Déjà 1 an ! Et oui, on ne se rend pas compte comme le temps passe vite, mais cela fait bien déjà 1 an que nous sommes partis !! Un cap de passé, c’est sûr. La magie du voyage sur une longue durée a eu le temps de s’emparer de nous, nous propulsant au plus près du monde, et tellement loin de nos repères.

Et en même temps, 1 an, c’est encore tellement peu… Quoiqu’il en soit, c’est le moment de faire un peu le point sur ces 12 premiers mois, répondre a vos questions, connaître notre état d’esprit et lancer les idées pour la suite du voyage !!! Rétrospective !

---

 

Un an de voyage, ça fait forcément quelque chose. Ca s’empare, ça s’incruste, ça change et ça laisse des traces.

Ca devient un mode de vie. « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » On ne trouve plus rien d’autre à répondre aujourd’hui que « On voyage ». Oui, car c’est bien le cas. Notre train de vie d’avant, le travail, les préoccupations, les moments de détente, … Cela fait bizarre d’y repenser maintenant, cela parait tellement loin.

Aujourd’hui notre routine, c’est un jour différent d’un autre. Lieux, conditions, personnes, cultures, pays, en perpétuel changement. Une sensation enivrante mais intense, qui implique d’être en constante adaptation.

Tolérance, courtoisie, compréhension, voilà ce qui peut essentiellement en ressortir sur le plan humain.

Appréciation, respect et émerveillement pour le plan de la nature.

Le voyage sur 1 an, ça change la perception de beaucoup de chose. On n’imagine plus le monde, on le connait (du moins pour les régions visitées). On sait à quoi cela ressemble, de quoi les gens vivent, et de quelle manière.

Ne pas avoir de date de retour, c’est ne pas voir la fin. Ce qui donne l’impression que le voyage ne finira pas. C’est peut-être ça, le plus beau sentiment que l’on éprouve, une forme de liberté.

On vous rassure, il y aura bien une fin à ce voyage, car il le faut et quelqu’en soit le prix. Mais on imagine déjà que ce sera dur car le voyage est comme un virus qui nous a attrapé, c’est la soif de découverte qui nous fait avancer. Ne plus découvrir équivaudra à ne plus avancer. Il faudra donc qu’on apprenne à avancer autrement.

 

---

 

 

Mais cette question sera à se poser un peu plus tard, on n’y est pas encore !! Là, on en a encore pour un petit moment, alors on va se focaliser dessus, en profiter un maximum, et apprécier ensemble ce bilan de notre première année autour du monde !!

 

---

 

Ce tour du monde, c’était une bonne idée ?

 Oui.

Oui !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Sans aucune hésitation ! C’est une expérience unique, de part tous les paysages qu’on a pu voir, la richesse culturelle, les rencontres,… mais au-delà : pour soi-même & pour le couple… On repousse nos limites (grosses randos, peur du vide, barrière de la langue ou culturelle, idées préconçues). C’est un vrai beau challenge.

On apprend à mieux se connaître soi, et l’autre aussi, même si on se connaissait déjà plutôt bien avant de partir! Pas de grosses surprises, mais par exemple, Nolwenn a découvert certains traits de caractère de son grand brun : sous son côté fumiste, Manu est en fait un beau perfectionniste et exigeant avec ça! Surtout quand on parle de montage video (ça balance…).

Mais pour être tout a fait honnêtes, on se sent tellement bien ensemble qu’on se demande comment on fera pour être « séparés » quand il faudra retourner sur les bancs de travail !

Le but du voyage était aussi d’avoir notre propre idée du monde, en découvrant les paysages, les cultures mais aussi l’histoire, la politique et l’économie de chaque pays… Et l’occasion de regarder notre pays sous un oeil nouveau ! On vous fait partager quelques réflexions un peu plus loin 😉

 

---

 

Après 1 an sur les routes comment se sent-on ?

