Soyons clairs : la Jordanie nous en a mis plein les yeux, en 10 jours. Juste FOU : Pétra bien sûr, sur les pas d’Indiana Jones, mais aussi le désert de Wadi Rum, une plongée dans la mer Rouge et bien d’autres. VLAM. Sacrée claque inattendue. Seul bémol – pas des moindres – les prix prohibitifs. Bref, WELCOME TO JORDAN !

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3h du mat, aéroport de Téhéran en Iran : c’est l’heure de nous séparer de notre paparazzi préférée, Fanny. Elle rentre à Paris, nous partons à Amman. Une longue journée nous attend donc, avec 2 avions, incluant chacun coucher et lever de soleil.

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C’est aussi le grand moment tant attendu pour Nolwenn : j’enlève mon foulard et ma tunique ! Une vraie libération. Je ne pensais pas que cela me pèserait autant. Outre l’aspect peu pratique (ça glisse tout le temps, ça graisse les cheveux, ça traîne partout aux WC,…), cela m’a fait ressentir une forte privation de liberté. Une grande partie des femmes iraniennes le mettent par obligation étatique et non par choix. Elles contrent le régime en se maquillant, se refaisant le nez, laissant tomber le foulard sur un chignon, mettant des jeans moulants sous leur manteau…

 

Nous arrivons donc en Jordanie, à Amman sa capitale, en fin de journée. Nous y avons loué une voiture : marre des taxis crapules, vive la liberté ! 45min plus tard, nous sommes dans le centre d’Amman, à l’hôtel, qui n’est pas chauffé… Hein ? Non, ça coûte cher ! On l’entendra souvent…

 

 

Une journée à Amman, la capitale

Après une longuuuue nuit de récupération, on se balade dans Amman. Manu est déjà venu il y a 3 ans pour le travail, passant une journée ici et une autre à Pétra. Il fait très beau, on a le sourire.

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On découvre d’abord la Citadelle, qui date de l’époque romaine !!! Et oui, nos amis romains sont venus jusqu’ici. On se balade 2h dans « Philadelphia », qui a traversé les époques et les civilisations, visible par exemple avec des Eglises et des Mosquées.

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On redescend dans la vieille ville, passant par de petites ruelles, prenant des escaliers, parmi les vieilles Mercedes. Quelle ambiance !

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On visite aussi l’amphithéâtre romain, qui date du IIème siècle avant JC, et pouvait accueillir jusqu’à 6000 personnes. Aujourd’hui, il est toujours utilisé pour des représentations.

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Puis on se balade dans le souk, avec ses échoppes à touristes, chichas à vendre, patisseries, armes (?!), tissus… Bref, tout ce qu’on aime : un joyeux bordel vivant.

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Un bon falafel plus tard, on arrive à Rainbow Street, plus cosy, qui ressemble à un quartier européen avec ses petits restaurants sympas et ses voitures toutes bien garées. Trop calme !

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Le soir, on goûte au plat national : le mansaf ! Manu adore, Nolwenn moins, quel goût particulier cette sauce ! On en profitera aussi pour boire notre première bière de puis l’Inde. Oui, ici, ça n’est pas interdit et on peut trouver des « liquor shops ». Pas d’alcool ailleurs généralement.

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Le roadtrip commence, avec Jerash !

 

Le lendemain, on décolle pour notre roadtrip vers le nord, et notamment le site historique de Jerash. On se répète, mais quel bonheur d’avoir son véhicule !

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On s’arrête prendre des photos, des cafés turcs dans les villages. Les gens y sont très sympas. D’ailleurs, nous entendons souvent depuis notre arrivée « Welcome to Jordan ».

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On visitera donc Jerash, sous un beau soleil. Superbe, immense, peu de monde. Véritable voyage dans le temps avec de nombreuses explications intéressantes.

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Après un énorme shawarma, on roule au milieu des oliviers à perte de vue pour arriver au château d’Ajlun. Et oui, la Jordanie regorge de châteaux dans le désert, sur la route de la soie. Celui-ci date du XIIème siècle. C’est une forteresse musulmane, qui servit contre les croisés.

