3 régions, 3 villes, toutes bien différentes, avec chacune son lot d’aventures chinoises comme on les aime, entre les pandas, la fameuse armée enterrée, une montagne sacrée et une petite ville au charme fou…
Après les paysages magnifiques d’Avatar de Zhangjiajie, on reprend le train en direction de Chengdu, l’une des plus grandes agglomérations du pays avec plus de 14millions d’habitants. Attention le choc! C’est ici que vivent les pandas géants… L’aventure chinoise continue..!
Dans le 1er train – lent – nous n’avons pas de places assises, mais on se dégote un petit coin, pour les 3h suivantes, où l’on verra défiler quelques chinois venus étudier la faune occidentale. Ils sont curieux!
On retrouve une petite chambre douillette, notre havre de Paix dans ce pays – et on sort diner dans une petite rue. Sauf que tout est en chinois encore une fois… On tente un buibui avec photos, pensant commander du porc… mais en obtenant une assiette de champignons séchés. On aime ça heureusement !!!
Chengdu est une ville moderne, en pleine expansion. Un développement assez vertigineux pour nos yeux d’occidentaux, avec des grues partout, des buildings rutilants qui poussent comme des champignons, un métro tout neuf, qui ouvre des lignes tous les 6 mois.
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Pour donner un ordre d’idée : la population a augmenté de 25% en 10 ans, passant de 9,5 à 14 millions d’habitants… Mais les espaces sont aérés et bien agréables!
On termine l’après-midi au People’s park, un parc normalement bien vivant mais malheureusement il se met à pleuvoir des cordes, on se réfugie dans une maison de thé, ça tombe bien, elles sont reconnues à Chengdu. On observe la vie, en terrasse, sirotant notre thé. C’est chaleureux, un vrai lieu de vie : on joue aux cartes, on se fait récurer les oreilles, etc… Bref, un délice pour nos yeux d’occidentaux.
Finalement, on jette notre dévolu sur un restaurant qui semble faire des fondues, en demandant au hasard sur la carte. La restauratrice sent notre – petit – désespoir, et décide de nous choyer, … Quelle gentillesse. On se fera servir une… FONDUE! Bien pimentée comme il faut, avec un poisson succulent, on savoure… Et … On suspecte notre restauratrice de nous avoir fait payer la moitié du prix seulement… Ces chinois, ils sont vraiment accueillants.
Petit coup de fatigue
On rentre fatigués de cette journée. Le rythme de ces 2 premières semaines est assez effréné et rien n’est facile en Chine… On se lancera dans une discussion au sommet interminable, incapables de prendre une décision concernant le programme du lendemain : on va voir le Bouddha de Leshan ? Y’a 2h de bus aller, 2h de bus retour, ça coûte 90 yuans le trajet, et encore 90 yuans (12€) la visite. Grrrrr. On n’en peut plus des bus et des visites blindées de monde / groupes de chinois hystériques. C’est cher! Bon, on fait quoi ?
Les pandas géants
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Vers 10h30, nos amis les chinois commencent à être nombreux, avec leur inséparable perche à selfie, leur raclement de gorge, et les bousculades qui vont avec. C’est fou comme les chinois en visite sont insupportables, alors que ceux de la vie de tous les jours très accueillants, et même un peu trop relax (on marche plus vite qu’eux dans la rue, alors qu’on se fait marcher dessus en visite). A n’y rien comprendre. Normal, nous sommes en Chine.
On se fait accoster par une jeune étudiante qui vend un petit produit, massant. En répétant plusieurs fois dans un excellent anglais que Nolwenn a une peau magnifique, elle obtient son selfie, des sourires, et hop! Elle repart vendre – pour de vrai – son masseur électrique. Ils sont fous ces chinois.
Chengdu, encore !
On commence par aller au… DECATHLON ! Oui, il y en a en Chine, et on a tous les 2 bien besoin de changer de chaussures, qui sont usées, voire trouées! Et comme les chinois scotchent sur nos pieds, on a un peu honte (a posteriori, ils scotchent toujours sur nos chaussures, même neuves, un autre mystère chinois non élucidé).