Heureux & liiiiiiiibres ! Pour rien au monde nous ne changerions notre situation actuelle : s’il y a bien une chose dont on est heureux, c’est d’avoir décidé de partir en voyage et encore plus en aller simple. Ne pas avoir de dates de retour ou de billets prédéterminés nous a donné une liberté d’esprit, que l’on a beaucoup appréciée.

x

x

Blasés ? Non, pas de lassitude, en même temps, entre la Patagonie, les parcs américains et le paradis polynésiens, c’est difficile! On peut même dire qu’on a toujours plus d’envie. Par exemple, on a beau avoir vu beaucoup de montagnes, la mer, les geysers, on a une grande envie de découvrir la Nouvelle-Zélande. On aimerait voir la région du Pantanal au Brésil, faire le trek de Campo del hielo Sur, entre l’Argentine et le Chili, découvrir l’Equateur, le Guatemala, le Mexique,… Pour Nolwenn, une petite appréhension sur l’Asie du Sud Est où elle avait passé 6 mois en 2008 : la peur du changement des petits coins de paradis de ses souvenirs…

On aime toujours les choses simples, comme :

– un mail des copains racontant leur journée (oui, même s’il ne se passe rien d’extraordinaire!!!)

– un message des classes de CM1-CM2

– 1 plage sans chichi

– 1 petite rando avec de belles montagnes ou une cascade, avec un bon sandwich et une petite sieste au soleil

– Le combo bière-clope-musique-chips en fin journée.

 

Fatigués ? Oui, pendant certaines périodes du voyage, surtout aux Etats-Unis où le rythme fut effréné, des gros spots quasiment tous les jours et en moyenne 5h de voiture par jour… Mais rien de bien méchant, aujourd’hui on est à bloc !

x

x

x

En vrac…

La sensation d’apprendre tous les jours : découvrir notre planète bien sûr, côté paysages et cultures, mais aussi de part les rencontres de voyageurs ou locaux et nos discussions, courtes ou longues, drôles, sérieuses,… On s’ouvre l’esprit avec de nouvelles idées et modes de pensée.

La liberté de faire ce qu’on veut (à la limite du possible physique et financier!), d’aller où on veut. Ca, c’est un vrai bonheur, qu’on savoure, en tente à Noël dans les montagnes de Torres del Paine (Chili), à vélo avec le masque & tuba dans le panier aux îles Tumaotu (Polynésie), avec une noix de coco à Jericoacoara (Brésil). Parfois au détriment du confort, mais on s’en fiche.

x

Ce voyage, c’est aussi l’occasion de se détacher du matériel : on a vraiment envie d’acheter des nouveaux vêtements, souvenirs, cadeaux, le confort d’un bon lit, une connexion Internet. Mais avec un sac à dos déjà plein a craquer, le coût des colis, on doit laisser tomber. Et ça nous « déconnecte ».

x

Nous avons apprécié avoir cet échange avec 2 classes de CM1-CM2 et leurs 2 instits Patricia et Crystèle. Nous avions rencontrés les 2 classes avant de partir, ce qui fut un vrai petit plaisir. Pendant le voyage, nous avons échangé par email, commentaires et même skype! Leurs multiples questions n’étaient pas bêtes, loin de là ! Certaines nous ont beaucoup fait rire. On espère reprendre avec les élèves de l’année dernière, ou de nouveaux… (La perche est lancée, les Charcots!)

x

x

L’envie de s’arrêter à certains endroits, parce qu’on s’y voit vivre quelque temps, mais en même temps, Continuer le voyage est bien plus fort. Il est donc peu probable qu’on s’arrête sur la route.

 Là où on s’est dit « J’aimerais bien vivre ici quelques années » :

– Santiago du Chili (Chili)

– Rio de Janeiro (Brésil)

– Bogota (Colombie)

– San Francisco et même Los Angeles ! (USA)

– Rangiroa (Polynésie)

– Auckland ou Wellington (Nouvelle-Zélande)

 

 

 

---

Réflexions brutes du voyage

 

Le voyage, c’est une manière de se faire sa propre idée sur l’histoire, les pays, bref de voir par nous-mêmes.

