Salaam Aleykum Iran

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Après près de 6 mois en Asie Orientale, on se dirige vers une nouvelle partie du continent, le Moyen Orient. Cette région, souvent délaissée touristiquement à cause des conflits, recèle bien des secrets pour qui ose franchir le pas de s’y aventurer. L’Iran est souvent revenu dans les récits de voyageurs rencontrés comme étant un de leur pays favoris. Culture, histoire, architecture, paysages mais surtout l’hospitalité légendaire des Iraniens. Il n’en aura pas fallu plus pour nous donner envie d’y aller !

 


 

Delhi vue du ciel...

Delhi vue du ciel…

On quittera Delhi de bon matin. Nolwenn toujours en récupération d’une vilaine gastro. La journée d’avion sera relativement soutenue, ce qui ne jouera pas en sa faveur. Notre escale à Mascate se fera pourtant sans accroc, et la compagnie Oman Air se montrera très appréciable. Mais le petit déj aux œufs ne ménagera pas son estomac, qui ne manquera pas de le lui rappeler…

 

 

Pourquoi l’Iran ?

 

dscn0028Il n’était pas prévu au programme, et on a abusé de la liberté de notre voyage pour l’inclure. Pourquoi donc ? N’est-ce pas dangereux de voyager en Iran ? Que les choses soient claires, NON il n’est pas dangereux de voyager en Iran. Pour ainsi dire, il s’agit peut-être d’un des pays les plus sûrs pour les voyageurs.

 

dscn0027Il faut savoir que le pays souffre d’une très mauvaise réputation au niveau international, surtout depuis que les USA l’ont catégorisé dans « l’axe du mal ». Depuis l’accession des Ayatollahs au pouvoir en 1979, le pays subit une dictature très sévère malmenant les droits de l’homme, et soutenant des régimes tel que la Syrie.

Comme dans beaucoup de pays, notamment certaines dictatures au cours de notre voyage, il existe un fossé entre la politique gouvernementale et le peuple. Ici, on peut même parler d’un canyon ! Les récits rapportés par les voyageurs parlent d’un peuple très chaleureux, qui souffre de ce régime, et apprécie de voir des touristes enfin débarquer sur leur sol.

 

Exactement dans la tournure qu’a prit notre voyage, plus à la découverte de la culture et des gens, que des plages de rêves et des paysages grandioses (même si on ne cracherai pas dessus !!), l’Iran se trouve être un terrain de jeu parfaitement adapté !

 

Premier contact

 

img_20161119_174826On atterrit à Téhéran en fin d’après-midi. Il fait frais, très frais. On a quitté Delhi avec 29°, ici il fait 14° au plus chaud de la journée, ça nous change. On est vraiment content de partir à la découverte de l’Iran. Après l’Inde, on le voit comme un pays tranquille où tout sera facile (après l’Inde, oui, tout est facile !). On se rend au bureau de l’immigration pour obtenir notre visa à l’arrivée.

 

Notre premier contact sera… sûrement l’un des pires. De l’Iran, mais peut-être de tout le voyage ! Essayant de nous forcer à prendre une assurance pour avoir notre visa, alors que nous sommes déjà assurés, certificat à l’appui, on se confronte à un petit chef qui usera de son petit pouvoir de la manière la plus déplorable. Voyant bien qu’on n’est pas prêt à céder, il se met à nous parler d’un dédain totalement déplacé : « You want your visa ? Go to pay. Where is the paper I gave you ? The paper, where is the paper ?».

 

Le tout à chaque fois en prenant le temps de se poser devant nous, de nous regarder avec un véritable air de *BIP*, et de nous dire « I am waiting for you » alors qu’on l’attend depuis 10 minutes. On sent la sauce prête à exploser, mais on garde notre calme, nous n’avons pas encore récupéré nos passeports, et puis ici on ne préfère pas tenter un scandale. On la jouera en provocation non préjudiciable, mais qui lui fera bien comprendre qu’on se fout de lui : « Thank you so much ! We are so happy ! We really appreciate ! ». Bien droit dans les yeux, avec un sourire bien faux, juste ce qu’il faut pour qu’il voit le beau doigt d’honneur qu’on lui fait avec le sourire.

 

img_20161119_181059On prend les passeports, on passe l’immigration, un coup de tampon, et nous voilà en Iran avec un vilain dégout. Ca commence bien…

Allez, on file, il nous faudra quelques heures pour que la sauce retombe…

 

 

Ah oui, au fait, pour l’occasion, Nolwenn arbore le magnifique foulard qu’elle s’est procurée à Ajmer en Inde lors de la visite d’une mosquée. Et oui, ici le port du voile n’est pas un choix, ni même une option, mais une obligation d’état… Ainsi qu’une tunique couvrant les fesses (en plus du pantalon bien sûr). Vraiment pas pratique! Fanny lui aura ramené 2-3 petites affaires… Merci! 😉

 

Téhéran

 

img_20161119_202113On rejoint notre hôtel où nous attend Fanny. Mais c’est qui Fanny ? Fanny, c’est une très bonne amie à Nolwenn, et aussi celle qui laisse des commentaires à tous nos articles. Elle aime tellement nos aventures qu’elle n’a pas pu résister à l’idée de venir nous rejoindre pour partager un petit bout de route avec nous, pour notre plus grand plaisir !

 

Rue de Téhéran

Rue de Téhéran

On la retrouve donc dans « l’hôtel » qu’elle aura réservé, l’un des plus glauques de notre voyage. Mais on ne lui en veut pas, il nous fallait une adresse pour notre visa ! Grande embrassade de retrouvaille, et on part se raconter les nouvelles autour d’un bon dîner. Elle est arrivée la veille et a déjà reçu 2 demandes en mariage lors de sa première escapade à Téhéran !

 

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La nuit qui suivie fut un marathon lit-toilette pour Nolwenn, avec une 50aine d’aller-retour, alors que Manu dormait tellement bien qu’il ne s’aperçut de rien.

 

Nolwenn en convalescence

Nolwenn en convalescence

Pas de doute, Nolwenn a rechuté. Le lendemain, elle reste clouée au lit, et il vaut mieux comme ça. Elle s’endort quand Manu et Fanny sortent se promener un peu. Il fait de plus en plus froid, ça ne dépasse pas les 5° ! On est un peu pris de court sur les températures ! A ce rythme là, on trouvera les températures clémentes en rentrant en France ! Une promenade assez courte car tout est fermé et il n’y a personne dans les rues. Une véritable capitale fantôme (avec 15 millions d’habitants tout de même !). On trouve un autre hôtel pour le lendemain, ouf !