Quel bonheur de se balader presque comme à la maison! Nolwenn se dégote une nouvelle paire, super confortable, à petit prix alors que Manu… Fait choux blanc! Bienvenue au pays des mini-pieds : presqu’aucune paire ne dépasse le 44 et monsieur fait du 46. Ah, ah! Le voilà frustré. On essaiera ailleurs…
On file visiter Wenshu Yuan, un quartier combinant vieilles ruelles reconstruites. C’est artificiel, mais c’est joli, et calme. On apprécie.
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Notre préféré : Meetic des parents en plein air : des parents viennent avec une petite affiche présentant leur progéniture, et un petit carnet pour noter les potentiels futurs belles-filles ou garçons. Juste génial. 1er critère:la taille, ensuite l’âge, le salaire, l’emploi. On en avait entendu parler, mais on avait du mal à concevoir. Enorme.
La course au TGV …
Allez, on a bien trop marché, on rentre à l’hôtel, on récupère notre sac et on file à la gare indiquée par l’hôtel. On a pris 2h d’avance « au cas où ». Sauf que… Arrivés sur place 35min plus tard, l’officier tique sur notre billet, on ne parle pas chinois, il ne parle pas anglais, on fait comment ? Il appelle sa copine, qui a un traducteur sur son téléphone. On comprend que ça n’est pas la bonne gare. Quoi???
12H30, nous arrivons à Xi’an, tout feu tout flamme. Pas mal la grasse mat’ dans le lit du train ! Cette fois-ci, on a explosé les compteurs : -70% sur Booking pour un vrai hôtel 3 étoiles, à 100 Yuans la nuit (13€). Et nous tombons de bonheur dans nos lits tout confort avec … des toilettes toutes propres rien qu’à nous. Yahla !
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Xi’an, c’est l’une des 10 plus grandes villes chinoises avec près de 8 millions d’habitants. Ville moderne, avec un long passé historique (plus de 3000 ans !). Elle fut d’ailleurs la capitale de la Chine dès le Xème siècle avant JC.
Et surtout l’une des 4 Grandes Capitales Anciennes sous la dynastie des Qin et des Han – très importantes dans l’histoire de la Chine – au IIème siècle avant JC. A cette époque, elle marque le point de départ de la route de la soie… Rien que ça ! Ce qui en faisait l’une sinon la plus grande ville au monde avec plus de 2 millions d’habitants.
Une bonne douche plus tard, on part donc arpenter les rues de notre nouveau terrain de jeu… en commençant par… le DECATHLON ! Pas de chance, toujours très peu de 46… Un vendeur parle 2 mots d’anglais, nous permettant de comprendre que dans un autre magasin, nous devrions trouver notre bonheur. 30min de métro et 30min de marche. Allez, quand il faut…
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Le métro de Xi’an est exactement le même qu’à Chengdu : moderne, rapide, facile d’utilisation. Tout explose ici, à une vitesse folle !
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Les « lotissements chinois » nous donnent le vertige, avec leurs tours immenses, à perte de vue, et leurs petites sœurs en construction. Impressionnant ! On prend réellement conscience de la masse humaine chinoise. Et de la potentielle surpopulation mondiale… Ils sont nombreux, et il faut les loger, la Chine construit partout, depuis des décennies, des « lotissements » (en train, nous voyions défiler les tours, et les grues des tours en construction). Ca donne le vertige…
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Pas de chance au DECATHLON, il doit y avoir une erreur, mais il n’y a pas de 46 pour Manu, qui fulmine. On tombe sur un vendeur très gêné, qui fait son possible pour calmer la mauvaise humeur de notre grand bourru. Il nous propose même une bonne réduction sur un autre modèle. Mais non, bourru un jour, bourru toujours. On repart bredouilles. Et fatigués de marcher dans le vide !
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On retourne dans l’hyper-centre de Xi’an, la place de la tour de la Cloche datant du XIVème siècle. L’ancien et le nouveau se marient plutôt bien, avec les centres commerciaux et une esplanade moderne.