 

Cuba, une île à part, c’est vrai ? L’expérience cubaine nous a marquée, là où le poids de l’histoire est bien présent. Un choc historique, un peu coupé du monde pendant 3 semaines. On suit de près l’évolution du pays, et son ouverture, avec la peur du développement de l’hôtellerie à outrance, transformant Cuba en une machine à touriste américaine… Mais pourquoi ne pas mettre en valeur la main d’oeuvre qualifiée (médecins, ingénieurs,…) qui se reconvertie aujourd’hui dans le tourisme (pension, gardien de parking,…) ?

 –

La colonisation : sûrement l’un des évènements le plus marquant du dernier millénaire

On l’apprend à l’école mais difficile de se rendre vraiment compte de ce que ça a pu représenter et représente toujours. Le jour où les colons ont découvert le « nouveau monde ».

Passer autant de temps en Amérique du sud plus particulièrement, on finit par ressentir ce poids de l’histoire : tout n’est que conséquence de l’arrivée des Européens sur ce continent. L’histoire dans les musées ne commence qu’après l’arrivée des colons. Qu’y-a-t’il avant ? On ne sait pas trop, on en parle un peu, mais on comprend vite que ces pages d’histoires ont été pour la plupart oubliées, des millénaires de civilisation envolées.

Quant à la situation des pays aujourd’hui, pour la plupart en développement, elle résulte de l’exploitation, parfois (ou plutôt souvent) esclavagiste, des Européens et Américains jusqu’à ce que la « Liberté » devienne finalement un droit (ou tout simplement parce que le court de l’Argent ou de la Canne à Sucre a dégringolé et qu’il n’est plus intéressant d’exploiter les ressources). Les pays, livrés à eux-mêmes, remonte encore aujourd’hui la pente…

–

Les Etats-Unis, première puissance mondiale, mais concrètement, on vit comment au fin fond des USA ? Les touristes assez bruyants qu’on a bien entendu en Amérique du Sud, est-ce représentatif ?

Déjà, les USA, c’est immense. Le Grand Ouest n’a tellement rien à voir avec la côte est… Non, tous les américains n’hurlent pas, chewing-gum en bouche « all right, guys », « ohhhhh! it’s AMAZING ».Au contraire, on a été assez étonnés avouons-le de ne pas en trouver beaucoup et d’avoir plutôt des américains bien plus civilisés que nos petits français, engageant facilement la discussion, grand sourire, en faisant bien attention à leurs déchets partout, à ne pas pisser partout dans les rues (franchement, ces odeurs dans certaines grandes villes françaises et dans le métro parisien!!!).

 

« Planète America » : étrangement, on ne s’est jamais sentis autant coupés du monde que lors des 2 mois passés dans le Grand Ouest américain. Aux Etats-Unis, on a bien senti qu’il y a « la Planète America », et « le reste du monde, on sait pas trop, c’est loin ». 

De la taille d’un continent, les Etats-Unis se suffisent à eux-mêmes, que ce soit en terme de ressources, qu’en culture ou en tourisme. Bref, le reste du monde pourrait ne pas exister qu’ils s’en sortiraient bien. On ne suit pas les mêmes sports (Baseball, Football Américain, Hockey, …), nous pour voyager, on change de pays, eux changent d’états. Des perceptions fondamentalement différentes qui laissent perplexes.

« Vous venez d’où ? D’Australie ? Dis donc, vous parlez super bien Anglais ! » …. True Story …

Et ce n’est sûrement pas les moyens qui manquent là bas pour voyager. Quand on part avec son gros pick-up, quad à l’arrière, traînant la grosse caravane de 15m de long où est harnachée à l’arrière une Harley Davidson, on pense qu’il devrait être envisageable financièrement de faire un tour en Europe ou en Amérique du Sud.