 

 

dscn0014On passe devant une mosquée ouverte qui lance des appels aux haut-parleurs. Des gens en sortent avec des barquettes. On regarde curieux, les gens nous invitent à rentrer, nous offrant leurs barquettes. Impossible de refuser, on s’engage. A l’intérieur, c’est une distribution de barquette de nourriture. On nous assoit pour manger, tout seuls dans un coin, probablement parce que Fanny est une femme. On mange notre barquette de riz à la main dans ce coin. On rigole, on se demande ce qu’on fait là, mais les gens sont très gentils.

 

img_20161120_154959On revient à l’hôtel, les bras chargés de barquettes de riz. On retrouve Nolwenn qui se rétablit doucement, mais pas encore guérie. On finit la soirée tranquillement, un peu de repos à tous ne fera pas de mal !

On apprendra par la suite que ce jour-ci était le « Arba’in-e Hosseini » qui célèbre le 40ème et dernier jour de deuil de l’Imam Hussein, petit-fils du prophète de l’Islam Mahomet. Ce pourquoi il est « férié », et les gens restent tout simplement chez eux.

 

SONY DSCLe lendemain, Nolwenn va mieux ! Mais toujours faiblarde… On change d’hôtel et on part se balader tous les trois. On découvre la vie des rues de Téhéran, très vivante ! Beaucoup de gens dehors, ça discute, ça fait des achats, ça fume, ça vie, malgré le froid. Manu ne peut pas résister à la vue d’un Kebab, le plat le plus répandu dans le pays. Il en a les larmes aux yeux !

 

Les deux copines

Les deux copines

On se rend vers le Palais du Golestan, l’ancien palais royal Qajar, construit en 1524, et reconstruit sous sa forme actuelle en 1865. Une occasion pour s’initier à l’architecture Perse, très réputée. Les bâtiments en soi sont un peu carrés à notre goût, mais leurs décorations avec les carrelages colorés donnent un beau style. Et puis impossible de manquer les salles entièrement recouvertes de miroir ! Ca flashe ! On aime aussi les arches type Perse, comme celles qu’on retrouve sur le Taj Mahal.

 

Quelques photos du Palais :

 

 

Le bazar de Téhéran

Le bazar de Téhéran

On part se promener autour du bazar avant de s’y engager. Fanny craque pour un Kebab aussi, et Nolwenn a faim (incroyable !). On part en recherche d’une assiette de riz, qu’on trouvera difficilement, et cher payé !! On s’enfonce dans le bazar, on change du cash que Fanny nous a apporté. Et oui, en Iran, les cartes bancaires internationales ne fonctionnent pas, que ce soit en retrait ou en paiement ! Pratique ! Il vaut donc mieux venir avec un peu plus de cash que le budget prévu !

 

SONY DSCOn s’aventure dans le bazar, beaucoup de bijouteries. Ici c’est l’Or. Dans les boutiques, mais aussi dans les rues, les gens achètent et revendent selon le cours de l’or. Au détour d’un passage, on tombe dans la Mosquée Imam Khomeiny. Assez impressionnante avec ses grandes portes, on entre visiter les salles de prières. Sur le chemin, les nuages se lèvent à peine le temps d’apercevoir les montagnes enneigées juste là, collé à la ville. Enorme !

 

Téhéran est vraiment au pied des montagnes

Téhéran est vraiment au pied des montagnes

 

Manu dort pour Nolwenn

Manu dort pour Nolwenn

On retourne à l’hôtel, Nolwenn a besoin de se reposer un peu. Par solidarité avec elle, on se repose aussi, et Manu ira même jusqu’à faire une sieste pour elle. Que c’est beau, l’amour ! On ressortira dîner, et on fera la connaissance de Hossein, qui parle très bien français. On discutera un bon moment avec lui, il nous parle de la politique en Iran qu’il rejette totalement, des droits et les libertés bafoués, de la fameuse « époque du Shah », qui précédait les Ayatollahs, de l’alcool interdit dans le pays mais que tout le monde possède à la maison via le marché noir.

 

Bazar de Téhéran

Bazar de Téhéran

On a lu que les gens se livrent assez facilement dans des lieux privés, mais rarement en public car cela peut leur porter préjudice, comme à nous. On écoute, et on questionne en essayant de rester le plus neutre possible. Hossein nous indique les 2 types à la table à notre droite, qui détournent le regard au passage. Il nous dit que ce sont des agents du renseignements Iraniens, et qu’ils essaient de savoir de quoi on parle et être sûr qu’on est des touristes et pas des espions.

 

D’ailleurs, on ne peut pas entré en Iran si l’on possède des tampons des Etats-Unis ou d’Israël. Heureusement qu’on a refait nos passeports entretemps !

 

Hossein nous raccompagne jusqu’à l’hôtel et nous souhaite un bon séjour en Iran. On le remercie, et on rigolera dans la chambre à se demander : « si ça se trouve, c’était lui l’agent du renseignement et il essayait de voir ce qu’on savait ou pas, ou ce qu’on cherchait à savoir ! ».


 

img_20161122_121405Le lendemain, direction la gare routière… SOUS LA NEIGE !!! On se retrouve en plein hiver sans transition ! On prend le métro. Nous, on connaît déjà, mais Fanny est assez étonnée qu’il y ait des wagons pour les femmes à part. Manu fait le trajet tout seul avec les mecs. A la gare, on prend le premier bus en direction de Kashan, notre prochaine destination.

 

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Kashan

 

Merci Fanny pour ces photos !

Merci Fanny pour ces photos !

Kashan est une petite ville tranquille bien placée sur le circuit « l’Iran classique » que l’on réalise pour une première dans le pays. Son intérêt vient des maisons traditionnelles qui se trouvent éparpillées dans son centre et qui appartenaient autrefois aux riches marchands de la région. A 3h de bus de Téhéran, on débarque toujours sous la neige. Pas de réservation, rien. On regarde une adresse dans notre guide et on demande au taxi de nous y conduire.