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On fonce d’ailleurs dans l’un de ces centres commerciaux, afin de continuer nos petites recherches sur les téléphones…
Oui, Manu s’est mis dans l’idée d’offrir un smartphone à Nolwenn (pour ses 30 ans), parce que le retour approche, son téléphone n’arrive plus à ouvrir de pages internet et c’est bien moins cher ici !
On tente de se renseigner sur le « tax free », mais ici, c’est à la chinoise : 3 personnes derrière le comptoir, aucune ne parlant anglais, et malgré le gros panneau au-dessus de leur tête « tax-free », elles ne comprennent pas ce que c’est… On laisse tomber !
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On se baladera le long de ces immenses centres commerciaux, où les rues sont bien animées, mais les centres bien vides… C’est tout neuf, tout beau, mais il n’y a personne là-dedans, il n’y aurait pas un peu de spéculation immobilière derrière tout ça.. ? Une vraie petite bulle…
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La mission « trouver une paire de chaussures taille 46 » se complique : les marques chinoises ne montent pas au-dessus du 44, il faut taper dans les occidentales telles que Puma, Adidas, … hors de prix ici. Hum… On finit par en rire, à voir leurs yeux ronds quand on montre sur la calculatrice « 46 ? » en désignant les pieds de Manu. Ils finiraient même par les prendre en photo, ses pieds !
Les illuminations, c’est leur truc, aux chinois. Et on peut dire qu’ils font ça bien. La tour de la Cloche avec sa petite copine la Tour du Tambour sont vraiment jolies de nuit.
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On faisait sonner la cloche le matin, et on frappait le tambour le soir, tout simplement !
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L’incroyable armée enterrée de Xi’an
Le lendemain, on file visiter la fameuse armée de terre cuite, inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO, un petit bijou de la folie des empereurs chinois.
C’est aussi l’un des lieux les plus visités en Chine. On se prépare psychologiquement, après notre aperçu de la foule chinoise à Zhangjiajie. ON EST PRÊTS !!!
On décide de prendre notre temps, en misant sur le fait que les groupes viennent à l’ouverture du site, … On arrive donc vers 12h sur place.
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Mais, l’armée enterrée ou « Terracotta army », c’est quoi ?
Découverte en 1974, c’est une armée de plusieurs milliers de guerriers en terre cuite, ensevelis dans la terre, depuis plus de 22 siècles… C’est le mausolée de l’Empereur Qin, comprenant son tombeau et des fosses contenant cette fameuse armée de plus de 8000 soldats, encore partiellement enterrée.
La dynastie Qin est l’une des plus importantes dans l’histoire de Chine, avec la suivante, celle des Han, puisque toutes deux ont unifié et fortement développé le pays. L’empereur Qin est ainsi le premier Empereur de Chine, à… 13 ans ! Il voulait être enterré avec une armée reflétant sa puissance, pour continuer à combattre dans l’au-delà…
Il y a 3 fosses à visiter : 1, 2, 3 (en Chine, on ne cherche pas à faire compliquer). Le numéro 1 est le plus impressionnant, on fait donc la visite inverse de la normale pour terminer « par le meilleur ».
On entre donc dans la fosse n°3, et ressent tous les 2 une petite décharge électrique : OUAH ! C’est incroyable ! Un petit morceau d’histoire, à quelques mètres de nous, sous nos yeux… La fosse n°3 est la plus petite, et n’a pas été terminée : il manque des têtes ou des bras aux guerriers.
ILS SONT FOUS CES CHINOIS !
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On part visiter la fosse n°2, en forme de vagues. Et oui, les fosses étaient creusées, pavées de briques, et entourées par une structure en bois qui ici, s’est effondrée, de par l’usure et le feu. D’où les « vagues ». Tout est organisé : il y a 4 unités, avec archers, des chars, des cavaliers et une infanterie. Une véritable armée !
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Mais on n’en voit pas grande chose, pour le moment… On note des traces de chars, et on apprend que des traces de chrome protégeant de la corrosion ont été retrouvées sur les armes : un procédé inventé par les allemands en 1937 !!!