Une question de culture, et très probablement, d’une influence médiatique importante. Dehors, c’est peut-être un peu dangereux…

 

D’ailleurs, la question autour de la propriété, et du port d’arme est assez intéressante là bas. Avoir besoin de défendre sa maison avec une arme à feux, dans un village de 3000 habitants est considéré comme normal…

On soupçonne un endoctrinement médiatique autour de cela, ce qui cultive une peur issue de rien, meilleur moyen pour contrôler une population… Mais cela ne reste que supposition…

Cela nous a aussi fait réfléchir sur l’influence, voir l’impérialisme des Etats-Unis sur le monde. On se demandait si la très grande proportion de pays Sud Américain qui aurait subi des dictatures, où les intérêts auraient profité à des entreprises américaines était une coincidence ? Aujourd’hui il faut regarder du côté du Proche Orient car c’est là que la bataille se joue.

Que ce soit géopolitique ou culturel, les cinémas et les radios du monde passent la même que choses que chez nous (ou plutôt que chez eux), les enseignes avec un grand « M » jaune pullulent partout. Une place pour d’autres pays dans tout ça ? Difficile, les créneaux sont déjà pris, et les places sont chères…

 –

Le Brésil est un pays à part en Amérique Latine, avec une langue différente, une musique bien locale (le forro, la samba) qui sort de grosses enceintes de voitures ou vélos, une culture, un mode de vie et une zenitude, bien loin des standards européens ou américains !

 –

La Colombie est un pays au très fort potentiel, avec une population très jeune, dynamique. On a senti un vrai grand élan. Tellement qu’on se serait bien vu vivre à Bogota quelques années…

–

Le voyage hors des sentiers battus

C’est comme un Saint Graal que tous les voyageurs tentent souvent de faire : « il n’y avait aucun touriste », « ils n’avaient jamais vu un blanc! », un peu comme un trophée… Nous les premiers, au début on cherchait un peu ça…

Mais en fait, ça ne veut trop rien dire, à moins de s’appeler Mike Horn et de faire le tour du monde sur l’Equateur, traversant les océans et l’Amazonie seul. Une citadine qui irait en Amazonie dirait qu’elle a été hors des sentiers battus alors que pour un trekkeur, ça serait de faire un bon trek non balisé. Tout est une question de perception, et il faut le savoir : il n’y a plus beaucoup d’endroits loin de tout comme ça sur la planète… Du moins, accessible pour des gens « normaux ».

Et si c’est un « gros spot » c’est aussi qu’il y a une raison..! Apres, tout est question au final de ce qu’on aime ou pas, ce qu’on cherche sur le moment aussi, il n’y a aucune obligation de faire les « gros spots » non plus !!!

 

 

 

---

Le profil des touristes rencontrés par pays

 

C’est un sujet de discussion qui nous a amusé, car d’une région à l’autre nous rencontrions des personnes bien différentes.

 

Brésil : étonnamment peu touristique. Ce pays est boudé certainement du fait de la langue (portugais), du coût qu’on pense que cela représente et de l’insécurité qui y régnerait. Mais quel dommage ! Oui, les brésiliens ne parlent pas (beaucoup) anglais ou espagnol mais ils comprennent l’espagnol et passent le temps qu’il faut à l’aide de leur bras et sourire à te comprendre. Quelle gentillesse ! Quelle envie de faire découvrir leur pays, dont ils sont si fiers, et c’est bien normal. Oui, le Brésil a un coût, mais pas autant que vous ne le pensez ! On a moins dépensé qu’en Argentine !! En AirBnB ou en auberge de jeunesse, en mangeant dans de petits restaurants et en prenant le bus, on peut s’en sortir pour moins de 40€ / jour / personne. Côté insécurité, ça n’est pas si terrible, il faut bien suivre les conseils des locaux, et faire attention le soir dans certaines grandes villes.

–

Patagonie (Argentine & Chili) : randonneurs occidentaux et… jeunes israéliens en groupe faciles à repérer et difficiles à supporter ! Le mystère patagonien. Nous avons croisé un grand nombre de ces jeunes, toujours en groupe, qui viennent de finir le service militaire de 3 ans, obligatoire en Israël. Ils découvrent le monde, avec une idée parfois un peu spéciale du monde qui les entoure (merci le service militaire très certainement…).