 

 

 

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Au lieu de ça, il nous emmène chez un ami à lui. On le boude, et on lui dit que si ce n’est pas bien chez son ami, qu’il nous emmène où on veut aller au risque de ne pas le payer. Mais « chez son ami » s’avèrera être très bien, dans une maison traditionnelle, donc vraiment canon ! Et on arrive à obtenir un prix défiant toute concurrence. On prend. Et puis, là avec la neige, on ne se voit pas d’aller parcourir les rues…

 

 

SONY DSCAprès un petit break, on part se promener un peu. On passe au hasard des ruelles devant la Mosquée Agha Bozorg, une mosquée historique de la ville datant du 18ème siècle. Avec les couleurs du soir, et les éclairages, son dôme, ses minarets, et ses portes persiques, c’est vraiment très beau ! Là, on commence à découvrir l’architecture perse et on est ravis !

 

 

Bazar de Kashan

Bazar de Kashan

On part ensuite parcourir le bazar de Kashan, une très longue rue couverte d’arcades, et blindée d’échoppes vendant de tout mais surtout des épices et des vêtements. Peu de monde, on peut comprendre, il fait horriblement froid, il doit faire -5°… Un boulanger sort du pain chaud, il nous fait gouter, on achète ! Les gens sont très sympas et on apprécie malgré le froid.

 

 

 

Epices

Epices

Pain frais

Pain frais

 

 

 

 

 

 

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img_20161122_174603_hdrOn passera dans le centre du bazar, Khan Amin al-Dowleh Timche, un ancien caravansérail au dôme magnifique, mais on ne se rendra compte de rien, il fait déjà nuit. On commence à avoir faim et on cherche où jeter notre dévolu. Pas de bol, on espérait trouver de la viande qui grille partout comme dans les rues de Téhéran, mais là, on aura beau marcher 2h dans le centre, dans le froid, pour finir dans une petite pizzeria car c’est tout ce qu’on aura trouvé !

 

En rentrant à la maison, une dame, apparemment la patronne du lieu, vient nous voir, assez sévère, nous indiquant que le tarif qu’on a obtenu auprès de son mari ne s’appliquait pas normalement. Elle ne reviendrait pas dessus, mais elle souhaite qu’on ne le communique pas aux autres locataires. Hmmm… Ok, mais bon, nous on n’y est pour rien ! On négocie, on négocie, c’est tout !

 

Miss Fanny

Miss Fanny

Le lendemain, après un bon petit déjeuner sur les terrasses de la maison, notre hôte nous fait monter sur le toit pour observer les maisons avoisinantes, notamment la Abbasian house, avec des décorations sculptées sur les murs. C’est très beau, et cela nous évite de ce fait la visite payante ! (Crac-crac-cracoucass !!).

 

 

 

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Notre hôte en Perso-english

Abbasian House

Abbasian House

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img_20161123_114859On part en visite. Un papi nous voit perdus et tient à nous accompagner, son vélo à la main, ses sacoches sur les côtés, déambulant dans les ruelles vides entre les vieilles voitures. On commence par une maison historique, la Tabatabaei House, très bien conservée. Elle fut construite en 1840 pour la famille du même nom, riche marchand de tapis. Elle offre un exemple représentatif de ce qu’est l’architecture résidentielle persane. Les peintures et gravures sur l’ensemble des murs sont magnifiques, et on se perd dans le dédale de pièces.

 

Tabatabei house

Tabatabei house

Tabatabei house

Tabatabei house

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Le kiff !

Le kiff !

En sortant, on s’arrête prendre un thé dans la teahouse à l’entrée de l’Abbasian House. Sauf qu’une fois entré, on aura du mal à en partir. On y restera même pour déjeuner. C’est un endroit typique d’Iran où les gens viennent prendre un thé, manger, passer du temps, sur des structures recouvertes de tapis et de cousins. Et c’est chauffé ! ON ADORE !!

 

 

 

SONY DSCOn repart difficilement pour continuer nos visites. On passera dans le Hammam-e Sultan Mir Ahmad, qui sont d’anciens bains publics vieux de 500 ans et qui offrent un parfait aperçu des bains de l’époque. Richement décoré, on découvre des peintures et gravures du sol au plafond dans toutes les pièces. Pour finir, on file sur le toit où l’on découvre des sortes de bulles qui donnent un aspect très sympa avec la vue sur les toits de la vieille ville.

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img_20161123_154001_hdrOn repasse devant la mosquée Agha Bozorg qu’on redécouvre avec les couleurs du jour. Puis on retourne au bazar, et on observe plus attentivement cette fois la place centrale, le caravansérail avec son plafond damé et finement sculpté. On adore !

 

 

 

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Re-kiff !

Re-kiff !

Mais cette fois, on ne fera pas avoir 2 fois. On retourne à notre teahouse, et on se laisse aller. On profite de l’endroit, de la musique, des gens, on bouquine, on boit du thé, on geek, on dîne. Bref, un très chouette moment au chaud quand la température extérieure avoisine les -7°.

 

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Isfahan

 

SONY DSCLe lendemain, on se rendra à la gare routière, direction Isfahan. A 3h de bus de Kashan, Isfahan est un incontournable en Iran. Cette ville est d’ailleurs la première destination touristique du pays, et pour cause ! Elle comporte sûrement les édifices les plus raffinés, anciens palais ou mosquées, une place gigantesque bordée du bazar, et pour le coup, un artisanat propre, riche et varié. Elle fut la capitale de l’empire Perse sous la dynastie des Safavides (16ème – 18ème siècle).

 

Le backpack sous la neige

Le backpack sous la neige

On arrive encore sous la neige. Cette fois, on a moins de chance avec notre taxi qui nous dépose où l’on veut, mais qui tente de nous faire payer plus la course (bien qu’on se soit mis d’accord sur le prix avant). Hmmm… Etrange, on n’est pas en Inde ! Bref, on ne lâche rien et on part à la recherche d’un hôtel, toujours sous la neige. De un, de deux, c’est bon, on a notre chambre !

 

 

Petit détail qui aura son importance plus tard : pour le prix, on acceptera celui que les gérants auront affiché sur la calculatrice, à savoir l’équivalent de 35$.

 

Naqsh-e Jahan Imam Square

Naqsh-e Jahan Imam Square

On se pose un peu avant de ressortir. On trouve un bon petit restaurant au chaud ! On se régale et on part se promener. Il fait déjà nuit, et il fait froid ! Il est annoncé -10° pour cette nuit… AAAAAhhhhh ….. !! Un peu dur ce changement radical de température ! On arrive sur Naqsh-e Jahan Imam Square (que l’on appellera par commodité : « la grande place »), l’immense place centrale de Isfahan, toute bordée des arcades du bazar, et ponctuée par 2 grands dômes appartenant à des mosquées. Impressionnant ! C’est la 2ème plus grande place au monde, après la place Tian’anmen à Beijing !

