Nous continuons notre voyage en Indonésie en passant 1 semaine sur l’île de Java. Sans prétendre découvrir cette grande île, nous cherchons simplement à en avoir un avant-goût. On enchaîne les réveils à 3-4h du matin pour des levers de soleil entre volcans et temples, attention les yeux … et les nerfs !
L’île de Java
C’est l’île la plus peuplée du monde, abritant 60% de la population indonésienne, sur 1000km de long, soit 1000 habitants/km2 (10 fois plus qu’en France) ! Quelle densité ! L’île regroupe des villes tentaculaires telles que la capitale indonésienne Jakarta, un patrimoine culturel unique et des paysages (volcaniques) à couper le souffle.
La population est principalement musulmane. L’île est aussi le centre économique du pays.
Une journée marathon de Flores à Java…
Il est temps de quitter Flores, une île que nous aurons beaucoup appréciée, de part ses paysages, ses coraux et ses habitants… Et qui nous aura donné encore plus envie de découvrir le pays !
Un réveil bien matinal à Maumere, pour nous rendre à l’aéroport. Objectif : enchaîner les avions et les bus pour arriver à Probolinggo, ville d’où l’on part pour admirer le fameux volcan Bromo. Tous nos sens sont en alerte : il sévirait une « mafia Bromo », concernant les moyens de transport pour se rendre au volcan. Nous sommes déterminés, parés au combat !
Etape 1 : 3h d’avion. On enchaînera 2 vols de Maumere à Bali puis de Bali à Surabaya, 2ème plus grande ville du pays. Les vols sont à l’heure, les bagages arrivent à destination. Jusqu’ici, tout va bien !
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Etape 2 : 3h de bus jusqu’à Probolinggo. On sort de l’aéroport, et on trouve sans problème le bus qui nous amène à la gare routière. Pas de harcèlement, le bus est climatisé, finalement, ça n’est pas si terrible que ça !
Arrivés à la gare, Nolwenn fonce, déterminée, en guerrière, mais totalement à l’aveugle. Bien plus intelligent, Manu échange avec un homme en uniforme, qui nous indique où nous rendre, et le prix du bus. Les gens sont serviables, et fiables.
Etape 3 : Arrivée à l’hôtel. On arrive à Probolinggo en soirée, et étant en plein ramadan, c’est l’heure de rompre le jeûne : nous n’aurons quasiment aucun rabatteur à nous courir après. On nous hèle pour nous mettre dans un minibus en direction de Cemoro Lawang, village au pied du volcan Bromo, mais on est méfiant, on refuse et on prend un petit bemo (mini minibus) qui nous dépose à 100m de notre hôtel. Parfait.
Opération réussie ! Jusqu’ici tout va bien. Demain nous attend notre rencontre avec la fameuse « mafia Bromo ».
Apparemment, les touristes sont poussés au maximum à passer par des tours (ce que nous fuyons) ou empêchés de prendre le bus public pour nous entasser dans des minibus à touristes, à prix plus élevés…
… pour arriver en 1 seul morceau à Cemoro Lawang, au pied du volcan Bromo
Etape 4 : Se rendre à Cemoro Lawang, notre rencontre avec la mafia Bromo
Ayant bien choisi notre hôtel à Probolinggo, nous éviterons l’étape « je cherche à te vendre mon tour pour aller au Bromo ».
Après une bonne nuit, on file tout feu tout flamme avec notre bemo (ce que c’est minuscule…), à la gare routière. Oui, on a cherché à louer un scooter, mais cela ne semble plus possible depuis 2 ans (pour les touristes étrangers du moins). Un comble dans un pays où le 2 roues est roi.
A la gare, on nous saute dessus, nous amenant à un endroit où sont alignés des minibus indiquant « Cemoro Lawang », avec des chauffeurs assis en rond, jouant aux cartes, cigarettes au bec. « Vous êtes les 1ers, il faut que le bus se remplisse, mais c’est ramadan, moins de monde voyage. L’attente peut être d’1 ou 2h, pour 25 000 / personne (moins de 2€) ».