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On reprend la route vers Madaba, notre destination finale du jour. Quelle sensation étrange que de rouler à 15km de la frontière avec la Palestine. On aperçoit les lumières des villages. On passe d’ailleurs tout près de Bethany, où Jésus a été baptisé. On roule de nuit, se faisant contrôler à un barrage militaire, et on arrive enfin dans notre hôtel chauffé. Ouf.

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Des mosaïques et des canyons inédits

 

Le lendemain matin, on se balade donc dans Madaba, ville bien tranquille connue pour ses mosaïques. L’Eglise Saint Georges possède sur son sol la plus ancienne carte de la région, en mosaïque. Datant du VIème siècle, on y voit Bethlehem, le Jourdain, Jericho, etc… Elle a permis de découvrir de nombreux sites bibliques.

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On visitera également le Parc Archéologique qui abrite d’autres mosaïques trouvées dans la région, datant du Ier siècle avant JC au VIIIème siècle après JC.

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On marche ensuite dans le centre-ville avec ses nombreuses petites échoppes, mais les vendeurs sont tellement pot-de-colle qu’au bout de 15min, on fuit.

 

On prend donc la route vers le sud sur la King’s Highway, l’une des 3 routes qui traverse le pays du nord au sud. La Route du Roi a plus de 5000 ans. Les paysages deviennent de plus en plus désertiques. Bon, en fait, la Jordanie, c’est juste un gros tas de caillou !!!

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On arrive face au canyon de Wadi Mujib, qui nous fait échapper un gros …

WOUACK !!!

En voilà un beau paysage !!!

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On s’arrête déjeuner dans un village, où nous aurons droit aux  regards étonnés et attroupements d’enfants, « helloooooo », « welcome ! ». Les hommes sont souvent en tenue traditionnelle avec le Keffieh (foulard arabe). Les femmes toutes voilées, incluant la majorité des petites filles. Mais pas de problèmes pour Nolwenn. Les tenues occidentales sont acceptées, du moment qu’elles ne soient pas « provocatrices ». En plein hiver, aucun problème !!!

 

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On s’arrête visiter le château de Kerak. Perché à 1000 mètres d’altitude, face à la mer morte, le château de Kerak date du XIIème siècle. Il eut un rôle stratégique lors des croisades. A la différence du château d’Ajlun, c’est un château croisé (et non musulman). Ce qui nous a plus, ce sont les dizaines de sous-terrains sur plusieurs étages, où l’on s’est perdu avec plaisir!

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Quelques jours plus tard, le 18 décembre 2016, un commando djihadiste s’y est réfugié après une course poursuite avec les forces de sécurité jordaniennes, en pleine journée, entraînant le décès de 10 personnes, dont une touriste… Quand l’actualité nous rattrape…

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On reprend la route, sinueuse, jusqu’à arriver au village de Dana aux dernières lueurs.

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On passe la nuit dans un petit hôtel aménagé dans des maisons rénovées de ce village historique. C’est vraiment mignon. Pas de chauffage (c’est pas comme s’il faisait zéro), mais de grosses couvertures et un poêle dans la salle à manger, où le repas fut excellentissime.

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Le matin, on a le plaisir de découvrir le paysage qui s’offre à nous : superbe. On s’assoit en observant la vallée pendant 30min. Les randonnées sans guides seraient fermées durant l’hiver. Bon.

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On reprend donc la route vers Petra… Un gros pin sur notre carte du monde en octobre 2014. Nous y voilà donc ! On lance l’opération « trouver un hôtel » et on dégote après 30min un hôtel chaleureux à bon prix avec chauffage et eau chaude. Yahla !

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On se repose un peu, on enfourne un nième falafel et nous voilà en route vers « Little Petra », à 15min. Un site gratuit qui ressemble à Petra, en taille réduite. Le paysage sur la route est déjà à couper le souffle. Superbe ! On n’a jamais vu un tel panorama et nous tombons sous le charme.

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Little Petra, c’est une belle mise en bouche avant la fameuse Petra. Du foie gras avant le caviar.