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La majorité des armes – réelles – ont été pillées les siècles suivant la mort de l’Empereur.
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A la sortie, on rencontre… une famille de hippies chinois ! Oui, ça existe !
Notre curiosité est touchée, eux de mêmes. On discute – comme on peut – pendant 30min ; échangeant de grands sourires. Ils parcourent plus de 5000km en Chine en voiture en … 1 mois ! OUAHHHHHH ! Là, ça fait beaucoup ! Surtout avec une petite fille de 6 ans et un bébé !!! Hier, ils étaient à Chengdu, aujourd’hui, à Xi’an, en visite. Pffffff… C’est un peu le voyage de leur vie. Allez, il faut aller visiter le clou du spectacle avant l’arrivée des groupes chinois, on se serre les mains, de grands sourires… Une belle rencontre !
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On arrive donc à la fosse n°3. Et effectivement, c’est IMMENSE : 230m par 62m ! Il y en a, des guerriers en terre cuite…. Pffffff…. On fait donc le tour, observant les détails.
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Pour protéger les guerriers, on a du refermer certaines fosses : les bactéries / la moisissure endommageaient la terre cuite !
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Les soldats sont « grandeur nature » voir plus grands que la normale de l’époque. Ils sont constitués d’un assemblage de pièces moulées et cuites séparément. Les artisans disposaient d’une 20aine de mentons / moustaches / yeux différents, donnant un air bien réel à l’armée !
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Manu : « ils vont finir par nous manger tout crus, ces chinois, avec leurs guerriers et leurs baguettes. J’ai peur. »
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Nolwenn : « C’est comme s’ils attendaient depuis 2 000 ans qu’on leur ouvre la porte, ces pauvres guerriers, comme nos moutons en Bretagne, le matin,… »
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On ressort des guerriers plein la tête, se répétant :
ILS SONT FOUS CES CHINOIS !
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Il nous reste un musée. 14h, c’est l’heure du débarquement. Visiter un musée avec des murs humains, menés par un guide armé d’un haut-parleur, et se bataillant pour être le 1er… Pas possible. Pour survivre, c’est bien la 1ère fois que je (Nolwenn) ai carrément donné un gros coup de coude à mon voisin qui me plaquait contre la vitre, Manu l’attaquant par le côté, yeux droits brandis sur sa cible, le faisant battre en retraite.
OK là, ça n’est plus une visite culturelle, on s’en va.
L’ultime mission « Acheter un billet de train »
De retour de notre visite, on part pour notre dernière mission « achat de billet de train » : les trains de nuit se remplissent, surtout pour Pékin. On a 3 billets à acheter, on a noté quelques infos sur un bout de papier, avec surtout le nom des villes en chinois, et un joli dessin des couchettes pour préciser lesquelles nous souhaitons… On part au combat, entre la queue, les chinois qui grugent et les hôtesses qui ne parlent pas un mot d’anglais… Mais au final, avec le numéro de train et nos informations, notre hôtesse est hyper efficace, rapide, super ! On sort 1h plus tard armés de tous nos trains jusqu’à la fin du voyage. Ouf !
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Etre une star, c’est pas facile tous les jours
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On dîne dans un petit fast-food local plutôt pas mal, sous le regard ébahi de 2 jeunes à notre gauche. On leur sourit, elles n’en reviennent pas. Vont-elles s’évanouir .. ?
« I love you. Can I take a picture with you ? »
« Oui, bien sûr, je suis une star ici, j’ai l’habitude »
La voilà tellement heureuse, c’est déstabilisant… Elle revient 5min plus tard avec quelques mots en anglais sur son téléphone :
« Désolé, je ne parle pas anglais, mais je vais travailler dur à l’école. J’attends avec impatience la prochaine occasion de se rencontrer ».
Trop choupinou.