–

Chili (moitié nord) : des familles chiliennes croisées dans les camping, des jeunes chiliens en sac à dos à la découverte de leur pays, des hippies et touristes internationaux à Atacama.

 –

Pérou / Bolivie : un mix entre voyageurs tourdumondistes, touristes en quête des gros spots (Machu Picchu, Salar d’Uyuni) et des baroudeurs perdus dans les montagnes boliviennes (Sorata).

 –

Colombie : baroudeurs voir aventuriers !

 –

Cuba : soit en all inclusive des américains / canadiens ou européens plutôt 40-60 ans, soit des jeunes actifs européens dans les « casa particular ».

 –

Panama : baroudeurs, clairement. Peu développé touristiquement et pourtant !

x

x

x

 –

Costa Rica : des retraités américains en puissance !!! Une annexion des US presque !

 –

Etats-Unis : des familles américaines en camping-car (presque des bus, avec en plus le pick-up qui traîne à l’arrière ou le bateau, moto,…), des familles européennes (ah! les français!) et des bus de japonais bien sûr. Quoi que nous avons a été étonnés de voir des familles chinoises ayant loué une voiture et voyageant par eux-memes. C’est une première pour nous !

 –

Polynésie : beaucoup de lune de miel de tous pays, des croisières remplies de 1500 américains retraités et quelques tourdumondistes comme nous !

 

 

 

---

Nos coins de paradis

Un an de voyage, on a forcément eu des coups de coeur ! C’est vrai, certains endroits, certains moments nous aurons marqués que ce soit par l’instant de vie ou le paysage. Voici donc nos coins de paradis :

– La première baignade du voyage à Pipa, au Brésil

– Avec une noix de coco à Jericoacoara, au Brésil

– En hamac sur le bateau en Amazonie, au Brésil

– En Randonnée le 24 décembre à Torres del Paine, au Chili

– Chez Cecilia à Puerto Williams, au Chili

– En surf à Santa Catalina, au Panama

– Face à la mer à Pismo beach, aux Etats-Unis

– Face au lagon à la Pension Rangiroa, aux Tuamotu (Polynésie Française)

x

 x

---

Les claques

Ca nous arrive d’en prendre plein la vue, c’est vrai. Et plein le coeur aussi ! Parfois les deux ! Bref, des surprises inattendues, voici les claques du voyage :

– La gentillesse des brésiliens et colombiens

– Les chutes d’Iguaçu (Brésil / Argentine)

– La beauté sauvage de la Patagonie (et les manchots pour Nolwenn)

– Le Chili et les chiliens de A à Z

– L’altiplano, entre désert d’Atacama, Salar d’Uyuni et le Sud Lipez (Chili, Bolivie)

– Cuba, une expérience

– Le Grand Canyon

– Les parcs de l’Utah

– Isla Coiba au Panama

– Les Tuamotu en Polynésie, LA grosse claque

x

 x

 

 

---

C’est quoi le programme ?

 

Mystère ! Nous-mêmes nous ne le savons pas. Concrètement, tout dépendra de l’Australie.

Nous sommes en Nouvelle-Zélande depuis le 28 septembre, jusqu’au 4 novembre, où nous prenons l’avion pour l’Australie.

Nous avons un visa de travail d’un an pour l’Australie. On va s’acheter un van et partir sur les routes pour découvrir la moitié est de ce continent et aller se perdre dans le bush et trouver des petits jobs bien perdus et bien payés. Selon si ça marche ou pas, on restera entre 3 et 6 mois environ.

Ensuite ? hum… on a plusieurs possibilités en tête. On pense aller en Indonésie, Philippines, Asie du Sud Est (Thaïlande, Cambodge (promis Stef), Viet Nam, Laos), et puis on aimerait aussi potentiellement aller en Chine, au Japon, en Russie, en Inde et avoir une idée des pays en « -stan », en passant par Petra en Jordanie et au Liban bien sûr. Bref, il va falloir choisir !