Comme Petra, Little Petra est un site nabatéen, construit dans un canyon de 450m de profondeur. Il daterait du Ier siècle… Ce serait une annexe de Petra, qui, à ce titre, fait partie du complexe inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Elle contient la seule peinture murale nabatéenne existante à ce jour.

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On termine par le coucher de soleil sur la vallée de Petra, où on aperçoit quelques édifices… On est chaud bouillant (par ce froid, il vaut mieux) !!!

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C’est parti pour 2 jours complets dans les rues de Petra

 

 

Incroyable Petra

 

 

Pour les fans d’Indiana Jones, Petra, rappelez-vous LA DERNIERE CROISADE. Vous vous rappelez quand Harrison Ford passe dans un canyon tout en hauteur et très étroit pour arriver face au Khazneh à un temple construit dans la roche ? C’est Petra !

 

Et pour les non fans d’Indiana Jones, ça n’est « que » l’une des 7 nouvelles merveilles du monde, au même titre que le Taj Mahal, le Macchu Pichu ou la Grande Muraille de Chine.

Ralala…

 

Nous sommes surexcités. Le canyon, ou « Siq » qui y mène fait 1,5km, et est large de 2 à 10m, et jusqu’à 200m de hauteur. Nous voilà plongés directement dans l’atmosphère, le cœur battant… Surtout qu’il y a très peu de monde, ce qui est fort appréciable.

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30min plus tard, Manu se retourne vers Nolwenn : on y est, c’est juste après ce virage (oui, Monsieur est déjà venu en 2013)… OK…

Et là, BAM.

On aperçoit El Khazneh, le fameux « trésor ». La célèbre photo et scène d’Indiana Jones.

Incroyable !

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C’est vraiment fou. Haut de 40 mètres et large de 29 mètres, ce tombeau aurait été construit de haut en bas (!!) au Ier siècle avant JC et serait le tombeau d’un roi ou d’une reine. Les bédouins l’ont appelé « trésor » puisqu’ils pensaient que l’urne funéraire en haut du bâtiment contenait un trésor.

 

 

 

On s’est donc fait un beau programme sur 2 jours, usant de nos jambes pour parcourir une partie de cette immense cité.

 

On marchera près de 20km le 1^er jour, en se perdant dans le centre-ville de Petra, entre tombeaux et petites habitations.

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La couleur de la roche est folle, entre grès rouge et grès jaune.

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Les nabatéens ne devaient pas en être des fans, puisqu’il la recouvrait de « stuc », plus mat.

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On voit notamment un théâtre romain qui pouvait accueillir de 4 à 8 000 personnes.

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La gestion de l’eau était un vrai sujet, puisque l’environnement était aride. Au sein de toute la ville, un système astucieux de canaux collecte l’eau de pluie et la conserve pour toute la ville. Assez impressionnant.

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On passe par le Grand Temple, le plus grand de Petra. Puis le temple Qasr al-Bint (« palais de la fille du pharaon »), l’un des rares édifices construit et non taillé dans la roche. Haut de 23 mètres, il est construit en grès jaune cette fois-ci, datant de l’an zéro. La légende raconte que le roi aurait promis la main de sa fille à l’ingénieur qui trouverait un système permettant d’amener de l’eau au Palais. Il a été très endommagé par le tremblement de terre de 363.

 

Enfin, on commence la montée des 800 marches taillées dans la roche vers le Monastère Deir. 1 petite heure plus tard, on y arrive, quel monument !

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Haut de 42m et large de 45m, il ressemble beaucoup au Khazneh, même s’il est moins travaillé et plus grand.

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Le retour est lonnnnng ! On sort bien fatigués de Petra, et oui, ça en fait des kilomètres !!!

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Le lendemain, on montera à 2 points de vue différents. Mais avant, on repasse dans le Siq et devant le Khazneh. Quelle beauté…

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On passe devant les tombeaux royaux, très impressionnants. D’ailleurs, les familles riches rivalisaient pour avoir les plus beaux, on en totaliserait environ 620… Ils étaient fous ces nabatéens !

