à Beyrouth

 

Beyrouth est une ville très animée et dynamique. On aura l’occasion de profiter un peu de sa vie nocturne en allant dans quelques bars et restaurant de la capitale pour notre plus grand plaisir ! Et oui, s’asseoir à table et commander une bière, cela ne nous est pas arrivé depuis plusieurs mois ! En Jordanie, l’alcool n’est pas très répandu, en Iran c’est complètement interdit, en Inde c’est assez rare…

 

Bien qu’on soit en hiver avec des températures assez fraîches, les bars sont pour la plupart remplis, quelque soit le jour de la semaine. Ca vit, ça sort, ça s’amuse ! Les quartiers de Gemmayze et Hamra sont d’ailleurs les plus propices pour sortir ! Il y a également Zeitouna Bay où se trouve la Marina de la ville, petit coin flambant neuf au pied des beaux immeubles qui donnent sur la mer.

 

 

En journée, on se promènera dans le centre ville, quartier qui fut le plus touché durant la guerre, et qui est aujourd’hui entièrement reconstruit. Le style est vraiment très sympa et on se croirait presque dans une ville du sud de la France. Cependant, les commerces affichant des tarifs excessifs voient le public disparaître, et on se promène du coup entre restaurants vides, commerces fermés, sans personne d’autre dans la rue. Etrange ambiance.

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D’autant plus étrange que lors de la reconstruction du centre ville, des ruines antiques ont été découvertes à plusieurs endroits. Il semble qu’il y en ait de nombreuses sous les nouveaux bâtiments mais cela gêne pas mal les promoteurs immobiliers…

 

 

 

On se rendra également à plusieurs reprises, de jour et de nuit, à Raouche, véritable emblème de Beyrouth et du Liban. C’est une immense arche de calcaire à une trentaine de mètre de la corniche. Ici, une promenade sur plusieurs kilomètres permet de parcourir le long de la côte de Beyrouth.

 

 

Se promener à Beyrouth à cette période, dans la plupart des quartiers, c’est aussi profiter des décorations de Noël ! Et oui, ça y’est, on commence à sentir que Noël approche, et notre retour aussi ! De même que pour l’alcool, ce n’est pas dans nos derniers pays visités qu’on allait sentir l’approche de Noël !

 

 

On profitera également d’une journée très pluvieuse pour aller au cinéma ! En 2 ans et 2 mois, ce sera la 2^ème fois qu’on y va ! La première c’était en Tasmanie pour aller voir Star Wars épisode 7 il y a un an. Et là, on est allé voir… Star Wars Rogue One ! Y’aurait-il un fan dans cette paire de globetrotteur ?…

 

 

 

Journée au Sud-Est de Beyrouth

 

Les 2 jours suivants, on louera une voiture pour aller se promener un peu aux alentours de Beyrouth. Ce n’est pas que, mais la bougeote nous tient toujours ! On partira alors le premier jour vers les villages de Deir-El-Qamar et Beiteddine, situé à une bonne heure de route au Sud-Est de Beyrouth. On a la chance d’être accompagné par Charbel, un cousin de Manu qui est venu de France pour passer les fêtes avec ses parents.

 

Et l’avantage d’avoir quelqu’un comme Charbel qui connaît très bien le pays et l’arabe, c’est déjà de savoir où sont les bons plans pour s’arrêter… manger ! Et oui, c’est un libanais ! Alors premier arrêt pour déguster les Kaek-Kaeks de chez Al-Arabia : comme d’habitude, un régal !

 

 

 

 

 

 

 

On quitte la côte pour commencer à grimper dans les collines. Le Liban, c’est ça : des montagnes qui tombent dans la mer. On arrive à Deir-El-Qamar sous un magnifique soleil. Ce village est connu pour son histoire car elle fut la capitale du Mont Liban au 17^ème siècle, et pour son architecture typique. C’est un lieu paisible dans les montagnes où les touristes étrangers et libanais viennent chercher la quiétude. Son aspect donne vraiment l’impression d’être en Provence !