On s’est fixé une limite de 2 ans, donc nous serons en France au plus tard en Septembre 2016.

x

x

Et… Après ?

Oui, grande question. Vous nous la posez, plus ou moins directement, souvent. Sachez que nous, on y pense et on en parle de temps en temps. On a conscience que le retour à la vie « normale » ne va pas se faire facilement. On a nos projets, où le professionnel se mêle parfois au personnel. En France ou à l’étranger. Tout ce qu’on peut vous dire, c’est que quoi qu’il arrive, notre tour du monde – en aller simple – se terminera obligatoirement par la France parce qu’on aime notre pays et qu’on y a notre famille et amis. Après, on ne sait pas encore bien ce qu’il se passera, mais on aura une idée bien nette en mettant le pied en France, histoire de ne pas être perdus de retour au pays!

 

---

Et côté budget, comment ça se présente ?

 

Ah ah ! On est pas trop mal dirons-nous… Car nous avons passé plus de temps que prévu dans des pays chers (Etats-Unis, Cuba) et on a ajouté la Polynésie qui nous a bien fait mal côté carte bleue!!

Attention, voici le camembert de l’année… 

x

x

Et oui, notre tour du monde nous a coûté « All Inclusive » 17 500€ / personne… Un bien grand chiffre ! Il comprend :

– 1 115€ / personne de dépenses avant de partir : 440€ de vaccins (& médicaments), 425€ de PADI (diplôme de plongée sous-marine) et 250€ de matériel,

– 2 430€ / personne de billets d’avion de Rio de Janeiro à Auckland, soit 8 vols entre plusieurs pays,

– 13 410€ / personne de dépenses dans les 12 pays visités soit 37€ / jour / personne.

– 545€ / personne de frais annexes dont 490€ d’assurance et 55€ de frais bancaires.

 

Pour les plus férus (on les connaît, ils lâchent rien), le retour en France n’est pas inclus ici, car le transport a été remboursé quasiment intégralement par l’assurance et les dépenses sur place ont été faibles… Donc, il y a environ 3 semaines sans aucune dépense…

x

Et dans les 37€ / jour / personne ?

x

 x

Ca ne parle certainement pas beaucoup … sauf aux voyageurs ! Alors disons que ça fait – pour une personne :

– Transport : 70€ par semaine d’essence / assurance / réparation sur la voiture (nous, ça équivaut à 3h de transport par jour en moyenne sur le voyage…),

– Logement : un loyer mensuel de 200€ (pour nous ça équivaut sur 10 nuits à : 3 en campings, 4 en auberge, 1 chez l’habitant logé gracieusement, 1 chez l’habitant payé (Air BnB ou Casa Particular), et 1 entre bus, aéroport et hamac),

– Repas : 30€ de courses hebdomadaires et un ticket resto de 8€ pour les 5 jours travaillés,

– Visites : 17 séances de cinéma par mois ou 2 plongées-sous marine toutes les 3 semaines,

– Autres : 1 ordinateur portable Mac, 35€ de budget « Sorties » par semaine (ou budget couche-culotte :D).

x

Le podium des pays les plus chers & les moins chers

 

La palme de celui qui nous ait revenu le plus cher est attribuée à…

LA POLYNESIE FRANCAISE !

Largement gagnante avec 73€ / jour / personne ! Oui. C’est beaucoup. Elle est suivi par les Etats-Unis à 51€ et Cuba à 49€.

x

x

Le meilleur élève est …

LA BOLIVIE !

Avec 25€ / jour / personne, dommage qu’on y soit restés que 2 semaines ! Elle est suivie par son voisin le Pérou à 26€ et le Chili à 28€.

x

x

Par catégorie :

– Pour le logement : Cuba est le plus cher (16€) et la Bolivie est la moins chère (4€)

– Pour le transport : la Polynésie est la plus chère avec les vols vers les Tuamotu (22€) alors que les bus du Costa Rica nous sont revenus les moins chers (3€)

– Pour les repas : les Etats-Unis sont gagnants à 16€ alors qu’en Bolivie on mangeait pour moins de 6€ !