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On grimpe donc, profitant de très beaux points de vue et une pause « falafel ».

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Après une petite heure, on arrive au point de vue sur le Khazneh, le « djebel Khubtha ».

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Sauf que… Des bédouins se sont installés là et le meilleur point de vue est donc maintenant privatisé. Hum… Pas de notre goût ça ! On profite de la vue, et on cherche un autre lieu. Notre ami le bédouin nous affirme que c’est dangereux et interdit par les autorités. Ah oui ? Et votre café, vous avez l’autorisation ? Pas de réponse. Finalement, on passe par-dessus les fils de fer qu’il a installé plus loin et on déjeune sur un point de vue assez sympa.

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Réflexion cracoucasse

L’entrée de Petra s’élève à 55 JD, soit 75€ pour 2 jours ! Soit le plus cher du voyage !!! En comparaison, nous avions payé 13€ au Taj Mahal en Inde, 9€ pour la Grande Muraille de Chine, 36€ pour 3 jours à Angkor au Cambodge ou encore 30€ pour le Machu Picchu au Pérou.

Et on se demande où va l’argent : aucun ranger à l’intérieur, aucun contrôle sur les stands de vente du site, gérés par les bédouins. De nombreux édifices sont taggés et certains bédouins grimpent sur les temples, les abimant et prenant des risques (le grès est très friable). Des enfants de 4 à 10 ans nous vendent des cartes postales de manière insistante (!!!), on nous propose des ânes tous les 100m, des bijoux, des tissus, etc… Et … A l’entrée du site, ils osent mettre des affiches du type : « n’achetez pas aux enfants, ils devraient être à l’école ». Mais M@@@, avec 75€ / tête, ils pourraient créer de l’emploi et protéger ces enfants et le site !!!! Bref.

On a trouvé ça déplorable (et nerveusement (très) fatigant). On a vraiment eu la sensation que tout était « freestyle » à l’intérieur.

 

300 000 visiteurs par an, à 75€, ça fait 21 millions d’€, soit 4 500 emplois à 390€/mois (le salaire moyen en Jordanie). Il y a de quoi créer quelques emplois…

 

Bref, la pause falafel en plein soleil face au Khazneh est quand même splendide.

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On redescend pour remonter sur la colline d’en-face, sur le lieu du sacrifice dont on accède par un chemin de pèlerinage. Peu de sollicitations sur ces chemins par rapport à hier, et c’est appréciable ! Le chemin est vraiment sympas : on passe devant des tombeaux immenses, des recoins avec des escaliers abrupts aux couleurs rougeâtres. Tout est immense ici, quelle ville !

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On arrive en haut en fin d’après-midi, embrassant toute la vallée de Pétra. On aperçoit encore au loin d’autres tombeaux creusés dans les falaises… C’est tellement grand !

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Aurevoir Beauté.

 

 

 

 

Le Wadi Rum, une grosse claque

 

Le lendemain matin, nous voilà à nouveau sur les routes, en direction du désert de Wadi Rum. Des voyageurs rencontrés nous en avaient parlé comme l’un des plus beaux déserts. Et c’est à 2h de route de Pétra. Alors ! Il est classé à l’UNESCO depuis 2011.

 

Où comment choisir un « Tour » à l’arrache

On arrive donc en fin de matinée au Visitor Center, tout de suite alpagués par un bédouin qui souhaite nous proposer son tour. Impossible de visiter le Wadi Rum par soi-même, c’est soit 4×4, soit chameau soit guide pour la randonnée. Les bédouins vivent ici depuis toujours, et ont aménagé des campements pour les touristes. Eux vivent maintenant dans un petit village à l’entrée du parc.

Le Visitor Center se trouve être simplement un comptoir avec un bédouin qui n’est là que pour encaisser les droits d’entrée. Hummmm. On observe donc la carte du parc, et les « tours » proposés. Ah ! Les Tours, tout ce qu’on aime (et ça ne s’arrange pas avec le temps…).