 

 

En repartant, on profite d’un panorama où l’on aura d’un côté le massif enneigé du Mont Liban et de l’autre la Mer Méditerranée. Sympa !

 

 

On continue la route vers Beiteddine, cité qui devint capitale après Deir-El-Qamar, et où se trouve un fameux palais présidentiel. Cependant, la chance ne sera pas de notre côté, le site est fermé aujourd’hui. Aïe… Bon, d’un point de vue en hauteur, on apercevra un peu l’intérieur du palais mais sans plus.

 

 

 

On réfléchit à ce que l’on peut faire. Dommage de rentrer alors qu’on est en pleine montagne (et qu’on paie pour la voiture !!). Charbel nous parle d’une forêt de Cèdres non loin de là, une réserve protégée pour ce conifère qui est l’emblème du Liban ! Il existe une réserve connue au nord du pays, Manu y est déjà allé, mais trop loin pour une excursion à la journée depuis Beyrouth. L’idée d’aller découvrir celle-ci nous plait. En route !

 

 

 

On traversera une vallée avant de commencer à gravir les collines enneigées du massif du Mont Liban. On profite sur la route de magnifique panorama sur la chaîne blanche. On traverse de petits villages bien reculés qui contrastent énormément avec Beyrouth. On grimpe jusqu’arriver à l’entrée du parc. Fermé ! Oh… On n’a vraiment pas de chance. La route commence à geler et le parc ferme afin que personne ne se retrouve bloqué à l’intérieur.

 

On négocie tout de même de pouvoir s’y promener un peu à pied, juste histoire d’aller voir quelques Cèdres ! Il fait bien froid ici ! On marche un peu, on prend quelques photos avec des Cèdres, on profite de la vue. On profite de ces étendues, ces grands espaces, ces contrées étrangères qui, on le sent venir, risque de nous manquer un peu rentrant dans… 2 jours…

 

 

 

 

 

 

 

 

Visite d’une école primaire

En rentrant à Beyrouth, on décide d’aller avec Charbel rendre visite à sa mère, Liliane, qui est directrice d’école. On ne l’a presque pas vue depuis qu’on est là car en ce moment elle est très occupée. L’école primaire au Liban n’a lieu que le matin, de 8h à 13h. Or, en ce moment, elle travaille jusqu’au soir car elle a monté une école d’après-midi pour scolariser 180 enfants syriens réfugiés.

 

Pays voisin, le Liban accueille un grand nombre de réfugiés syriens. D’ailleurs, les chiffres sont intéressants car cela permet de se rendre compte de l’ampleur par rapport à l’Europe :

• Le Liban, 4 millions d’habitants, accueille 1,5 millions de réfugiés syriens,
• La France, 65 millions d’habitants, en accueille 10 000…

 

Proximité géographique, certes, cette situation détonne dans le paysage libanais. Logement, travail, école, le Liban, soutenu par les instances internationales, se démène tant bien que mal pour faire face à cette situation.

 

Et dans ce cadre là, Liliane a fait le nécessaire pour ouvrir une école pour 180 petits Syriens, dont certains ont manqué l’école depuis plusieurs années.

 

Un moment très fort qui rend concret la situation en Syrie, et surtout des petits Syriens.

 

 

Visite au Nord de Beyrouth

 

Dernier jour du voyage

 

Le lendemain, on repart avec la même équipe faire une balade au Nord de Beyrouth, cette fois-ci plus sur la côte. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on s’arrêtera sur la route à Zaatar-w-Zeit, un restaurant/boulangerie qui fait des Manaesh, et on salive rien qu’à l’idée d’en dévorer des tous chauds !

 

 

 

On commence la visite par les Grotte Jeita. Bien qu’on y soit déjà allé en 2012, on souhaitait y retourner car ces Grottes étaient en finale pour être reconnues comme l’une des 7 nouvelles merveilles du Monde ! Rien que ça ! Et puis, après celles de Phong-Nha qu’on a visité au Vietnam, (Article lié) on voulait « comparer ».