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Bazar d'Isfahan

Bazar d’Isfahan

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SONY DSCOn se promène un peu dans le bazar, on a du mal à sortir les mains gelées pour prendre des photos. Il nous faut un truc chaud ! On repère une teahouse ! Super ! Bon, on n’aura pas les « squats-tapis » comme on aime, mais l’ambiance est très locale, et avec une décoration imbattable ! Ce sont tous les murs recouverts de lampes, d’armes, de bric et de broc de partout, qui donne une atmosphère particulière !

 

On s’installe près du chauffage. Des hommes à côté de nous engagent la discussion. Parmi les questions les plus intéressantes :

  • SONY DSCPourquoi venez vous en Iran ?
  • On a rencontré des voyageurs qui sont venus en Iran et qui ont beaucoup aimé. Ca nous a donné envie.
  • Qu’est-ce que les gens pensent de l’Iran, chez vous en France ?
  • Fanny : Les gens connaissent peu le pays. Ils ont tendance à englober tous les pays du Moyen-Orient dans un sac « DANGEUREUX !!».
  • Est-ce que vous aimez l’Iran ?
  • Oui, jusqu’à maintenant, on aime beaucoup ! Les gens sont très accueillants, et il y a une forte culture. C’est très intéressant pour nous.
  • Dites-le aux gens. Dites-le chez vous que l’Iran est comme ça.

 


 

SONY DSCLe lendemain, on part en mode « visite ! ». On commence par le palais Chehel Sotoun, construit apriori vers le 17ème siècle et qui aurait eu comme fonction les cérémonies et couronnements. Il a une forme rectangulaire et comporte vingt colonnes formant une terrasse typique du style, et arborant de fines décorations, le tout au milieu d’un beau jardin. Une visite simple et instructive d’autant que des fresques retraçant de grandes batailles entre les Perses et les Indiens nous apprennent un peu l’histoire entre ces deux grands empires.

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SONY DSCOn continue en retournant sur la grande place qu’on apprécie de jour. C’est juste magnifique ! On n’aura malheureusement pas les belles photos avec les reflets parfaits des dômes et des arches blanches sur la fontaine centrale car elle est gelée !! Et oui, il fait HYPER FROID !! On entre pour visiter la première mosquée face à nous, la Mosquée du Cheikh Lotfallah, érigée au 17ème.

 

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SONY DSCAssez petite puisqu’elle ne comporte qu’une grande salle principale, et aucun minarets ni escalier. Elle possède cependant une décoration intérieur époustouflante ! Là, on est en plein dans l’architecture et le raffinement Perse. On passera bien une demi-heure à contempler toutes les décorations, inscriptions que comporte la grande salle et son dôme !

 

 

 

SONY DSCOn en ressort bien content, et on se dit qu’on va enchaîner avec la suivante, présente sur la grande place aussi. La Mosquée du Shah, datant du 17ème siècle. On y accède par une immense porte magnifiquement décorée ainsi que 2 minarets.

 

 

 

SONY DSCA l’intérieur, on a la bouche qui tombe par terre. On se trouve aux abords d’une immense place toute entourée d’arches et donnant sur 4 immenses portes dont l’une avec 2 minarets et un dôme. Le tout toujours recouverts de décorations, de carrelages, d’inscriptions. L’art Perse dans toute sa splendeur. Juste magnifique !

 

 

 

SONY DSCL’heure tourne, et la température tombe, il est temps de trouver une teahouse ! On en repère une dans un hôtel prestigieux. Très appréciable mais ce n’est pas un endroit pour s’attarder. On se rend au bord du fleuve Zayandeh complètement à sec où il y aurait une teahouse qui trainerait. Mais après recherches, il n’en reste rien. On profite d’être là pour traverser le superbe Pont aux 33 arches, datant du 17ème siècle lui aussi.

 

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Re-re-kiff !!

Re-re-kiff !!

On finira finalement dans un restaurant dégoté par hasard avec des squats-tapis ( !!), une carte intéressante, et un papi très accueillant. Super !! On finira la soirée là tranquillement. Il nous expliquera que le fleuve est à sec depuis que l’Etat l’aurait soi-disant détourné pour alimenter les pays voisins, ajoutant que d’ailleurs c’est le cas pour beaucoup de chose : « l’Etat fait beaucoup pour les autres pays, il n’y a rien pour nous ».

 

 


 

SONY DSCLe lendemain, c’est vendredi. Et vendredi ici, c’est comme dimanche chez nous, presque tout est fermé. Sauf les échoppes touristiques ! L’occasion parfaite pour aller faire des emplettes et découvrir l’artisanat Iranien plus en détail. C’est vrai qu’ils font de vraiment belles choses ! Des boites, des tapisseries, des assiettes, … Bref, de quoi donner envie et passer quelques heures à faire le tour des échoppes à négocier !

 

Fanny qui craque...

Fanny qui craque…

... puis Nolwenn et Manu !

… puis Nolwenn et Manu !

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode désagréable

 

En rendant les clés de la chambre, au moment de payer, on se confronte à un vilain coup de nos hôtes. Lorsqu’on avait pris les clés, ils nous avaient annoncé 35$ la nuit. Entre-temps, le patron d’un autre hôtel à qui on avait envoyé un mail avant d’arriver pour connaître les prix, nous indique qu’il avait annoncé 45$ par email. Le patron détiendrait les deux hôtels. Ok, mais on avait demandé par mail les tarifs pour l’autre hôtel (on n’est malheureusement pas au courant de leurs combines), et nous avons négocié 35$ avec celui dans lequel on se trouve. Il s’en suit une séance fâcheuse qui nous forcera à hausser le ton face à leur mauvaise foi.

 

On obtiendra finalement gain de cause après une lutte assez intense, détruisant une partie de l’estime qu’on avait pour eux. On laissera nos sacs qu’on récupérera le soir avant de prendre un bus de nuit. Cette histoire nous reste en travers de la gorge…

 

img_20161126_155928_hdrOn ira voir la Grande Mosquée d’Isfahan, également appelée Mosquée du vendredi, qui elle date du 10ème siècle. On pourrait croire qu’en ayant vu une mosquée en Iran, on les aurait toutes vues. Mais on restera à chaque fois bouche-bée devant le spectacle grandiose de se trouver au milieu de ses cours entourées d’arches et de portes immenses. On ne s’en lasse pas !