On reste poli avec notre bédouin qui ne nous lâche pas. « Mais ça n’est pas cher, 100 JD pour 2 pour le tour ». Euh… C’est-à-dire que si, pour ça, je fais 3 plongées sur la Grande Barrière de Corail en Australie… ! Un autre bédouin se présente alors comme l’agence « Bedouin Lifestyle », et nous propose un prix cassé (70 JD pour 2 avec la nuit). On se regarde : « c’est l’agence dont on nous a parlé, OK, on y va ».

 

Un falafel plus tard (non, on se lasse pas !!), nous voilà devant 2 dromadaires qui nous observent avec leur tête si inspirante… ! Bon, allez, il faut monter ! Paf Avant-Arrière-Avant, et quelques sueurs froides, nous voilà 3 mètres en hauteur sur cette grosse bébête. Et on entre dans le Wadi Rum.

Le paysage est sublime

Pas d’autres mots.

On a vu des déserts tels que Atacama et l’altiplano (entre le Chili et la Bolivie), le centre de l’Australie, la vallée de la mort aux Etats-Unis, mais celui-là est encore bien différent et offre un aspect sauvage. Pas de route ici, on roule sur le sable au milieu des grosses roches en pick up. Yahla ! Sur notre dromadaire, on savoure nos premiers moments, nos regards se croisent « c’est pas énorme ça ??? ». JUSQU’AU BOUT DU BOUT !!!

 

On s’arrête donc devant la source de Lawrence d’Arabie. Awad notre « guide » pour l’après-midi nous accueille, et nous explique qu’une source d’eau se trouve un peu en hauteur, on peut y monter. La vue d’en-haut est vraiment pas mal !

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Lawrence d’Arabie fut un officier britannique durant la grande révolte arabe en 1916-1918. Il combat aux côtés des troupes arabes contre l’empire ottoman. Le film « Lawrence d’Arabie » sorti en 1962 fut un grand succès, et des scènes se sont tournées ici.

 

On file vers des dunes de sable rouge. On roule donc au milieu du désert, à l’arrière d’un pick up tout destroy. Aux anges.

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La dune de sable rouge est vraiment… rouge ! 😀

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On enchaîne avec le canyon de Khazali, où on ne marchera pas trop longtemps, il faudrait escalader et on n’est pas trop équipés… Mais on aime déjà ce qu’on voit, et encore une fois, nous sommes seuls. Il y a du bon à voyager en Jordanie en ce moment! On aperçoit des pétroglyphes, qui datent d’il y a des milliers d’années. Comme ça, au milieu du canyon…

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Plus loin, on s’arrête à l’arche naturelle de Um Frout, l’escaladant, même si nous n’en menons pas large quand il faut passer dessus, vu les fissures !

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Allez, hop, on met les gaz pour voir le coucher du soleil au campement. On roule bien 20min, au milieu des canyons, dans le sable, bref, on adore ! Même s’il commence à faire bien frais… Awad nous dépose au campement, et repart, nous indiquant que quelqu’un va venir pour cuisiner et nous dire où nous dormons. OK, on espère !!

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On s’installe, seuls face au coucher du soleil dans ce panorama juste SUBLIME. On savoure. 40min plus tard, le soleil disparaît, mais pas nos sourires. En revanche, nos mains, si. Allez, on file dans la grande tente centrale attendre notre bédouin numéro 3… 45min plus tard, OUF, on entend un 4×4, et on voit un débarquement de 8 touristes malaysiens et notre chauffeur-cuisinier.

 

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Mohamed nous prépare un repas bédouin cuit sous la terre, le zarb. Avec sa pioche, il déterre donc le plat qui chauffe sous la terre et en sort du poulet, oignon et pommes de terre ! Miam Miam.

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On déguste donc ce bon repas, cherchant à se réchauffer : on doit avoisiner les 0 degrés et il n’y a pas de chauffage en plein désert, sous la tente !!!

 

Mohamed nous prépare un petit feu et un thé, et on prend connaissance avec les malaysiens et le propriétaire du camp, venu voir si tout se passait bien. Il est charismatique avec sa tenue traditionnelle et son regard franc, cigarette au bec.