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OK, pas de problème, nous sommes à la gare routière, le bus indique Cemoro Lawang, nous ne sommes pas pressés. On s’installe à l’ombre, et on lit en attendant.
Le chauffeur vient discuter avec nous, nous expliquant que c’est la basse saison touristique pour le moment et le ramadan, d’où le fait que le bus soit vide. Manu et lui parlent de l’Euro pendant 1 petite heure. Il connaît le nom des joueurs de l’équipe de France bien mieux que nous, on est impressionnés. Le foot, c’est quelque chose…
Au bout de 1H30, on est toujours seuls, pas un seul indonésien ou touriste, c’est quand même bizarre… On commence à se poser des questions.
Nolwenn, en short, se sent mal à l’aise, sous le regard des chauffeurs, dont certains s’avancent même, à 2 mètres, et la fixe. Il doit avoir un problème celui-là quand même. Oui, l’Indonésie est un pays principalement musulman. Nous l’avons moins senti à Flores, qui est majoritairement chrétienne. Mais ici à Java, presque toutes les femmes portent le voile, et sont couvertes des bras aux jambes. Donc je fais un peu « tâche ». Hum… Je crois bien que je vais me mettre à la mode locale, en portant un pantalon. Mais quelle chaleur !
3h plus tard, nous sommes 4 touristes. On commence à comprendre qu’on est en plein dans « la mafia Bromo » : aucun indonésien ne prend ce bus ! Impossible de prendre le bus public, rien n’est affiché.
Un français, Marc, nous accoste et nous explique son histoire, bien intéressante…
Il a loué un scooter la veille et a été au volcan Bromo avec, il s’est régalé ! Mais il n’avait pas précisé au tenancier de son hôtel la raison pour laquelle il louait. En discutant avec lui, Marc lui explique qu’il veut le louer un 2ème jour pour aller voir le volcan Ijen, et là, la porte se ferme. Le tenancier veut lui vendre son tour. Il refuse de lui louer à nouveau le scooter. Marc refuse de passer par un tour et se rend à la gare routière. Entre temps, le tenancier a appelé « la mafia » et aucun bus public n’accepte qu »il monte pour se rendre au volcan Idjen. Incroyable !
Marc est bien déterminé à passer outre et propose de nous aider également, en demandant au tenancier de l’hôtel s’il veut nous louer le scooter (sans préciser évidemment que c’est pour aller au Bromo !). Notre chauffeur écoute notre échange en français, et on ne sait comment, mais arrive à joindre le tenancier, qui refusera de vendre son scooter « aux blancs ».
La pression commence à monter.
4h plus tard, nous sommes 7. 550 000 Rp (36€) le minibus : « vous pouvez payer, et on part tout de suite ». Sauf qu’on sait bien que c’est bien plus que le prix normal. On devient fou. Le chauffeur nous dit bien gentiment « si vous n’êtes pas contents, vous pouvez y aller par vos propres moyens ». Il est comique. ON AIMERAIT BIEN C@@@ !
5h plus tard, on abdique, on va devenir fou si on ne part pas. Nous sommes 9. On paiera 55 000 Rp/ Pers (moins de 4€). Oui, c’est peu, on sait, c’est cette ambiance malsaine qui nous rend fou.
On arrive 1H30 plus tard, on trouve un hôtel très bien pour pas cher (celui de notre chauffeur préféré), et on file se balader pour faire redescendre la pression. Manu la gère bien, mais Nolwenn est prête à exploser.
Le village de Cemoro Lawang est perché en altitude, il y fait bien frais, au calme, les gens sont plutôt sympas, on se détend.
Mais au fait, le volcan Bromo, pourquoi ?
Le lever de soleil sur le volcan Bromo est un paysage réputé d’Indonésie : 4 volcans alignés, dont 2 encore bien actifs (le volcan Bromo et le volcan Semeru), dans un cratère géant, le cratère du Tengger. Bref, un paysage lunaire, à couper le souffle, qui nous a fait ajouter Java sur notre carnet de visite indonésien…
On sort les crocs
Après notre épisode « mafia Bromo », nous sommes bien décidés à nous débrouiller par nous-même sur place.