 

 

 

Un pour chaque occasion !

Un pour chaque occasion !

Cette mosquée étant reliée à la grande place par un Grand Bazar, on le suivra tout du long, parcourant les étalages locaux : épices, tapis, vêtements, chadors !

 

 

 

 

Chez notre papi préféré !

Chez notre papi préféré !

On retourne à l’hôtel récupérer nos sacs, et on file, on ne veut plus les voir. On court se réfugier du froid chez notre papi de la veille. Là, la chaleur est présente. On se fait un festin, et on discute avec le papi. Il est trop sympa, il nous propose d’appeler la station de bus pour nous réserver les places. Il nous commande ensuite un taxi et négocie pour qu’on ait le tarif local. On est ensuite guidé jusqu’au comptoir de la gare par le chauffeur.

 

Comme quoi ! Les gens sont vraiment sympas ici, on n’a vraiment pas eu de chance avec cette hôtel de m**de !

 

 

Shiraz

 

img_20161127_010517On prendra donc un bus de nuit entre Isfahan et Shiraz, dans le Sud du pays. Annoncé pour 8h de trajet, avec un départ à minuit, on espérait se réveiller au petit matin. Sauf que notre bus anormalement chauffé (-8° à l’extérieur, +38° à l’intérieur) au point qu’on dorme très mal, arrivera bien trop tôt : 6h du matin ! Aaaahh…. On est bien déglingué, et on se pose prendre un café avec nos petits yeux noisettes du matin.

 

Suite à des recommandations de voyageurs rencontrés en Iran, on a voulu essayer le Couchsurfing, ou aller dormir chez l’habitant, moyen ultime de rencontrer les Iraniens dans la sphère privée. On a donc formulé une demande qui a été acceptée par Samira. On réussit à lui envoyer un message de la gare, elle envoie quelqu’un pour nous chercher. Super ! On a hâte !

 

Un chauffeur nous trouve à la gare. On roule, et on roule beaucoup. On regarde sur notre téléphone, et on s’éloigne beaucoup de la ville, on doit être à plus de 30km. Euh… Où est-ce qu’on va ? Après presque une heure, on arrive chez Samira, une maison perdue dans une petite ville perdue, loin de tout, et loin de Shiraz. Bon, on verra !

 

SONY DSCOn la rencontre, on se salue, elle nous présente sa maison, son fils et son mari. Elle nous offre un petit déjeuner simple et on discute un peu. Elle nous raconte que les temps sont durs car son mari qui est ingénieur ne peut pas travailler tant qu’il n’aura pas fait son service militaire, et qu’il ne veut pas le faire. Entre temps, il fait le taxi. On lui demande comment peut-on se rendre en ville, bus, train ? Non, le mieux est le taxi, et du coup, c’est mieux si on peut passer par son mari, cela les aiderait.

 

SONY DSCLogique. On loge gratuitement, on peut bien leur rendre ça. Et puis, ce n’est pas comme si on avait le choix ! On s’offre une sieste pour finir la nuit du bus, et on déjeune ensuite avec elle. Les discussions sont un peu à sens unique. On aimerait en savoir plus sur la vie en Iran, mais on ne veut pas pousser alors on en reste à des questions simples. Elle par contre ne nous demande rien. On se demandait si notre voyage susciterait un peu sa curiosité, on lui en avait parlé dans le message pour demander son hospitalité, mais non apparemment.

 

Elle nous raconte que son mari vient d’une famille Queshua, un peuple nomade qui vit au sud de la ville. Elle nous dit qu’on peut aller les voir, et passer la nuit là bas avec eux si cela nous dit. On est intéressé, on cherche à en savoir plus. Il semblerait en fait que ce soit un peu ce que propose beaucoup d’agence de tourisme dans la région, selon notre guide. Ok, on va réfléchir. Elle nous propose également de partir avec son mari pour visiter Persepolis, un site antique immanquable de la région. Pour 40$, soit le prix moyen pratiqué. Ok, on va réfléchir…

 

img_20161127_162814_hdrOn part avec un taxi vers Shiraz, pour visiter un peu la ville. Sur la route, on se fait tous les mêmes réflexions : est-ce que c’est un piège ?? Certes, on ne paie pas la nuit, mais les allez-retours en taxi vont nous coûter presque aussi chers, et puis on met près d’une heure à chaque fois. Et puis, elle a plus l’air de nous vendre ses tours que de faire « du vrai Couchsurfing », autrement dit faire découvrir et partager aux autres. On est dubitatif.

 

img_20161127_170638On arrive à Shiraz, et on commence à se balader pas si tranquillement, cette histoire nous tracasse un peu. On flâne un peu au bazar pour se changer les idées. On fait quelques achats, un papi nous offre des figues séchées : délicieuses ! On trouve une information touristique, on se renseigne, on a entendu dire que demain est « férié ». Confirmation, demain, toute l’Iran est fermée, même les sites touristiques, c’est la Démission du Prophète Muhammad et le Martyre de l’Imam Hassan (soit !).

 

img_20161127_190639On part en recherche d’une teahouse avec internet pour contacter notre hôte préférée, il faut qu’on fixe un RDV pour venir nous chercher, on ne sait même pas où elle habite ! Pratique… Sauf que trouver internet ne sera pas une tâche simple. Un, deux, trois cafés, toujours rien. On migrera dans un autre quartier pour finalement trouver après près de 2h de recherche un cyber-café !!

 

On envoie un message, c’est bon le RDV est calé. On file dîner, et on prépare notre plan. Demain, on s’en va de chez Samira, et on part s’installer en ville. On trouve bizarre tout ça, et on n’aime pas être aussi loin de la ville. Quand on est à pied, on se sent vite prisonnier. Et puis on ne se voit pas rester chez elle toute la journée demain si tout est fermé. A notre retour, on discute un peu avec Samira. Ca reste toujours superficiel, et Fanny lui glisse discrètement qu’on ne restera pas plus. Il lui faudra quelques minutes pour percuter.

 

Centre du bazar de Shiraz

Centre du bazar de Shiraz

Le lendemain matin, elle viendra nous réveiller de bonne heure pour qu’on parte, son fils et elle-même étant malades, ils doivent partir. Ok, on émerge, on fait nos sacs, Fanny file vomir (merci le couchsurfing!), et … on attend son mari pour qu’il nous conduise en ville. Pour briser le silence froid de l’attente, elle nous demande comment fait-on pour savoir exactement ce qu’il y a dans nos sacs à dos. On lui répond qu’on voyage avec depuis 2 ans, et que depuis, on a bien eu le temps de se familiariser avec tout ce qu’il y a dedans, déjà parce que c’est nous qui avons choisi de son contenu, et ensuite, parce que c’est tout ce qu’on a.