On la prend en photo avec son petit mot… Si ça peut lui faire apprendre l’anglais, tant mieux…
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Allez, là, c’est l’heure d’aller se coucher, car demain… on se lève tôt pour affronter l’une des 5 montagnes sacrées en Chine : le mont Huashan. Un bon copain de Manu nous en a parlé su Skype il y a quelques semaines, ça n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, surtout sujet au vertige : il est possible de faire la randonnée la plus dangereuse au monde ici, avec des passages où il faut marcher sur une planche en bois à 300m au-dessus du vide… Bon, cette partie, on verra…
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L’étonnant Mont Huashan, l’une des 5 montagnes sacrées en Chine
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L’entrée dans les parcs chinois, le pire moment !
Le lendemain matin, on se lève tôt – pour changer – et on file à la gare du TGV, qui nous amène en 30min dans la petite ville de Huashan. Sur place, c’est « un peu » l’anarchie. Il y aurait des bus gratuits pour aller au parc, on suit la foule, et on se bat littéralement pour rentrer dans le bus qui arrive, seul, pour un TGV entier… Quelle organisation ! On arrive tant bien que mal à rentrer. Ouf.
On arrive devant l’entrée du parc, et là, c’est un peu le drame : un brouillard épais bloque toute la vue. Ah ! La pollution (on en parle au prochain article) ! On y va tout de même ? Allez, on est là maintenant !
On prend donc nos billets, cherchant à expliquer que non, nous ne voulons pas prendre le téléphérique, mais marcher. On nous indique un parking, où attendre le bus. Soit. On y file, montrant où nous souhaitons aller. L’hôtesse nous fait signe que non, ça n’est pas ici. On ne parle pas chinois, elle pas anglais, il n’y a aucune indication. Grrrrrr. On paie 200 Yuans l’entrée, m@@@, on pourrait avoir une carte ou une indication pour se rendre au départ du trek !!! Allez, on retourne dans le hall central, on file vers un autre arrêt de bus… où on nous demande des tickets. Hein ? Grrrr
On retourne encore dans le hall, on refait la queue et on explique qu’on veut des tickets pour le bus, mais pas pour le téléphérique. Hein ? Bah Oui…
C’est 200 Yuans.
Quoi ?
Oui, 200 Yuans, pour le bus, aller simple.
Quoi ?
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Pour 10min de bus ?
…
On montre le chiffre 200 sur notre téléphone, et elle nous regarde éberluée. Là, elle devient rouge écarlate.
No, no TWENTY
Ah ! TWENTY : 20 !!!
Hiiiiiii
On sourit aussi, soulagés, allez, c’est pas grave, on va y arriver !
Un bus plus tard, on quitte nos amis chinois et on trouve le début du chemin mais… c’est fermé ! Quoi ? Ah non ! Il y a un gardien, juste à côté, trèèèèès occupé à jouer avec son téléphone. On se regarde. Ni 1 ni 2, on passe sous le fil et on s’élance rapidement sur les 1ères marches, filant avant que notre ami ne se bouge (si cela arrive parfois…). Et on espère que le chemin est bien ouvert !!!!
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On se retrouve donc…
SEULS.
GE-NI-AL.
On savoure, le son de la nature, rien qu’à nous. Comme à l’habitude dans les parcs ici, nous voilà à arpenter des escaliers en pagaille. Pour le moment, tout va bien, rien de bien vertigineux. On croise des chinois rénovant le chemin, rien de bien méchant, on s’échange des sourires.
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On arrive alors sur une portion bien plus corsée… fermée elle aussi. En réalité, toutes les portions un peu vertigineuses sont – ou vont être – fermées, avec un chemin bis très facile réaménagé. Manu a envie de se tester, lui et son vertige, et passe dessous la barrière, grimpant sur l’un des escaliers pentu à 90°C on dirait. Nolwenn le suit des yeux, seulement. Pas très rassurée. Mais ça passe !
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On continue notre route, jusqu’à arriver à une portion bien vertigineuse, à même la roche et bien à pic, mais cette fois-ci, on s’élance tous les 2. L’adrénaline monte bien, mais ça se fait bien, on prend même temps de faire quelques photos.
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On arrive en haut 1h30 plus tard, sous le regard imperturbable d’un autre garde. Tant mieux pour nous ! Nous voilà au pic Nord… où la vue est complètement masquée par le smog… Grrrrr…
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On décide de continuer doucement vers les autres pics, dont la vue est bien plus réputée, passant par une crête aux escaliers interminables, et avec du monde ! Mais ça va, ça avance, et la vue commence à se dégager, on espère !