On sourit aux tarifs : 2€ pour les locaux, 15€ pour les étrangers. Argent qui file directement à Jakarta, on ne sait où, rien pour les locaux. Vous cherchez à nous avoir ? Nous voilà chauffés à blanc, nous avons une petite surprise aussi : il existe un chemin de randonnée, qui permet de se rendre par soi-même à un point de vue tout aussi joli que le principal, mais avec beaucoup moins de monde… et qui ne passe pas par l’entrée principale. Donc techniquement, on ne paie tout simplement pas l’entrée.
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Non, ça n’est pas bien.
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Oui, nous l’avons fait avec plaisir.
On repère donc le début du fameux petit chemin, avec d’autres touristes occidentaux dont on vit l’aventure « mafia Bromo » et avec lesquels on partage nos bons plans cracoucasses. On file se coucher, RDV demain 3h du matin, à la frontale pour 1h30 de randonnée !
Le lendemain matin, le réveil pique un peu, mais on est tellement motivés, qu’il passe comme une pilule.
GOOOOOOO !!!
Notre petit groupe de 8 quitte le village en silence, suivant Manu le guide (c’est eux qui le disent) une banane en bouche et la frontale. Il fait bien frais ! On mettra 1H30 à arriver à notre point de vue, en suant pas mal, car ça monte ! Bah oui, pour voir les volcans d’en-haut… il faut grimper ! Logique. Des locaux sont déjà là et vendent à prix dérisoire du café bien chaud, un bonheur ! On rigole avec eux, un peu de chaleur humaine, ça fait du bien.
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On s’installe face aux volcans, et on observe les premières lueurs, croisant les doigts pour que les volcans sortent de la brume… Les couleurs sont vives, on se régale…
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Et bientôt, on commence à apercevoir les 1ères formes des cratères, le cœur palpite, ça a l’air sublime !
Pffff… C’est dément. Quelle atmosphère, avec cette brume à basse altitude, les cratères qui s’en échappent, le Bromo qui fume et le Semeru qui crache sa fumée toutes les 20min. On croit rêver.
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Là, vraiment, on peut le dire : C’EST PLUS BEAU QUE SUR LES PHOTOS !!!
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Incroyable !
On croit à un tableau, mais non, on se frotte les yeux, ce paysage est bien réel…
On passera presque 2h assis là, à observer le soleil se lever, éclairer peu à peu les cratères et la brume s’estomper. Vraiment, là, c’est vraiment beau.
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Vers 7H30, on monte au point de vue principal, où il n’y a plus personne : les 4×4 des tours ont disparu, amenant leurs touristes vers le cratère du volcan Bromo, qui se visite, nous laissant la vue pour nous tous seuls. La classe.
Allez, 8h, il faut redescendre. Avouons-le, on est bien fatigués, on se demande si on va aller jusqu’au cratère du volcan Bromo justement… Arrivés au croisement « Village ou cratère ? », on se regarde tous et hop ! On décide de continuer à 7, traversant les champs, pour retrouver un petit chemin coupant vers le Bromo.
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On traverse alors un paysage lunaire : nous voilà dans un cratère immense, marchant sur de la cendre volcanique… Pfffff. 1 petite heure plus tard, on arrive en bas du cratère, un dernier effort pour l’escalier et nous y sommes ! La fatigue commence à se faire sentir, ça fait déjà 2H30 de marche, et pas tout plat !
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Essouflés, nous voilà en haut, Wouah ! C’est impressionnant ! On aperçoit les mouvements de fumée (de lave ?). Hum…
Le volcan Bromo s’élève à 2329m. Son cratère mesure 800m de diamètre (quand même !) pour 200m de profondeur. Il est toujours en activité et entre régulièrement en éruption (la dernière date de 2011). Les habitants hindouistes du Tengger se sont réfugiés ici, fuyant la croisade musulmane il y a des centaines d’années. Les habitants vénèrent le volcan, jetant offrandes (poulet, argent, nourriture,…) dans le cratère.