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Finalement, on passe une bonne partie de la soirée avec les malaysiens, très sympas, étudiants en médecine en Jordanie depuis près de 5 ans. L’année prochaine, ils sont diplômés. En vacances, ils font visiter le pays à la famille de l’un d’entre eux. Quelle chaleur !

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On passe une nuit bien fraîche, emmitouflés sous 20kg de couverture.

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Comment se retrouver coincés en plein désert…

Le lendemain matin, après un bon petit-déjeuner, Mohamed part en excursion avec les malaysiens et nous indiquent que « quelqu’un va venir nous chercher d’ici 30min ». On s’installe face au désert, à nouveau seuls. Etrange organisation. Quel paysage.

Grrrrr

Plus d’une heure plus tard, il n’y a toujours personne. On a écumé toute la visite du camp, ça commence à chauffer, on ne capte rien ici et on envisage déjà de rentrer à pied, 10km dans le sable, c’est chaud !

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Je capte !

Finalement, on marche quelques centaines de mètres et … on a du signal ! Nolwenn sort la brochure, le GPS indique que nous sommes au « Meditation Camp » (pas du tout le Bedouin Lifestyle indiqué), on appelle le Visitor Center et on explique notre problème.

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2h d’attente au total, un pick up arrive pleine balle. Le responsable rencontré hier, qui s’excuse et explique qu’il n’était pas au courant. Hum… Heureusement qu’on captait quand même !!! «Oh, vous savez, il y a du monde qui passe tout de même ». Oui bien sûr.

 

Allez, on passe à autre chose, on retrouve avec soulagement notre petite voiture et on file vers Aqaba, notre prochaine destination.

 

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Plongée surprise dans la mer rouge

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Avant de nous rendre au Wadi Rum, nous nous étions renseignés sur les potentielles plongées à Aqaba, cité balnéaire jordanienne, sur… la mer rouge ! Car cette dernière est l’un des endroits reconnus pour plonger, notamment en Egypte. 3 jours plus tôt, on lit que la Jordanie est beaucoup moins touristique que l’Egypte mais possède pourtant de beaux sites de plongée, plus protégé de la plongée de masse égyptienne. Nous avions contacté 3 clubs et laissé reposer. On décide de plonger, ayant un bon contact avec un club, et les prix sont attractifs. Mais, il ne fait pas trop froid… ? L’eau serait à 19 degrés. OK… Let’s try !

 

On arrive en fin de matinée à Aqaba, on déjeune, on se repose et on vient nous chercher : c’est parti !!! Nous voilà à nouveau surexcités. Notre dernière plongée était en juin 2016, en Indonésie, au Komodo NP. Pas des moindres !

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Ici, nous avons décidé de plonger sur l’épave du Cedar Pride, un paquebot incendié en 1982 dans le port d’Aqaba et coulé intentionnellement sur ordre du Roi Hussein, 3 ans plus tard, passionné de plongée. C’est aujourd’hui l’un des plus beaux sites de plongée sur épave de la Mer Rouge. On entre dans l’eau et on se regarde :

MAIS CE QUE C’EST FROID !

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On part directement de la plage, et on longe des grosses « patates » où coraux et poissons pullulent, pour notre grand plaisir. On a déjà vu une grande partie, mais c’est un monde si beau qui vit ici…

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On revoit des mini Nemos, des murènes, des poissons lions et poisson scorpion, des poissons pierre.

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Les petits nouveaux, ce sont une sole un peu spéciale, le poisson-porc-épic (il fait peur !), et enfin l’énorme poisson-coffre (pffff).

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Et on arrive devant cette grande masse sombre.

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WOUACK !

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Lorsque nous avions passé notre Padi Open Water à Montpellier en septembre 2014, nous étions passé à côté d’une épave et on s’était bien amusé avec Pascal à jouer avec les toilettes (ah, déjà !). Mais là, on entre carrément dans le bateau. C’est génial ! Quelle sensation !