 

« Quoi ? Vous voyagez depuis 2 ans ??! » On répondra d’un petit oui avec le sourire, sans chercher à aller plus loin. Elle n’a pas lu notre message. Pour nous, c’est clair qu’elle ne s’intéresse pas à ses hôtes, mais plutôt à les utiliser pour faire tourner le business familial. Rien de méchant là dedans, mais quand on vient chercher de la relation humaine à travers le Couchsurfing, c’est normal qu’on soit un peu déçus…

 

1h de route plus tard, on est en ville, avec nos affaires, nos jambes, il y a des bus, des hôtels, des taxis, … On est libres !! Et il fait moins froid ! A croire qu’on a essuyé une vague de froid, les températures resteront positives désormais !

 

On se fait déposer à un hôtel conseillé par l’information touristique. On en ressort vite, la chambre faisait peur ! On aura une crise de fou rire quand, ayant vu que les toilettes étaient à la turc, on a demandé s’ils avaient des toilettes « occidentales », et que la dame nous a répondu : « je vais vous en chercher ». Hein ?! Et oui, elle revient avec un support en plastique ayant la forme de WC occidentaux, qui se « clip-ent » sur les WC turcs ! Enorme !

 

On prend un taxi pour rejoindre une adresse de notre guide. Notre chauffeur insiste pour nous déposer dans un autre hôtel, on insiste pour qu’il nous dépose là où on veut. La route est barrée, il y a une procession en l’honneur du Martyr. Notre chauffeur prend alors l’initiative de repartir vers l’hôtel de son choix. On se met à hurler dans la voiture, le menaçant de ne pas le payer. On lui demande de nous laisser là où la route était barrée. Sur place, il a le culot de nous demander plus d’argent « parce qu’il a du tourner ». Poulet, t’es pas le premier qui essaie, désolé mais ça ne marchera pas avec nous.

 

Devant le Shrine

Devant le Shrine

On rejoint l’hôtel à pied, au milieu de la procession. Tout le monde est habillé de noir, quoique d’une manière générale, les gens ne s’habillent pas très coloré dans le pays, c’est relativement sobre. L’hôtel nous convient à merveille ! On déjeune et Fanny reste se reposer, elle a chopé une maladie. On est un peu fatigués des derniers évènements fâcheux, l’hôtel d’Isfahan, le bus de nuit, le Couchsurfing bidon, le taxi escroc… On attendait peut-être trop du pays, on est un peu déçus, on ne pensait avoir ce genre de situation ici.

 

SONY DSCAvec Nolwenn cette fois, Manu, qui va toujours bien lui, part se promener. L’un des seuls édifices ouvert aujourd’hui est le Shah Cheragh, une mosquée et un mausolée qui abrite l’un des 17 frères de l’Imam Reza, apparemment très vénéré ici. On s’y rend. Entrée d’un côté pour les hommes, de l’autre pour les femmes. Contrôle de sécurité, et Manu retrouve sa belle enveloppée dans un drap. Ou plutôt un chador, qui la recouvre entièrement, impératif pour la visite.

 

SONY DSCOn sera accompagné par une guide, on n’a pas le choix, le site est trop sensible. On est étonné mais soit, on se laisse guider. L’édifice est splendide, encore une fois, entre milles et unes décorations, les arches, les minarets, les dômes, … C’est juste magnifique. Et en ce jour particulier, il s’y trouve une forte ferveur. Les gens prient, beaucoup réalisent des rituels, on apprécie se retrouver dans ce moment intime de leur religion.

 

SONY DSCOn pourra s’approcher du mausolée mais pas y entrer. C’est interdit pour les touristes. On aperçoit tout de même l’intérieur, tout recouvert de miroir. On continue la visite, et pour finir on nous invite à prendre un thé et on nous remet un fascicule : « Message à la jeunesse occidentale ». Là, on est étonné et ravi ! Voilà de la lecture intéressante ! Au final, ce sont des messages qui appellent surtout à ne pas faire d’amalgames entre l’Islam et les évènements tragiques survenus ces dernières années. Dans le fond, ce n’est pas si mal, mais provenant d’un Ayatollah privant son peuple de beaucoup de liberté, on reste dubitatifs.


 

SONY DSCLe lendemain, on ira visiter Persepolis. Ce nom résonnait un peu dans nos esprits sans trop savoir ce que c’était exactement. Pour s’être renseigné comme de bons élèves, on apprendra que Persepolis, de l’ancien grec « La Ville Perse », était une capitale de l’empire Perse. Elle aurait été fondée en 521 av. JC. sur ordre de Darius 1er, et sa construction se serait poursuivit durant 2 siècles. Elle fut alors détruite lors de la conquête de l’empire par Alexandre Le Grand en -331 av. JC.

 

La Cité est alors oubliée. Elle est visitée quelques fois par des voyageurs mais ce n’est qu’au 17ème siècle qu’elle est identifiée comme étant l’ancienne capitale Achéménide.

 

SONY DSCDe ce qu’on avait pu entendre, il n’en restait pas grand chose. C’est vrai. En même temps, avec sa destruction et le temps, le contraire nous aurait étonné. Ce site a quand même plus de 2300 ans ! On accède à la plateforme de la cité, et on tombe sur une immense porte gardée par 2 taureaux colossaux. De là, on parcourt ce qui reste de l’ancienne capitale. Bien qu’il n’en reste que des friches, on arrive à se plonger dans l’histoire du lieu.

 

 

SONY DSCOn continue ensuite la visite vers Necropolis, site adjacent à Persepolis où se trouvent des tombeaux royaux creusés à même la roche. Ce sont donc 4 immenses tombeaux creusés et gravés dans la falaise. Vraiment impressionnant !

 

 

 

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SONY DSCL’après-midi on finira par une petite visite d’une mosquée (encore !), celle-ci étant reconnue car elle est rose. Et oui, effectivement, elle mélange le rose et le bleu dans les décorations. Elle offre également une façade aux vitraux finement réalisés dans une pièce richement décorés aussi. Comme on vous le dit, on ne s’en lasse pas !! (encore)

 

 

 

 

Yazd

 

SONY DSCLe lendemain, jour de voyage vers Yazd. On a pu récupérer un peu en fatigue, on se trouve paré pour une journée complète de bus ! Comme la plupart des trajets, le bus traverse des régions désertiques désolées, avec bien souvent de la neige aux abords de la route ou sur les collines. On arrivera donc en soirée à Yazd. La première expérience du Couchsurfing ne nous aura pas donné envie de recommencer, même si l’on reste persuadé qu’on n’a pas eu de chance sur ce coup là.