Bon… C’est l’heure ! Il faut repartir ! Ultime effort ! On sue les quelques grammes qu’il nous reste et voilà, un cri de bonheur : on l’a fait, et ce fut superbe ! Ouf. On ne sent plus rien, rouge écrevisse.
Il est 10H30, on redescend en ville, croisant notre meilleur ami, le chauffeur de la mafia Bromo. « 12H près du bus, vite vite vite ! ». Nous : « … » ou plutôt « Ne t’inquiète pas c@@@, on n’a pas d’autres choix. » (excusez notre langage)
Une bonne douche chaude, un bon repas, et hop, on retrouve notre meilleur ami…
qui a rempli son bus entre temps et l’a fait partir…
sans nous !
QUOI ???
La fatigue n’aidant pas, la tension monte… Le groupe fulmine, certains vont s’expliquer avec notre chauffeur. « Il faut attendre, vous n’êtes pas 15 ». Là, Nolwenn perd un peu le contrôle, et décide de partir à pied (il y a de l’espoir), n’écoutant plus le monde extérieur. Manu la rattrape en courant : « c’est bon, on part, pour 25 000 /pers. ». Le trajet se fait dans le silence, tout le bus est à cran.
1h30 plus tard, on arrive à Probolinggo, et dès la sortie du bus, un véritable abruti nous saute dessus et nous répète en hurlant « Bali, Bali, Bali ? ». Nolwenn perd le contrôle et se pose à 15 centimètres du visage de notre nouvel ami, en lui faisant de belles grimaces en retour… ce qui a le mérite de le faire taire 5 secondes, avant de nous insulter en anglais et indonésien…
Manu gère la situation, nous enfournant dans un bémo, et on rentre à notre hôtel pour se reposer. Epuisés, physiquement et nerveusement. Nolwenn se dit que vraiment, il va falloir qu’elle se contrôle… Promis !
On sort dîner dans un petit restaurant très sympathique, où le cuisinier nous fait goûter différents desserts en discutant. Ce qu’ils peuvent être adorables aussi ces indonésiens… C’est le grand écart aujourd’hui…
Le lendemain matin, on file vers la gare, où nous attend le train pour Jogjakarta, notre 2ème et ultime destination à Java. On marche avec nos sacs, croisant les regards amusés et curieux des habitants de Probolinggo. « Ils se sont perdus ? ». C’est ramadan, pas sûr qu’on ait de quoi manger dans le train, et on en a pour 10h. Ventres vides que nous sommes, nous préférons déjeuner un bon Nasi Goreng Ayam (riz frit avec des petits légumes et du poulet, LE classique ici), même s’il est 10H30, acheter quelques gâteaux, et hop on s’installe sur le quai.
Une idée de nos rencontres quotidiennes
On s’installe sur un banc, où notre voisine est une femme voilée de la tête aux pieds, le visage fermé et nous observe. On sourit et on lance notre magique « Selamat Pagi ! » (bonjour)
Son visage s’éclaire, et elle nous répond en indonésien, mais on lui précise « Bahasa Indonesia, seddikit. Maaf ! » (on parle un peu indonésien, désolés). Sa fille intervient, elle est étudiante à Jogjakarta, en commerce, et parle un peu anglais. Elle nous fait la traduction.
– Etes-vous mariés ?
– Oui !
– Combien avez-vous d’enfants ?
– Aucun.
– ????!!!
– On voyage d’abord, on fera des enfants après.
– Vous êtes mariés depuis combien de temps ?
– 6 ans (notre PACS).
– ????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et oui, ici, être mariés et ne pas avoir d’enfants, c’est une malédiction… Alors depuis 6 ans, imaginez-vous !
Elle nous regarde, consternée… On s’excuserait presque !
Le train va partir, on se serre la main, « Senang bertemu dengang anda » (enchanté de vous avoir rencontrée), des grands sourires et hop, on embarque !
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Evidemment, on a droit à une bonne 20aine de regards posés sur nous, à peine le cheveu passé dans le compartiment… On aurait presque envie de balancer « Bonjour, nous sommes français, en vacances dans votre pays. C’est super ! Nous sommes mariés mais nous n’avons pas d’enfants, mais on le vit bien, ne vous inquiétez pas ».