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Finalement, on arrive en haut et le temps de pique-niquer (sous les regards surpris des chinois), et la vue s’est complètement dégagée. Superbe !
On ne s’attendait pas à trouver ça aussi beau. Ce blanc, aux pentes à pic, c’est vraiment beau. Nous voilà heureux, trempés de sueur et les cuisses en feu.
On file vers le pic Est, avec des vues qu’on ADORE.
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On tente de trouver le début du chemin sur la fameuse planche en bois dans le vide, mais nous sommes le week-end, et il y a une queue pas possible. On n’a pas la foi.
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On passera au pic Sud sur le chemin du retour, avec des vues toujours très sympas…
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On se perdra dans cette masse humaine pour redescendre vers le pic Nord, retrouver le chemin que l’on souhaite prendre dans une autre vallée. On a 4h pour arriver en bas avant le dernier bus, ou alors prendre le train – bien plus rapide – plus tard. Pas de stress. Mais l’envie d’en finir un peu quand même nous fait mettre les gaz.
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xAhhhhhh les escaliers, on se dit que c’est bien la dernière fois, ON N’EN PEUT PLUS !
On arrive à 17H45 en bas, heureux ! Paf, on tente de prendre un taxi pour la gare (30min de train contre 2h de bus…), mais ils nous demandent des prix exorbitants. On s’engouffre donc dans le bus 10min avant son départ et on sombre dans une sieste comateuse.
2h plus tard, on arrive à Xi’an, sans aucun problème, on dégote un buibui adorable, avec une femme aux petits soins qui nous fait du bien, et un voisin qui insiste pour faire gouter un alcool bien fort à Manu, qui se prête au jeu, enfilant 2 culs secs – la coutume locale. Pffff, là, on va s’écrouler sur place. Vite, on file à l’hôtel et on sombre littéralement.
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Une dernière journée dans les rues de Xi’an
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Le lendemain – après une bonne grasse matinée – on se balade dans les rues de Xi’an. On passera surtout dans le quartier musulman de la ville, quartier historique, datant de l’époque où Xi’an était le point de départ de la route de la soie…
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Quel mélange étrange que le Moyen-Orient et l’Asie, dans les rues de Xi’an. Ici, ça vit, ça fume, ça sent bon, c’est un régal pour les yeux !
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On en profite pour visiter la grande mosquée, atypique, construite selon une architecture chinoise. C’est la plus grande mosquée de Chine, construite en 742… !
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Enfin, encore un peu de centres commerciaux (on ne se lasse pas), en même temps, on pourrait dire que Xi’an est un champs de « mall »…
Surtout beaucoup de repos en fin d’après-midi… avant de ressortir le soir pour aller voir le spectacle de fontaine à eau donnant sur la grande pagode de l’oie sauvage. Cela serait le plus grand d’Asie… Bon, c’est beau, mais pas autant que celui de Lima, au Pérou ! Au lit !
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On reprend donc le TGV le lendemain matin en direction de Pingyao. Dernière étape avant Pékin !
Pourquoi Pingyao ?
C’est une ville au charme fou, fondée sous la dynastie des Qin (les mêmes que l’armée enterrée de Xi’an), et qui a connu son heure de gloire au XIXème siècle, quand elle devient la capitale financière de la Chine. Rien que ça ! Oui, ses marchands ont inventé la monnaie papier…
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On arrive à 12h, dans notre petite guesthouse, très sympas. C’est calme, familial : REPOSANT. On goûte aux spécialités locales, pas mal !
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Et hop ! On file visiter la vieille ville de Pingyao. Ce fut d’ailleurs le programme des 2 jours suivants, en mode COOL. Visites entre maisons d’époque, banques, et temples. C’est beau !
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On tombe tout de suite sous le charme de cette ancienne cité. Si on enlevait les voitures électriques et leur klaxon, les parasols multi couleurs, c’est sûr, on remonterait facilement 200 ans en arrière… !