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Un peu de pression (ah le jeu de mot !) et on entre dans une pièce, puis une seconde… où il y a une « bulle d’air », un endroit ou on peut sortir la tête de l’eau. Notre guide nous dit de ne pas respirer l’air, mais on se regarde tous les 3 en souriant. Hop, une autre pièce et on ressort à 26m de profondeur… Top !

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On rentre doucement au bord, repassant tout près des jolies « patates », mais totalement frigorifiés : la plongée dans une eau à 19 degrés à la surface, c’est fini !!!

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La mer morte

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Le lendemain, on reprend la route pour notre dernier jour de roadtrip. On remonte vers le nord, Madaba, par la route qui longe la mer morte cette fois-ci.

 

On se balade d’abord dans Aqaba le matin, qui nous paraît une cité balnéaire agréable avec ses grandes avenues bordées de palmiers, petits souks, restaurants, bars à chichas. Les gens y sont, encore une fois, très sympa.

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On arrive au bord de la mer et on regarde autour de nous : nous voilà à la frontière de 4 pays, à quelques km d’intervalle : Madaba est collé à Israël ; de l’autre côté du golfe, c’est l’Egypte et à 15km au sud nous sommes en Arabie Saoudite. PFFFFF, ça en fait des pays !

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On longe la côte vers une plage publique, évidemment désertée en plein hiver et en semaine, mais ça n’a pas l’air trop mal (même si pour les femmes, le bikini ne passe pas trop, ici, c’est plutôt burkini !!!).

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Allez, hop, on prend notre réserve de falafel pour démarrer vers le désert et la mer morte.

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Les paysages sont effectivement bien désertiques ! On longe à quelques kilomètres (mètres !) la frontière avec Israël, avec barbelés et militaires.

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Enfin, après presque 2h, on aperçoit la mer morte, quelles couleurs ! C’est vraiment beau. Pas facile d’y accéder, on tentera plus loin ? Sauf… Plus loin, on arrive à des plages privées, qui ressemblent plus à des resorts. Et l’entrée est de … 20JD (et c’est l’une des moins chères !) soit 30€ !!! Hum… Juste pour accéder à la mer ???

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On décide de faire ½ tour, on s’arrête au bord de la route et on descend par nous-même au bord de l’eau. Déjà 15h, il commence à faire bien frais, la motivation pour se baigner n’est plus très forte. Surtout quand on arrive au bord, c’est une vraie déchetterie !!! Beurk… Du plastique encore et toujours… Manu plonge sa main dans l’eau et goûte, Beurk, c’est ultra concentré en sel, fou ! Bon allez, tant pis, une prochaine fois.

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Sur la route, on croisera de nombreuses tentes de l’ONU pour les réfugiés syriens. Assez impressionnant…

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On reprend la route vers le Mont Nebo, où Moïse aurait aperçu la terre promise, et qui offre un beau panorama sur la région. Pour entrer sur le mémorial, c’est payant et ça ferme dans 10min. Bon, et bien, non, merci !

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On trouve un parking face à un très beau point de vue et on se fera un dernier coucher de soleil sur la mer morte.

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Good Bye Jordan !

 

Clin d’oeil à l’école Charcot, en Bretagne

Le lendemain matin, on aura le plaisir de faire notre dernier Skype avec une classe de l’école Charcot, en Bretagne. Et oui, de temps à autres, nous organisions des Skype avec les classes rencontrées avant de partir en voyage, et ensuite d’autres classes, avec l’une des institutrices notamment. Et on les rencontrera à notre retour avec grand plaisir aussi !!!

Leurs questions sont simples, intéressantes, parfois très réfléchies et sans barrières. C’est un vrai bol d’air. Et nous, de leur insuffler toute notre énergie, envie de découvrir le monde, les gens… A bientôt les Charcots !

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Allez hop, on raccroche et on file rendre la voiture. Pas de problèmes cette fois-ci. Aéroport d’Amman, 15h, nous voilà à bord de MEA, compagnie … libanaise ! Le Liban, pays de cœur de Manu (son père étant franco-libanais), sera notre dernière étape avant la destination finale du voyage : La France !

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Article écrit au Liban, à quelques jours du retour en France, et publié sous le soleil montpelliérien.