 

 

La visite se compose de 2 parties : la grotte supérieure où l’on se promène via une passerelle, et la grotte inférieure où l’on visite à bord d’une barque sur un lac souterrain. On réussira à prendre quelques photos à la volée car elles y sont interdites. Comme pour les grottes vietnamiennes, celles-ci sont magnifiques. Des salles immenses aux formations étonnantes, elles méritent bien leur réputation !

 

 

 

 

 

 

 

On file ensuite à Harissa, un site religieux situé au sommet d’une colline au bord de la mer. C’est une cathédrale très originale qui est bâtie ici, accompagnée d’une grande statue de la Vierge regardant la sublime baie de Jounieh.

 

 

 

 

 

Enfin, on redescend sur la côte pour profiter du coucher du soleil à Jbeil, petite ville où se trouve un site archéologique parmi les plus anciens au monde : la cité de Byblos. Cette cité aurait été fondée en 5000 av. JC et aurait été un lieu privilégié pour le commerce entre les empires de la Mésopotamie et les empires méditerranéens. Il est trop tard pour en faire la visite, on se promènera tout de même sur le petit port de plaisance de Jbeil très plaisant au coucher du soleil.

 

 

 

 

 

 

 

 

Et il est l’heure, il faut rentrer pour rendre la voiture. On aura la chance de profiter d’un incontournable du Liban : les bouchons !! 2h pour rejoindre Beyrouth quand il faut 40 minutes en circulation normale…

 

 

On passera notre dernière soirée en famille. Notre guide Charbel nous a rencardé sur les pâtisseries que la famille affectionne particulièrement. Alors quand on s’est présenté avec les gâteaux… On a fait sensation !!!

 

 

 

 

On se fait de grandes embrassades et on se dit à très bientôt. On retourne à l’appartement. On doit prendre un taxi vers l’aéroport à 1h du matin. On rassemble nos affaires, et on fait, pour la dernière fois de ce voyage, rituel quasi-quotidien de ces 2 dernières années, nos sacs-à-dos. On se dit qu’on sera content de ne plus avoir à les faire et défaire tous les 2 jours, mais on sait aussi que cela nous manquera.

 

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Il est l’heure. On descend et on prend un taxi. On arrive à l’aéroport de Beyrouth et on s’engage. Ca y’est, on embarque pour nos derniers vols, une escale de 7h à Istambul, puis Paris-Orly, notre point de départ il y a 2 ans, 2 mois et 3 semaines exactement quand on allait s’envoler vers Rio de Janeiro.

 

Des sentiments partagés, l’appréhension du retour, l’envie de revoir nos proches, le chemin qu’on aura parcouru au cours de ce voyage, l’Amérique Latine, l’Amérique du Nord, la Polynésie, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Asie, le Moyen-Orient…

 

 

 

Où est-on finalement ? Quelque part sur Terre. Tous ces peuples, ces cultures, ces visages, ces scènes de vie, ces paysages, cette expérience, ce voyage… On est tiraillé entre la fatigue qui a hâte que ça s’arrête et de se poser un peu, et le sentiment de vouloir continuer, de continuer à découvrir le monde, encore et encore…

 

 

 

Le voyage, ce virus, nous aura envahi pour toujours et aura ouvert nos yeux et nos cœurs à jamais. Et on sait que s’il prend fin maintenant, il guidera nos pas pour la suite.

 

 

 

 

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La boucle est bouclée. On a fait le tour du monde. Ca nous aura pris 2 ans, 2 mois et 3 semaines. Nous voilà de retour en France.

 

 

Fin du voyage.

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Article écrit à Guidel, dans le Morbihan, bien au chaud, toujours entrain d’atterrir…

 

* Yalla Chabeb ! Yalla Lubnan ! = Allez les gars ! Allez le Liban !