Très bonne surprise, le train est climatisé et relativement confortable. Top ! On part à l’heure.
Les paysages de rizières s’enchaînent, avec les petits villages. Malheureusement, toutes les ordures sont jetées le long de la voie. Ah, le plastique, quel fléau ! Ce pays est tellement beau, et on n’y a jamais vu autant de plastique partout par terre…
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On (tentera de) discuter avec nos voisins, toujours tellement souriants, chaleureux. On grignote un peu, et nous sommes bien les seuls, tout le monde fait ramadan, rien à vendre, on a bien fait de déjeuner avant de partir !!! On s’amuse à regarder les passagers faire semblant d’envoyer un texto pour nous prendre en photo (ils ont oublié de couper le son, on entend le « clap »).
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Vers 18H, le jeûne est rompu, l’atmosphère se réchauffe, notre voisin nous propose de partager sa pâtisserie, ce qu’il fait avec tous les voisins. Quelle gentillesse ! On comprend qu’il ne faut pas refuser, on goûte, c’est délicieux.
Manu discutera avec un jeune couple d’australiens, qui souhaitent découvrir l’Indonésie, et en sont ravis. Comme quoi, les australiens ne restent pas à Bali ! 😉
21H, on arrive à l’heure à Jogjakarta. Hop ! On négocie férocement un taxi et on arrive à notre « homestay » (une sorte de AirBnB), fatigués mais heureux. On sort dîner, dans un buibui. Ils font la cuisine dans des boites de yaourt, et comme d’habitude, c’est bon et souriant. 2 jeunes tiennent la boutique, la TV avec une émission sur l’Euro 2016 en toile de fond. C’est fou.
Quelques pas à Jogjakarta
Pourquoi Jogjakarta ? Ville de 400 000 habitants, c’est le centre culturel de Java, ce qui en fait la 1ère destination touristique de l’île. Jogjakarta a symbolisé la résistance au pouvoir colonial, soutenu par son sultan, vénéré par la population locale. « Jogya » fut ainsi la capitale de la République Indépendante en 1945, jusqu’à l’indépendance réelle de 1949.
Et pour finir, Jogjakarta est aussi tout proche des temples de Borobudur et Prambanan…
Nous commençons donc notre visite par le palais du sultan, le kraton. Environ 1000 personnes sont employées dans cette cité fortifiée qui date du XVIIIème…
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En période de ramadan, les spectacles sont annulés. C’est dommage, nous aurions bien écouté le son des gamelans.
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On file se perdre dans la rue Malioboro, avec des marchés à tous les coins de rue. On tombe sur un marché à plusieurs étages, où nous trouverons un pantalon pour Nolwenn (ouf) mais malheureusement pas de tee-shirt sympa. On regarde autour de nous : la majorité des femmes sont voilées et bien couvertes, on vend ici plus de voiles que de débardeurs ! Soit, on file !
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On s’engouffre dans un centre commercial climatisé (ouf !), et on observe plein d’enfants regroupés. Que regarde-t-il ?
Une course de petites voitures, version géante !
OK !
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Manu se débrouille très bien avec le scooter loué, au milieu du véritable bordel urbain…
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Le soir, on fait une réunion au sommet : comment visiter le temple Borobudur et notamment le lever du soleil, réputé très beau… Mais tout est question de prix ! On décide de couper la poire en 2 : on arrivera à l’ouverture officiel du temple, 15min après les 1ers rayons, pour moitié prix. Ca nous fait nous lever à 4h tout ça… Soit !
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Le temple Borobudur
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4h. Le réveil pique un peu… On enfourne le scooter loué et on part en direction du Borobudur. 1H30 plus tard, nous y sommes, en avance! L’occasion de se prendre un bon café…et de franchir l’entrée du parc.