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Pingyao est entourée d’une muraille, bien rénovée, sur plus de 6,5km. Quand même ! On marchera une petite heure dessus, appréciant un moment de solitude…
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La banque la plus célèbre, la banque Rishengchang : c’est la 1ère à ouvrir en 1823. Toute une organisation avec la salle du manager, la salle du comptable, les chambres pour accueillir les visiteurs, la chambre du banquier, …
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On visitera plusieurs demeures traditionnelles, découvrant avec plaisir chaque détail. C’est beau !
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Hors sujet
les photos des chinois qui font la sieste, on ne s’en lasse pas… et une nouveauté : les pantalons des bébés / enfants en bas âge, sous le même modèle, parés aux éventualités. On s’y est habitué, après 1 mois.
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Dans les rues de Pingyao…
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On s’étonnera du temple taoïste Qingxuguan, qui nous a beaucoup plu, avec ses 2 gardes. Totalement désert, nous avons particulièrement apprécié.
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On visitera également l’ancien siège du gouvernement, avec un joli petit jardin.
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Dans les rues de Pingyao…
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Allez, hop! Un nouveau temple, le temple de Confucius. C’est l’un des plus vieux. Des chinois viennent se prosterner ici, devant sa statue, avec ses disciples.
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On déambule au hasard, dans les rues de Pingyao, appréciant le détail de l’architecture. On retrouvera d’ailleurs de nombreux motifs à Pékin bientôt…
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C’est en se perdant dans les rues que l’on tombe sur une demeure immense, d’un personnage important de la ville. On y passe facilement plus d’une heure, passant de petites cours en petites cours, entre le 1er et le 2ème étage. Pffff c’est beauuuuuuu ! Certainement l’une de nos préférées.
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En parlant de préféré, notre temple favori est bien le temple des dieux de la cité.
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Et voilà, 3 jours de visite à un rythme relax, ça donne ça. On aura beaucoup apprécié !
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Il est temps de prendre notre dernier train de nuit, en direction de … PEKIN ! Sa cité interdite, la grande muraille, etc… On va encore en prendre plein la vue, dans l’une des plus grandes villes au monde… Aïe aïe aïe !
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Article écrit à Kathmandou, au Népal. Nous nous apprêtons à partir en trek de 10 à 20 jours dans l’Himalaya, où nous fêterons nos 2 ans de voyage… Nous sommes évidemment hyper excités, l’Himalaya, un rêve!
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Pas de nouvelles d’ici là donc, on postera Pekin à notre retour, dernière étape, un sacré beau morceau de la Chine !
Ne perd pas espoir Manu, tu trouveras peut etre du 46 a Katmandu! Bon trek dans les Himalayas
et Nolwenn, vu que tu es une star, je vais garder tes petits mots datant de la prepa pour quand ta celebrite eclatera en Occident, ca vaudrait de l’or
Complètement dépaysés et étourdis par tous ces changements…..
Bon trek , vous êtes bien entraînés à grimper normalement avec tous ces escaliers….
Sympa encore mais je dois avouer que je suis plus impatient de lire le trek au Népal plutôt que ces petits moments historiques.
Hâte de voir la suite…Whaouh, 2 ans, c’est énorme!
A+
Nico
merci beaucoup pour votre périple, 2 ans de voyage c’est super quand méme… que de beaux souvenirs… je vais essayer d’aller en chine en périple, même si j’ai un peu peur en femme solo, mais bon faut se lancer…
Bonjour Nadège,
on met un peu de temps à répondre, désolé !
Oui, ça a été un voyage incroyable. Ça change une vie comme on dit.
Pour la Chine, c’est l’un des pays où l’on s’est senti le plus en sécurité de tous ceux qu’on a visité. Je ne crois pas qu’être une femme seule à voyager là-bas pose un quelconque souci. En dehors des sites touristiques et des « touristes chinois », les chinois ont été très chaleureux et amicaux avec nous, nous avons beaucoup apprécié.
Bon courage et bonne continuation.
Nolwenn et Manuel