– Pour les visites : la Polynésie remporte le prix évidemment avec les plongées, etc… à 19€ / jour / pers. alors qu’au Chili, nous n’avions dépensé que 2€ / jour / pers.

 

Bon, vous l’aurez compris, Nolwenn n’a pas perdu le goût des analyses avec plein de chiffres. Il faut savoir s’arrêter.

 

 

Pour répondre à vos questions (pour lesquelles nous n’avons pas répondu avant…) !

 

 

Les 3 meilleurs souvenirs, les 3 moins bons et les 3 pires de ces 12 mois de voyage

 

– les 3 meilleurs c’est difficile, vraiment, car il y en a vraiment beaucoup… L’arrivée en avion aux Tuamotu, en Polynésie française, l’Amazonie sur notre bateau en Amazonie au Brésil et les 4 jours de notre premier trek à Ushuaia, avec notre boussole qu’on utilisait pour la première fois de notre vie…

– les 3 moins bons : Puerto Madryn, entrée en Patagonie en Argentine, où nous avons été assez mal accueillis, quand on s’est fait presque prendre par les « jineteros » à La Havane à Cuba, quand nous étions un peu malades en Amazonie.

– le pire serait El Chalten, en Patagonie argentine (près du Fitz Roy) quand nous étions à court de liquide (plus de cash, impossible de retirer et très peu de commerce acceptant la CB). Nous avions tenté de partir en stop en franchissant la frontière vers le Chili, en stop, en vain. Le lendemain, après plusieurs heures de recherche, un local nous avait sauve en payant l’équivalent de 50€ par carte a un supermarché, qui nous avait donne du cash en contre-partie (et lui avait 50€ à dépenser au magasin après). Et puis parce qu’il faut en dire 2 autres : la marche nocturne avec la famille chilienne sur les rails du chemin de fer pour arriver à la ville porte d’entrée du Machu Picchu au Pérou, et les propositions incessantes des péruviens pour te vendre bijoux, excursions, repas.

x

Les plus belles rencontres

– les belles rencontres brésiliennes telles que Nadia & Manolo, à Santarem en Amazonie, où nous avions été hébergés en AirBnB dans leur famille (les premiers étrangers, français en plus!). Ils avaient appelé tous leurs copains pour venir voir les petits frenchy. Un peu plus jeunes que nous, nous avions passe la journée ensemble a la plage d’Alter do Chao sur l’Amazonie.

– la troupe des européens sur le bateau en Amazonie : Boris et Yann, Clément et Tobias, Eve et Marc, Dani et Nora

– des couples de voyageurs comme les MSF (un couple travaillant pour Médecins sans frontière), Nico & Nelly (des profs francais expatries a Santiago du Chili, avec qui nous avions attendu un bateau pendant 3 jours a Candelario Mancia) ou encore les ZeroD, un couple en voyage aussi, vus en Bolivie, Pérou, Colombie et bientôt Australie où ils viennent de s’y installer, et bien d’autres encore !!!

– la famille au Chili ! Estamos muy feliz del tiempo juntos. Besitos a todos !!!

– Ute, notre trekeuse allemande de la Patagonie, avec qui nous avons fait plusieurs treks et roadtrip au Chili,

– Shawn, notre américain rencontré dans un pub local près de Glacier National Park, avec qui nous avions parlé librement de nombreux sujets sensibles comme les armes aux Etats-Unis (!!),

– Francisco et Hardi, sur le trek de l’impossible entre El Chalten en Argentine et Candelario Mansilla au Chili

– les animaux sur terre (ours, caribou, grizzli, peroquet, manchots) ou sous l’eau (baleineau, raie manta, tortue, requin citron,…),

– Et la petite dernière : Catherine, notre maman d’adoption en Nouvelle-Zelande.