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Le Borobudur, c’est le plus grand temple bouddhiste au monde. Et oui, en Indonésie, des dynasties bouddhistes et hindouistes vivaient sur l’île, avant l’arrivée des musulmans et des chrétiens… Construit entre 750 et 850, il fut abandonné vers 1100…
Les 1ers rayons du soleil nous permettent de prendre de belles photos, ambiance ZENITUDE.
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Il fallut 2 millions de blocs de pierre pour l’édifier… Une base de 118m, où s’empilent 6 terrasses carrées puis 3 terrasses circulaires, qu’il est possible d’arpenter, sur plus de 5km au total (!!).
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Chaque terrasse est ornée de nombreux bas-reliefs, narratifs ou décoratifs.
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Les 3 dernières terrasses contiennent 72 stupas – des cloches – qui cachent des bodhisattvas (un bouddha qui n’a pas atteint l’éveil), jusqu’à un stupa géant au sommet.Tout en haut, nous atteignons « le nirvana »…
Nous n’avions jamais vu autant de statues de Bouddha… Il y en a plus de 500, dont une majorité abîmée (sans tête…).
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Avec le déclin du bouddhisme, le temple fut oublié, enterré sous des couches de cendre volcanique et la jungle… Redécouvert en 1815 par les colons britanniques puis hollandais, il fut restauré avec l’aide de l’UNESCO.
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Les travaux furent impressionnants : la colline étant gorgée d’eau, le temple fut quasi-intégralement démonté, la base cimentée & drainée, puis remonté.
Le tout en 10 ans. Well done !
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Dans les alentours…
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On fait une pause « minute culturelle » pour reprendre la route en scooter, au milieu des rizières.
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Ici, on transporte TOUT à bicyclette ou en scooter, à n’importe quel âge.
On s’arrête voir la chicken church ou l’Eglise-poulet. Nos hôtes nous ont conseillés d’y aller, en souriant. Il faut grimper 400m, dans cette chaleur, on dégouline. Et effectivement, on arrive à… une église en forme de poule !? Ils sont fous ces javanais !
On refuse de payer 5 fois le prix « local » pour y entrer, et on reprend la route.
On s’arrête régulièrement observer la vie locale : ici une femme fait sécher son linge au bord du champ, là un homme laboure son champs en tirant une charrette à la main,…
On arrive sur un autre petit temple, bouddhiste également. Il n’y a personne, on apprécie, au calme, et on se repose car il fait une chaleur !
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Hop, on reprend la route pour visiter le 2ème grand temple de la journée…
Le temple de Prambanan
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Après 1 bonne heure de route et une pause déjeuner, nous arrivons au temple de Prambanan, (un peu) moins réputé que son voisin…
On commence par… une sieste à l’ombre. Oui, là, si on veut apprécier la visite, avec la fatigue et cette chaleur, on s’accorde 30min de repos.
On repart en forme, et après quelques 100aines de mètres, nous arrivons face au temple, impressionnant ! Quelle architecture !!
La plaine de Prambanan compte 240 temples, malheureusement majoritairement détruits par les séismes et éruptions volcaniques du Merapi, tout proche. On peut visiter les 8 principaux de la cour centrale, restaurés par les colons hollandais, tout comme le Borobudur.
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Les temples de Prambanan sont les plus grands temples hindouistes au monde. Une dynastie hindouiste vivait à 100km de la dynastie bouddhiste de Borobudur, à la même époque. On ne sait pas grand chose de ces temples… Le plus grand de tous, Candi Shiva Mahadeva, est dédié à Shiva. Il atteint 47 mètres.
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De nombreux bas-reliefs ornent les temples, avec des lions, des arbres du paradis ou encore des créatures célestes mi-homme, mi-oiseau.
Des scènes sont sculptées, telles que l’enlèvement de Sita, épouse du roi Rama, sauvée par Hanuman le dieu singe et Sugriwa le singe blanc ex-roi des singes.
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L’hindouisme, encore une religion bien mystérieuse pour nous…
C’est l’une des religions les plus vieilles au monde encore pratiquées, sans fondateur ou Eglise. Elle a 1 milliard de fidèles ( !!!) dans 84 pays, ce qui en fait la 3ème religion au monde, après le Christianisme et l’Islam. Elle nous vient du continent indien. C’est un ensemble de concepts philosophiques, qui présentent notre univers de manière bien différente et complexe. Soyons honnêtes, on ne saura pas où commencer et s’arrêter, on s’abstient.