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SONY DSCOn part donc à la recherche d’un hôtel à prix abordable sans que la chambre soit un taudis. On tournera pas mal, les prix sont beaucoup plus élevés que ce que l’on pensait. On finit par suivre un mec dans la rue qui tient une guesthouse très sympathique, et il nous fait un tarif imbattable. Et plein de squats-tapis ! Great !

 

 

SONY DSCLe lendemain, on part se promener. On commence par un bon café en face de la Mosquée Jame, encore bien différente puisque sa porte s’étire en hauteur avec ses 2 minarets, les plus hauts d’Iran. On se rend vers le Amir Chakhmaq Complex, une grande façade qui définit en quelque sorte le centre de la ville. On adore !

 

 

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SONY DSCOn se perd un peu dans les ruelles du centre. Les murs sont en argile, et les maisons ne dépassent pas 2 étages, ce qui donne une véritable impression d’autre époque. On apprendra que les maisons ont toujours été bâties en argile suivant des concepts bien réfléchis de manière à garder la fraîcheur pendant l’été, et la chaleur pendant l’hiver. On passera un moment avec un papi couturier qui écoutait des cassettes audio pour apprendre l’anglais. Quoi de mieux que de pratiquer en vrai !

 

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SONY DSCUn vrai bon moment ! On continue, et on regarde les échoppes des artisans. Du beau travail. Un jeune artisan offre une pièce cadeau à Fanny. Elle a des touches ! D’ailleurs, Fanny aura du mal à se contenir sur les achats, elle trouve tout beau et on la comprend ! Nous, on doit voyager depuis trop longtemps, on trouve tout beau mais on ne veut rien acheter, on a trop pris l’habitude…

 

SONY DSCOn ira visiter la fameuse Mosquée Jame, très belle, et on continuera à se perdre dans la vieille ville. Il y a un entrelacement de ruelles étroites, toujours aux murs en argile, qui rend le centre vraiment unique. On se rendra dans un café d’où on peut avoir une vue en hauteur. Quoi ? Pour avoir la vue, il faut payer 1€ ? Même si on consomme ? N’importe quoi ! Là, ils nous ont perdus (du moins Nolwenn et Manu) car au delà du prix, c’est une question de principe.

 

SONY DSCOn ira finalement dans un autre lieu d’où on pourra apprécier la vue sur la ville sans avoir à débourser. De là, on aperçoit toutes les « Tours du Vent », ces tours qui récupèrent la fraîcheur du vent pour rafraîchir l’intérieur des maisons, un système très ingénieux. Et on appréciera le coucher du soleil sur la ville, très charmante.

Quelques photos du centre de Yazd :


Le lendemain, on optera pour une excursion à la journée pour visiter les alentours de Yazd.

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Ice House

Ice House

On se rendra d’abord à Meybod d’où on visitera une « Ice house », un édifice aussi très ingénieux puisqu’il permettait de conserver de la glace même en plein été alors que les températures extérieures dépassaient les 40° !

 

 

 

SONY DSCA côté, on visitera un caravansérail très bien préservé. Les caravansérails étaient des sortes de « stations-service » sur les routes du désert, notamment la route de la soie. Ici, les marchands pouvaient se restaurer, se reposer, ainsi que leurs chameaux, avec toujours un puits d’eau. Ils sont répartis à intervalle régulier dans le désert, et on en croise de temps en temps sur les routes. Ne sachant pas toujours les intentions des voyageurs,  les caravansérails étaient toujours situés à l’extérieur des villes pour ne prendre aucun risque.

 

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SONY DSCOn visitera ensuite un vieux, très vieux château, le Narinj Castle, puisqu’il serait estimé à environ 4000 av. JC. ! Oui, il aurait plus de 6000 ans ! Incroyable ! Et il est toujours debout ! Enfin, presque !

 

 

 

 

SONY DSCOn achète de quoi piqueniquer avec notre chauffeur et on reprend la route. D’ailleurs, on aura l’occasion de beaucoup discuter avec lui. Il a arrêté d’être musulman il y a 10 ans. Selon lui, les choses vont changer bientôt en Iran car même les forces de police commencent à se révolter. Il dit que la politique menée par les Ayatollahs est mauvaise car elle a trop restreint les libertés, et le pays souffre de beaucoup de problème : pauvreté et chômage en premier lieu. Il trouve ridicule les mesures comme le port obligatoire du voile (le Hijab), et se moque de toutes les religions. On sympathise bien avec lui !

 

Chai-Chak

Chai-Chak

Prochaine arrêt, Chak-Chak, un village perché au milieu du désert où se trouve un temple sacré des Zoroastriens. Le Zoroastrianisme est l’une des plus vieilles religions au monde, et elle provient de la région de l’Iran. Plus pour le paysage que pour le temple en soi, la route qui y mène est juste magnifique !

 

 

 

 

img_20161202_142533Sur place, notre chauffeur cherche à piqueniquer et s’arrange avec d’autres Iraniens en plein piquenique. On se joint à eux, et on passe un très chouette moment avec des locaux qui viennent se détendre ici au milieu du désert, les enfants jouent au ballon, les adultes fument, cigarettes et narguilés, les femmes s’occupent des bébés, certains hommes cuisinent, la musique à fond. C’est super !

 

SONY DSCEt ils sont super accueillants. On discute par intermédiaire de notre chauffeur pour se comprendre, et on rigole pas mal. Les gens ici sont vraiment sympas !

 

 

 

 

Paysage sur la route

Paysage sur la route

Avec nos hôtes de picnic

Avec nos hôtes de picnic

 

img_20161202_153821_hdrOn file ensuite au village de Kharanaq, un très ancien village, avec des constructions en adobe qui auraient plus de 1000 ans. Il est aujourd’hui abandonné au profit d’un nouveau village car il tombe en ruine. Cela reste cependant très beau à voir ! Et à la fin de la journée, on a la chance d’avoir de très belles couleurs !