 

Quand est-ce qu’on arrive au Cambodge ?

Stef, pour ne pas te nommer, promis on passera te voir, où en est ton jardin!! Tout dépendra de l’Australie, mais on va dire a priori entre mars et juin 2016 (!!)

 

Ce qui nous a manqué

Bonne question. Hum… Un bon repas en famille, une soirée entre copain, un bon lit douillet et chaud parfois. Et ça peut faire rire, mais du temps aussi évidemment. Pour visiter des endroits où nous n’avons pas pu aller car nous avions déjà un billet de sortie…

 

Si c’était à refaire, que faut-il modifier ? Parcours, date, délai, modes de transport,…

Partir avec plus de temps et plus d’argent…

…

Ou partir plus longtemps avec moins d’argent…

 

Le voyage nous a apporté beaucoup d’avantages, mais s’il fallait en retenir 3 ou 4 ?

Une capacité d’adaptation à toute épreuve, un goût de découvrir toute nouvelle chose (on s’intéresse à beaucoup plus de choses !), une bien meilleure maîtrise de l’anglais et l’espagnol.

Pour Manu : découvrir des vrais bons Rhums, boire des bières de tous les pays, et apprécier la faune locale…

 

De même pour les inconvénients ?

Hum… On va peut-être devenir difficile à un moment sur les rencontres ou les paysages ?

 

Aujourd’hui, on garde le cap ou on le fait évoluer ?

On dirait que le mode de transport change, et donc les rencontres et l’organisation qui va avec : en van en Nouvelle-Zelande, on a une plus grande liberté, mais on rencontre moins de monde. En Australie, nous serons en van aussi et on va aussi chercher à travailler, l’état d’esprit est différent. Mais sinon, on a la même philosophie!

x

Comment fêter l’anniversaire ? Ou pas ?

Ah! Et bien nous n’avions rien prévu de spécial, mais on a passé notre première journée de toute notre petite vie dans un van, comme un rêve d’ado, en Nouvelle-Zélande. C’était pas mal du tout !!!

Apéro face à la mer, en Nouvelle-Zélande. 1ère soirée en van pour le 1er octobre 2015

 

x 

Comment c’est, votre quotidien ?

Pour faire simple, ça demande beaucoup plus d’effort qu’une journée de travail classique.

 x

Comment vous débrouillez-vous pour aller aux toilettes ?

Ah! Très perspicace Fanny! Globalement, on ne galère pas trop. Peut-être avons-nous des développer des détecteurs internes de « bons plans » ? Quand on voit des toilettes à peu près propres et gratuites, on en profite ? Evidemment, on a quelques anecdotes, mais je ne crois pas que nous allons les partager ici 😉

 x

L’aurait-on fait seul ?

Non, c’est une expérience qu’on avait envie de faire à 2. Il y a des choses indescriptibles qui se sont passées à 2, et c’est aussi ça qu’on recherchait dans le voyage… Mais c’est personnel, nous avons rencontré des voyageurs (des 2 sexes) en tour du monde en solo. Ca se fait !

x

xxx x

S’est-on engueulés pour des bêtises ? À quelle occasion ?

Hum, oui, bien sûr, H24 ensemble, c’est pas toujours le rêve!!

Manu : c’est souvent sur des malentendus, de toute façon, elle comprend jamais rien !

Nolwenn : oui, je vis avec un espèce d’autiste qui parle dans sa barbe et qui pense que quand il dit « à gauche », je suis sensée comprendre « j’ai vu un pub sympa où on pourrait prendre une bière, et je sens que ça te dit ».

 x

Qui fatigue en premier ?

 

Manu : bah c’est Nolwenn.

Nolwenn : qui a des questions aussi tordues ?

 x

Vous avez croisé plus de beaux mecs ou de belles nanas ?

 

On n’a pas compté…

 

 

---

 

Voilà, c’est assez dense et bordélique, mais nos impressions jetées « brut » y sont.