Ca suffit donc pour la journée côté culturel. On file rentrer se reposer à Jogyakarta…
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Le soir, on file se balader sur la place Alun Alun. On nous a conseillé d’y aller, mais on ne sait pas trop pourquoi. Et là, on croit bien que c’est ce qu’on a préféré de la ville…
Mais c’est ENORME !
Une grande place fortifiée, avec une grande pelouse au centre, des petits warungs (bui bui) sur le bord, et une route qui fait le tour… où des sortes de voiturettes-pédalo, toutes illuminées, musique à fond, défilent. Quelle ambiance ! C’est blindé, de jogyakartiens, qui dînent ou ont loué une coccinelle-pédalo ou un combi-pédalo en famille, de tous les âges et font le tour du parc. On se regarde ? MAIS MOI AUSSI !
On jette notre dévolu sur une petite coccinelle, et on part faire notre tour du parc, tout feu tout flamme, les enceintes à fond, en riant sur toute la durée. GE-NI-AL !
Jogyakarta, suite et fin…
Le lendemain matin, on fait une bonne grasse matinée comme il se doit (9h, c’est tard !) et on file visiter une partie du Taman Sari, parc d’agrément réservé au sultan, incluant palais, jardins, bassins et promenades.
On visite notamment le château d’eau, construit par le sultan lors de l’indépendance, pour se reposer après ces dures années…
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Lors de la pause déjeuner, nous avons droit à une séance photo, devenue un peu une habitude maintenant :
– « Can I take a picture with you? »
– « Sepuluh ribu satu photo »
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On en profite également pour aller visiter un atelier de batik. Le batik indonésien est au patrimoine mondial de l’UNESCO. D’autres pays le pratiquent également : Togo, Malaisie, Chine, Inde, Madagascar,… C’est une technique d’impression sur tissu, qui nécessite patience et minutie.
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Un tissu peut demander jusqu’à 6 mois de travail. Le travail consiste à dessiner le motif final puis colorer les différentes parties souhaitées, en recouvrant de cire les parties qui ne doivent pas l’être… au millimètre près! Et ce, pour chaque couleur…
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La visite fut très intéressante, et évidemment, nous avons craqué sur un petit souvenir, c’est vraiment très beau…
En soirée, on s’organise pour la suite post-Indonésie : reste-t-on 1 jour pour visiter Kuala Lumpur (en Malaisie), après l’Indonésie ? On prend le billet pour le Vietnam ? Et le visa, il faut faire une demande ! 2h plus tard, nous y sommes, pas mécontents !
Voilà, Java, c’est fini ! Nous sommes très heureux d’avoir choisi d’y passer quelques jours. La souffrance des réveils à 3-4h du matin et la crise de nerf « mafia Bromo » sont oubliés au profit des superbes paysages et temples…
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Prochaine – et ultime – étape en Indonésie : l’île de Sumatra !
Article écrit à Hanoi, au Vietnam, la veille du départ vers l’aventure « Roadtrip en moto »…
Bonjour,
Moi aussi, Je voulais voir Borrobudur et je n’ai pas été déçue.
Il y a sa version mini sur Bali.
Vous voilà au Vietnam, c’était notre premier pays en Asie et nous avons beaucoup aimé.
Bonne continuation. Kénavo ! Bisous
Magnifiques les volcans!!!!!!!!
J’adoré les photos des volcans…bon, les temples aussi mais moins, soyons honnêtes! La « Mafia Bromo », c’est donc pire qu’en amérique du Sud parfois. Je comprends totalement Nolwenn, j’aurai aussi pêter un cable même s’il faut rester calme! Bonne suite, j’adore toujours autant ce que vous faîtes!!!
(je rattrape mon retard de lecture
Magnifiques volcans et temples…!
4h du mat c’est un peu tôt, mais le jeu en valait la chandelle !
biz biz les aventuriers