 

 

 

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img_20161130_205154On rentre à Yazd, et on finit la soirée arrosée à la bière !! (sans alcool…). Cette nuit là, Nolwenn rechute encore. A croire que la fatigue cumulée commence à se faire sentir. Heureusement que le voyage touche à sa fin. En parlant avec Fanny, on s’est rendu compte qu’on avait jamais de « dimanche », de vrai jour de break régulier. C’est vrai que, aussi étrange que cela puisse paraître, mais les « dimanches » nous manquent !

 


 

Le lendemain, on prend le bus vers Téhéran. Près de 10 heures de bus, on se fait déposer près de l’aéroport. De là, on a nos avions respectifs qui décollent à des heures indécentes (3h du matin pour Fanny, 4h pour nous). Dopés à la caféine pour Manu, et au riz blanc pour Nolwenn (toujours en cure !), on s’embrasse fort avec Fanny avant de se dire « A bientôt en France !! ».

 

On a l'air fatigué ??

On a l’air fatigué ??

 

On ne s’en est même pas rendu compte, mais elle s’est tellement bien intégrée à notre voyage qu’on aurait dit qu’on voyageait avec elle depuis longtemps, et on aurait bien continué !!

 

On t’embrasse Fanny !! C’était un plaisir de partager un petit bout de route avec toi !!


En bilan à chaud du pays, on peut dire qu’on a été ravi ! On sent une forte culture en Iran et les Iraniens sont vraiment des gens chaleureux. C’est clairement un pays qui vaut le détour ! Cependant, avec le froid qu’on a essuyé, on s’est trouvé limité dans notre découverte, alors qu’il existe apparemment beaucoup d’autres choses à voir en dehors des mosquées et des vieilles villes, comme des déserts et des montagnes !

Peut-être d’en avoir attendu autant, on a une pointe de déception, de ne pas avoir pu faire plus de rencontres, et aussi sur les effets néfastes du tourisme qu’on n’imaginait pas trouver là, mais qui existent bel et bien.

 


 

Article écrit à entre Petra, le Wadi Rum et Aqaba en Jordanie, à 10 jours de la fin de notre voyage.

18 commentaires

  1. choupi family   •  

    TOP !!!! une vraie découverte…. merciiiii

  2. Fanny   •  

    Oh ! nos tronches sur les internets mondiales de l’univers !
    (L’avantage avec le blog c’est que je peux réviser les infos culturelles que j’avais évidemment déjà oubliées.)
    Merci pour l’article les amis !
    Super dépaysement assuré à tous points de vue.
    « Fanny file vomir » : haha le traître :) #éléganceetraffinement

    Avis à la population : je vous souhaite d’avoir la chance de voyager avec Nolwenn et Manu, baroudeurs avertis au cœur tendre, toujours bienveillants et à l’écoute, full of love.

    Bécots

    Revenez.

  3. Maman de Fanny   •  

    Merci pour ce « journal » !!
    Quel beau voyage, je suis très heureuse que ma fille ait participé à cette parenthèse.

    • Fille de maman de Fanny :)   •  

      bisous moman !

  4. Nico   •  

    Hum…vu comme vous en parliez, je suis resté sur ma faim même si la dernière partie avait l’air d’être bien sympa. Par contre, bravo pour avoir fait la démarche d’y aller : et puis, rencontrer la population locale, c’est bien ça (bon, nous avec notre anglais merdique, on serait bien mal!). Et en effet, pas de chance pour le Couchsurfing : nous, on a eu du bon et du moins bon, c’est une question de chance. N’hésitez pas à retenter, ça vaut le coup!!!Moins de 10 jours si j’ai bien compris : sniff, je vais lire quoi après moi, pour avoir l’impression de voyager ????? Bon, j’espère qu’on aura les articles jusqu’à la fin!!!Allez, à bientôt!!!Nico

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Ah! Nico! Et nous, nous n’aurons plus tes légendaires feedbacks…!!! 😉
      On doit finir l’article sur la Jordanie bientôt (entre fromage et charcuterie), peut-être qu’il faudra attendre 2017 hein 😉

      Bonnes fêtes à vous 2 !

  5. JJ   •  

    Voilà une découverte d’un pays que je ne connaissais pas du tout. La » prétentieuse » qui découvre tout avec vous. Mais au moins , ça donne envie de lire sur ce pays si différent. J’en connais un qui, s’il était encore avec nous, aurait « baver » su les magnifiques mosaïques. Allez, une petite pensée pour son puit!!!!!
    Bises et portez vous bien, on vous attend de pied ferme!

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      AHHHHH! Le puit!!!! Il faudra montrer une photo à Manu.
      Préparez l’apéro, on embarque bientôt pour Nantes !!!!!!!!!!

  6. Adrien   •  

    Très différent quand même! Coté température, pas de chance pour vous.
    Et la fatigue semble commencer à se ressentir…
    Repos au retour avant les fêtes? a moins que, avec les retrouvailles, la forme revienne au galop…mais je n’en doute pas un instant.
    Bonne semaine au Liban.

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      C’est bon, on a la patate, on trépigne pour vous rejoindre à l’apéro et verses toutes les larmes de la planète!!!! Mouahhh.

  7. Les bellentrais   •  

    WELCOME HOME…..

  8. patrick schmit   •  

    Bonjour à vous deux,
    vous êtes maintenant en France métropolitaine et je vous adresse tous mes vœux pour cette nouvelle année.
    Effectivement l’Iran est un pays qui n’est pas dans les destinations premières même si ce pays à une histoire. J’ai lu avec intérêt votre article comme tous les autres. J’ai adoré vous suivre et voyage par votre intermédiaire. Merci.
    Patrick

    • Manu et Nolwenn   •     Auteur

      Bonjour Patrick,
      Merci pour ton message qui nous touche. Nous te retournons tous nos voeux pour cette nouvelle année 2017.
      Ce fut un grand plaisir de croiser ta route. Nous retournerons en Polynésie, c’est sûr. Tu en seras informé. D’ici là, si tu viens en métropole, n’hésites pas à nous contacter, c’est un BONHEUR de rencontrer les gens qui ont fait partie de notre voyage.
      Nolwenn & Manu

  9. Rémy   •  

    Énorme !!! Vraiment une grande chance d’avoir pu effectuer tant de voyages.
    J’ai déjà pas mal voyagé mais c’est vrai qu’il y a des endroits comme l’Asie centrale ou bien l’Amérique du sud que j’aimerais beaucoup découvrir !
    (Sinon en Iran les gens ont l’air d’être un peu prêts à tout pour grappiller des $…)

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